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Le jeu : un besoin dans la vie pour faire passer le temps, pour faire passer l'ennui, pour se lancer un défit ou pour gagner sa vie. Mais si tu mets en jeu ta vie, tu ne joueras plus tes envies, seulement la mort en prime. Que tu gagnes ou tu perdes la partie, ce jeux en vaut-il le prix ?
Les gens peuvent aussi représenter des cartes
Les cours venaient tout juste de se terminer et Rory avait attendu ceci avec une certaine impatience. Elle aillait enfin pouvoir s’amuser un peu et s’entrainer ! Certes, elle allait devoir faire ça toute seule car avoir un public pourrait la perturber, et puis, elle n’était pas encore prête à montrer ses petits tours de passe-passe aux autres. Elle monta rapidement sur le toit, prenant gardes aux surveillants bien qu’apparemment, personne ne surveillaient réellement le lieu. De nombreuses fois elle avait pu voir des gens monter ici malgré les interdictions et elle avait toujours été curieuse de voir ce qu’o pouvait apercevoir depuis ce toit. Et elle ne fut pas vraiment déçut !
Ses pas la faisaient aller d’un bout à l’autre du toit, s’approchant un maximum du bord en faisant garde de ne pas tomber sur les grilles. Elle ne voulait pas vraiment voir le sol qui se trouvait plusieurs étages sous ses pieds. Pas qu’elle ai le vertige, non, elle a juste peur du vide. Ce n’est pas pareil ! Enfin elle croit du moins… Après quelques longues minutes de visite des hauteurs, elle retourna au centre du toit, bien à l’abri de a vision du sol lointain. Cela la rassurait un peu. Il n’y a pas grand-chose dont elle ai peur mais ça, si. Elle soupira doucement avant de s’asseoir au sol, sortant ses jeux de cartes et ses jetons… Ces derniers ne sont là que pour se changer les idées si elle n’arrive pas à faire ce qu’elle souhaite.
Elle passa une petite heure à essayer des tours de passe-passe avec ces cartes, certains étant mieux réussi que d’autre.
Finalement, la magie c’est pas réellement pour elle, elle préfère jouer avec les cartes, parier dessus et empocher les diverses mises, mais là, il n’y avait personne avec qui jouer. Tant pis. Elle laissa les cartes sortit en pensant à son petit frère. Elle ne l’avait pas encore appelé depuis son arrivée ici. Tient, elle le ferait ce soir ! Suite à cette pensée, un léger sourire s’afficha sur ses lèvres. Il était assez rare de voir ceci pour que cela soit noté d’une croix rouge sur un calendrier !
Son dos percuta le sol lorsqu’elle se laissa tomber, regardant le ciel en prenant les cartes qui se trouvaient à ses côtés, les regardant longuement. C’est comme la composition d’un gang. Le roi représente le boss. La dame pourrait être le Hitman, personne très importante pour un gang, le valet pourrait aider à éviter les problèmes avec la justice ou autre, et le joker… Le Hustler. Elle.
Le bruit de la porte qui s’ouvre la fit quitter ses pensées rapidement, la faisant même bondir sur ses pieds. S’il s’agissait d’un adulte, elle n’était pas dans la mouise…
Une journée qui semblait approcher de sa fin. Une journée de plus. Je n'avais pas grand chose à faire maintenant, si ce n'est laisser passer le temps jusqu'à l'heure où je devrais aller chercher Andrew. Je l'avoue, je ne savais pas trop quoi faire en rangeant mes affaires dans mon cartable. Aller en salle des professeurs, pour voir mes collègues me traiter soit avec indifférence soit avec pitié ? Rentrer chez moi, cette maison où j'avais vécu des moments irrécupérables ?
C'était des choix dont je n'avais pas envie, dont ma déprime n'avait pas besoin de se nourrir. Mon chagrin ne disparaissait déjà pas, il restait présent la plupart du temps, se dissipant à peine quand je travaillais ou que j'étais avec mon fils. Finalement, je choisis de monter sur le toit. Il n'y aura personne et je pourrais me contenter de regarder le vide et les toits des maisons londoniennes. Je pris mon cartable, réglant la sonnerie de ma montre car je ne voulais pas oublier la sortie d'école de mon fils, et je pris l'escalier. Je délaissais l'ascenceur, mon corps voulant que je bouge. Mon docteur aussi me le conseillait.
Je finis par arriver devant la porte, sortant le petit passe que je possédais, un souvenir de jeunesse. Oui, je n'étais pas un élève si modèle que cela et la serrure de la porte n'a pas changé en dix ans. Comme quoi. Toutefois, je n'en eu pas besoin : elle était déjà ouverte. Cela m'intrigua un peu et je la poussais, curieux de voir qui était monté avant moi, en ce lieu d'ordinaire totalement interdit. C'était une de mes élèves, je dirais. Je l'avoue, à ma petite honte, je ne me rappelle pas le nom de tous. Le fait d'avoir pris un congé aussi longtemps... et peut-être un manque de motivation ?
"Et bien, jeune fille, que faites vous donc ici ?"
Je posais mon cartable tout en l'interrogeant, contre le mur de la cage d'escalier, avant de m'avancer un petit peu. Je doute qu'elle soit là pour sauter, ce n'est pas le bon uniforme. Elle devait donc être ici pour une toute autre raison. J'en avais vécu plusieurs, moi-même : pour le défi, pour rencontrer des amis. Pour LA rencontrer discrètement. Je lâchais un peu soupir en m'avançant un peu, m'arrêtant à côté d'elle.
Le jeu : un besoin dans la vie pour faire passer le temps, pour faire passer l'ennui, pour se lancer un défit ou pour gagner sa vie. Mais si tu mets en jeu ta vie, tu ne joueras plus tes envies, seulement la mort en prime. Que tu gagnes ou tu perdes la partie, ce jeux en vaut-il le prix ?
Les gens peuvent aussi représenter des cartes
La jeune femme était quelques peu crispée en voyant la personne arriver sur le toit. Rapidement, elle le regarda de haut en bas, essayant de voir si c’était un adulte ou non. En tout cas, son visage faisait trop… Comment dire ça poliment ? Mature ? Vieux ? Marqué ? Que celui d’un adolescent.
Eh merde… Il s’agissait vraiment d’un adulte, d’un prof qui plus est. Pourquoi cela devait lui arriver à elle ? A peine arrivée, voilà qu’elle s’attirait déjà des problèmes. Bon, avec un peu de chance, l’adulte ne lui en tiendrait pas trop rigueur, après tout, elle était loin du bord ! En tout cas, ce prof avait une tête qui lui disait vaguement quelque chose. Bon, la mémoire des visages et des gens n’est pas vraiment le point fort de la joueuse lorsqu’elle n’est pas sur un terrain de jeu ou quelque chose du genre.
Rapidement, Rory se détendit, ses muscles se décontractèrent tandis qu’elle prit une légère inspiration, se préparant à répondre.
- Eh bien… J’étais ici pour jouer avec des cartes, rien de plus.
Elle était tentée de retourner la question vers son interlocuteur mais elle n’oubliait pas qu’il s’agissait d’un prof, d’une personne supérieur à elle niveau hiérarchie, donc qu’elle n’avait pas à poser des questions. Et puis, c’est une adulte, elle est encore une enfant pour lui, donc, ferme la et tient toi bien. C’était tout ce qu’elle pouvait faire sur le coup ! Enfin, juste à l’école du moins.
Lorsqu’elle le vit s’avancer, elle eut l’impression d’esquisser un mouvement de recul alors que pas du tout, son corps ne bougea pas.
La hustler ressentit néanmoins le besoin de se justifier auprès de l’adulte.
- Si cela vous rassure, je ne comptais pas sauter du toit, je profitais juste de la tranquillité qu’apporte ce lieu.
C’est vrai qu’il n’y a pas de lieu plus tranquille que le toit selon elle, après tout, c’est à l’abri des regards, les gens ne montent que très peu, enfin, en théorie du moins car le toit était sans doute un lieu prisé par tout le monde. La petite brise qui y souffle est des plus agréables donc elle ne serait pas étonnée plus que ça d’y croiser plusieurs personnes. Et puis, tout le monde sait qu’un lieu interdit « appelle » les gens à y venir ! C’est partout pareil, transgresser les règles est parfois amusant !
- Eh bien… J’étais ici pour jouer avec des cartes, rien de plus.
C'était donc pour cela qu'elle se tenait debout, près du grillage couvrant le bord du toit, les mains vides ? Je veux bien être gentil mais tout de même, je ne suis pas idiot. Sans compter que le vrai plaisir, pour ce type de jeu, c'est de le faire avec autrui, pas seule dans son coin. J'étais à ses côtés et je secouais la tête. Vu sa réaction, elle savait enfreindre le règlement mais n'avait pas songé à se trouver une excuse au cas où elle se ferait prendre. On dirait-même en seconde année.
- Si cela vous rassure, je ne comptais pas sauter du toit, je profitais juste de la tranquillité qu’apporte ce lieu.
"Si j'avais eu cette crainte, croyez bien que vous ne seriez pas ici, jeune fille."
Non, je n'avais pas eu cette inquiétude. Si l'on avait été dans le bâtiment de l'IRS, oui peut-être. Certains élèves en Potion sont très dépressifs et le risque de mettre fin à sa vie est bien plus élevé. C'est même stupide de dire cela. D'expérience, car en mon temps un élève de cette Institution de r"insertion sociale pour mineurs avait essayé à de multiples reprises, sans compter que j'avais suivi un court cours sur le sujet pendant ma formation.
"Tout ce que je sais, c'est que je devrais vous donner une sanction pour vous avoir trouvé ici. Voyons, qu'est ce que je pourrais choisir ? Un devoir ? Des lignes à écrire en heure de colle ? Un avertissement ? ... Hummm... Peut-être devrais-je en parler à Mme Ed'Ruecus ?"
Bon, sincèrement je n'avais pas l'intention de la sanctionner, pas pour sa première fois. Enfin, j'espérais juste qu'elle croira que je suis sérieux et comprendra plus tard que ce genre de chose ne se fait pas. Et ce n'est pas parce que je le faisais à son âge que je ne devais pas faire respecter le règlement aujourd'hui. Enfin, ce soir je ne le ferais pas mais si je la reprenais... Pour cette fois, je me contenterais d'une menace et de voir comment elle va réagir.
Le jeu : un besoin dans la vie pour faire passer le temps, pour faire passer l'ennui, pour se lancer un défit ou pour gagner sa vie. Mais si tu mets en jeu ta vie, tu ne joueras plus tes envies, seulement la mort en prime. Que tu gagnes ou tu perdes la partie, ce jeux en vaut-il le prix ?
Les gens peuvent aussi représenter des cartes
La hustler regardait le bord du toit, une lueur presque neutre dans le regard ni on ne voyait pas la petite once de peur qu’il y avait. Pourquoi le vide lui faisait-il cet effet ? Pourquoi en avait-elle aussi peur ? Ce n’était pourtant pas comme si elle était proche du bord, enfin, un peu mais pas trop ! La distance était assez importante pour qu’en cas de chute, ce soit le toit qui la rattrape et non le sol…. Ou le grillage.
Bon, en tout cas, le prof ne semblait pas avoir eu cette crainte comme il le lui disait lui-même, ce qui était un bon point en soit. Un bon point, oui. Mais pas ce qui suivait. En plus, il hésitait sur la punition qu’il allait lui donner, allant du simple devoir à la discussion avec la directrice, non sans être passée par les lignes à recopier en heure de colle. Cette image d’elle en train d’écrire : « Je ne dois pas monter sur le toit » l’amusa fortement, bien que son expression et son visage restèrent de marbre. C’était une punition tellement enfantine qu’elle avait du mal à la prendre réellement au sérieux. En réalité, la seule qui fut prise au sérieux fut la dernière. Très franchement, Rory ne souhaitait pas déjà se rendre dans son bureau. Si elle pouvait éviter ça, ça ne serait sans doute pas plus mal.
-J’imagine que c’est normal d’être sanctionnée pour ça, j’assumer totalement mes actes.
Elle était là en connaissance de cause après tout, et ne pas assumer ce qu’elle faisait, que ça soit en bien ou en mal n’était pas vraiment dans ses cordes.
La hustler ramassa ses cartes restantes et les rangea au fond de sa poche tout en regardant le professeur. Quelle serait sa décision au final ? Elle n’en avait aucune idée, mais elle avait besoin de savoir quelque chose, et ce quelque chose, seul lui, le prof, pourrait le lui apporter.
-Dites, vous êtes venu ici car vous m’avez vu ou juste par envie ?
Rory n’était cependant pas sans savoir que l’adulte pouvait simplement surveiller les lieux si l’envie lui prenait…. Ou qu’il voulait se cramer une cigarette…
- J’imagine que c’est normal d’être sanctionnée pour ça, j’assumer totalement mes actes.
Paroles louables. Je déteste rien de plus que l'hypocrisie qui consiste à mettre ses bêtises sur le dos des autres. Si je n'avais pas déjà décidé de passer l'éponge là-dessus, je crois que sa réponse lui aurais valu une réduction de peine, comme disent les juges. Je hochais légèrement la tête avant de me tourner pour la regarder.
"Bien, puisque vous comprenez vos torts, pour cette unique fois, je ne vous sanctionnerais pas. Toutefois, comprenez que cela veut aussi dire que je serais bien moins généreux à l'avenir, jeune fille."
J'espérais qu'elle comprendrait l'avertissement implicite. Si je la recroisais ici, elle sera bonne pour des heures de colle, avec devoir à la clé je pense. Il n'était pas question, pour un enseignant, de laisser à un élève le droit de ne pas respecter les règles. Enfin, certaines.
- Dites, vous êtes venu ici car vous m’avez vu ou juste par envie ?
"C'est une question... intéressante mais à laquelle vous pourriez répondre toute seule, vous ne croyez pas ?"
Je l'avoue, j'aime bien faire réfléchir mes élèves, et ceux-ci n'hésitent pas à m'en vouloir en retour.Je les comprend et leur pardonne aisément. Dans le cas présent, il devait être évident que je n'étais pas venu ici après l'avoir remarqué car pour cela, il aurait fallu que je sois en dehors du bâtiment, et je n'allais pas me trimbaler avec mon cartable, à main, de professeur juste pour la sermonner. Non, je l'aurais posé en bas, ou plus probablement je l'aurais signalé à un surveillant qui serait monté s'occuper d'elle. Je ne lui dis rien de cela, la laissant cogiter un peu et décider de la raison de ma venue ici.
"Dites moi ce que vous voulez savoir."
Je disais cela, sans certitude de ma part, car sa question m'avait semblé plus ressembler à "puis-je lui demander si... ou pas ?". Bref, elle devait, selon mon estimation, être venue ici pour réfléchir à quelque chose, peut-être. Ou pas. Peut-être pourrais-je l'aider, après tout cela fait aussi parti du rôle d'un enseignant que d'épauler les étudiants qui viennent leur demander un conseil. Même si je reconnais que c'est assez rare, vu le nombre d'élèves qui ne pensent à nous que lors de deux moments: pendant qu'ils font leurs devoirs et révisions et parfois quand ils sont en classe.
Le jeu : un besoin dans la vie pour faire passer le temps, pour faire passer l'ennui, pour se lancer un défit ou pour gagner sa vie. Mais si tu mets en jeu ta vie, tu ne joueras plus tes envies, seulement la mort en prime. Que tu gagnes ou tu perdes la partie, ce jeux en vaut-il le prix ?
Les gens peuvent aussi représenter des cartes
Elle comprenait ses tords ? Oui et non. Disons qu'elle était montée en connaissance de cause donc cela lui semblait normal d'assumer tout ceci.
- Ne vous inquiétez pas, je ne remonterai pas...
Pas si elle n'avait pas besoin d'un peu de tranquillité du moins, cet endroit était tout simplement parfait pour profiter sans être dérangée toutes les dix minutes, pour ne pas entendre les discutions incessantes des autres élèves. En tout cas, la prochaine fois que Rory monterait elle serait beaucoup plus prudente. Assez pour ne pas être chopée par un prof quelconque du moins. Que ça soit un élève ne serait pas aussi problématique. Quoique... Tout dépendait de l'élève en question bien qu'elle n'avait pas de problème avec ses camarades.
Alors si elle s'attendait à ça par contre...pas du tout ! Le prof l'invitait à réfléchir sur la raison de sa venue sur le toit. Eh bien, ça change de ces profs qui envoient les élèves balader.
- Eh bien... J'imagine que vous êtes venu par pure envie. Me voir du toit ne doit pas être très facile, surtout si l'on ne regarde pas en hauteur. Et puis, ce n'est pas comme si j'avais été au bord du vide et très visible.
En soit, le raisonnement de Rory tenait la route, bien que ça ne soit pas la réalité. Difficile à elle d'imaginer qu'il soit arrivé si rapidement en plus, et puis, il n'avait pas le visage d'une personne qui arrive directement pour mettre une punition.
Ce qu'elle voulait savoir ? Pas grand chose... Enfin il lui semblait du moins. La hustler eu beau fouiller dans son esprit qu'elle ne comprenait pas vraiment l'utilité de la question, elle ne comprenait pas pourquoi il la lui posait du moins. Du coup, elle préféra orienter la question sur un autre point histoire de changer un peu de sujet car il avait tout de même une tête qui lui disait quelque chose. C'est cool être parmi les nouveaux. Tu quittes tout ce que tu connais pour arriver dans un tout autre monde, avec d'autre gens, des groupes déjà formés et des profs pour qui il va falloir bosser pour réussir à retenir le nom, le visage et la matière enseignée.
Elle soupira doucement avant de demander tranquillement.
- Vous enseignez quelle matière? Votre visage me dit vaguement quelque chose.
Si elle l'avait en temps que prof, Rory ne se taperait pas l'affiche du tout... Mais alors, pas du tout
Je n'avais aucun doute sur le fait qu'elle le refera, en étant plus prudente j'imagine. Cette jeune femme ne me semblait pas du genre à suivre les règles qui ne lui conviennent pas. Oh, pendant un temps elle fera ce qu'elle a dit mais après un moment elle oubliera... Ah, la jeunesse.
- Eh bien... J'imagine que vous êtes venu par pure envie. Me voir du toit ne doit pas être très facile, surtout si l'on ne regarde pas en hauteur. Et puis, ce n'est pas comme si j'avais été au bord du vide et très visible.
Je hochais la tête devant son analyse. Elle était assez juste, bien que n'incluant pas certains autres indices évidents. Cela dit, tout le monde n'avait pas mes capacités et je ne pouvais en attendre autant des autres que ce que j'avais attendu de ma propre part, à son âge.
- Vous enseignez quelle matière? Votre visage me dit vaguement quelque chose.
Certes, j'avais été absent pendant cinq mois mais de là à oublier le visage d'un de ses professeurs... Cela devait sans doute être de ma faute, moi qui ait laissé mon chagrin prendre le pas sur mes responsabilités. Je sentis mes épaules s'abaisser et je lâchais un petit soupir. Oui, je ne pouvais lui en vouloir de m'avoir oublié. J'aurais du reprendre mes fonctions bien plus tôt. Il serait hypocrite de ma part de lui reprocher un soi-disant manque d'attention en cours.
"Je ne suis que votre professeur d'histoire. Vu que j'ai manqué beaucoup de cours, je comprend que vous ne vous souveniez pas très bien de moi. Et vous avez raison, je suis venu ici pour oublier un peu."
Hélas, c'était un peu raté. Chasser mon deuil, ma perte de mon esprit n'était pas une chose facile. Le travail aidait, Andrew aidait mais en dehors de ces moments là, le visage de mon épouse revenait me hanter. Revoir sa silhouette inerte sur son lit d'hôpital me semblait trop tangible que, parfois, j'en avais les larmes aux yeux. Oui, j'en pleurais encore mais pas cette fois. Je n'étais pas seul et je faisais un immense effort pour ne pas craquer totalement devant une élève. Comment conserver un minimum d'autorité sur eux si je n'y parvenais pas ?
A la place, je lui fis un léger, quoi que remplis de tristesse, sourire avant de lui montrer la porte menant à l'escalier.
"Peut-être serait-il temps que nous descendions, avant qu'une autre personne ne remarque que vous êtes ici, jeune fille ?"
Le jeu : un besoin dans la vie pour faire passer le temps, pour faire passer l'ennui, pour se lancer un défit ou pour gagner sa vie. Mais si tu mets en jeu ta vie, tu ne joueras plus tes envies, seulement la mort en prime. Que tu gagnes ou tu perdes la partie, ce jeux en vaut-il le prix ?
Les gens peuvent aussi représenter des cartes
Rory était comme tout le monde, elle dit quelque chose mais ne le fera pas forcément. C’est vrai, la prochaine fois qu’elle monterait, elle fera attention, mais elle ne remonterait pas avant un bon moment. Au moins le temps de trouver une solution pour éviter n’importe quelle autre sorte d’intrusion… Bon, le terme d’intrusion n’était sans doute pas le plus approprié mais c’était celui qui lui traversa l’esprit le plus tôt…
Ce n’était que le prof d’histoire d’après ses dires. Après, Rory était encore une petite nouvelle, une petite nouvelle qui était arrivée en cours d’années donc il lui faudrait encore un peu de temps pour tout bien retenir.
-Bah, après je suis nouvelle, donc je pense que ça n’aide pas spécialement à retenir les différents visages. Que cela celui des adultes ou celui de mes camarades.
Oui, c’était un peu moyen mais la hustler assumait parfaitement tout ceci. C’était un défaut un peu dérangeant au début mais on s’y faisait relativement vite.
Cependant, le sourire qu’affichait le professeur affichait une expression claire de tristesse. Si la jeune femme était tentée de poser une question, elle préféra s’abstenir, après tout, c’était le genre de chose qui relevait de la vie privée de chacun et il lui était complètement hors de question de s’y immiscer. Chacun sa vie privée après tout.
-Je ne chercherai pas à savoir ce que vous voulez oublier.
Elle n’était pas sans savoir que certaines personnes n’hésiteraient pas à poser ce genre de question à la personne se trouvant juste en face, chose qui était assez irrespectueuse si on se penchait un minimum sur la question.
L’adulte proposa ensuite de redescendre avant que quelqu’un d’autre ne la chope ici, sur le toit. Ce n’était pas dans ses plan de descendre tout de suite, Rory avait bien envie de rester un peu plus longtemps en ce lieu mais tout dépendrait du prof. Tout dépendrait de sa prochaine réponse à ce sujet.
-A vrai dire, nous pourrions rester un peu plus longtemps sur le toit, profiter du temps qu’il fait sans être dérangés par d’autres personnes, nous sommes au calme et ça serait assez dommage de ne pas en profiter. Nous sommes tous les deux venu ici pour quelque chose de bien précis, pourquoi se priver ?
Peut être qu’elle en demandait trop, c’était même plutôt certain mais comme on dit, qui ne tente rien n’a rien !
Bah, après je suis nouvelle, donc je pense que ça n’aide pas spécialement à retenir les différents visages. Que cela celui des adultes ou celui de mes camarades.
Ah, l'excuse "je suis nouveau", cela faisait longtemps qu'on ne me l'avait pas sortie, celle-ci. C'est assez logique, vu qu'elle ne marchait pas très longtemps. En effet, les élèves sont rarement "nouveau" très longtemps et reconnaître les visages devraient être rapide, surtout à leur âge. Enfin, il me semble, j'avais une bonne mémoire et n'avait jamais eu ce soucis jusqu'à maintenant.
Je ne chercherai pas à savoir ce que vous voulez oublier.
"Je ne cherche pas à oublier, juste à ne pas y songer en permanence."
Comme si je pouvais t'oublier, mon amour. Effacer de ma mémoire tous ces jours que nous avons vécus ensemble ? Impossible car je te revois partout. Dans les couloirs de l'école, dans les salles communes, dans la cours, sur ce toit. Je te vois chez nous, dans notre maison londonienne ou notre château écossais. Je te vois quand je regarde notre fils. Non, t'oublier est impossible. Je dois juste apprendre à vivre avec ce souvenir de toi. C'est cela, le plus dur en fait : vivre avec ton reflet et non en ta compagnie.
A vrai dire, nous pourrions rester un peu plus longtemps sur le toit, profiter du temps qu’il fait sans être dérangés par d’autres personnes, nous sommes au calme et ça serait assez dommage de ne pas en profiter. Nous sommes tous les deux venu ici pour quelque chose de bien précis, pourquoi se priver ?
"Je dois au moins reconnaître cela, jeune fille : vous savez rendre les choses tentantes. Toutefois, je serais un piètre professeur si j'acceptais. Il existe d'autres endroits où l'on peut être seul dans cette école. Si vous le souhaitez, je peux même vous en montrer un ou deux ... mais pas ici."
Je me tournais légèrement, l'invitant d'une main à se diriger vers l'escalier, avec ses affaires. En effet, quel professeur serais-je à la laisser continuer à enfreindre le règlement ? Marie me le dirait : un professeur ne doit pas faire de concession sur certains points s'il tient à préserver son autorité. Je ne peux donc lui en faire sinon elle croira pouvoir en obtenir d'autres à l'avenir. Ou elle pourrait en parler à ses amis qui pourraient à leur tour en demander. Toutefois, si elle le demande, une fois en bas, je pourrais lui montrer quelques endroits du parc où personne ne vas jamais.
Le jeu : un besoin dans la vie pour faire passer le temps, pour faire passer l'ennui, pour se lancer un défit ou pour gagner sa vie. Mais si tu mets en jeu ta vie, tu ne joueras plus tes envies, seulement la mort en prime. Que tu gagnes ou tu perdes la partie, ce jeux en vaut-il le prix ?
Les gens peuvent aussi représenter des cartes
Oublier et ne pas y penser tout le temps, n’était-ce pas un peu semblable dans le fond ? Rory trouvait que si dans le fond mais elle préféra ne rien ajouter. Elle ne voulait pas ajouter quoique ce soit qui pouvait le déranger ou le mettre mal à l’aise. En tout cas, pour elle, c’était un peu comme prendre des vacances pour laisser un esprit endoloris se reposer. De toute façon, elle estimait que ce n’était pas son problème. La hustler n’aimait pas qu’on se tape l’incruste dans sa vie alors ce n’était pas pour qu’elle le fasse elle-même.
-Et je ne chercherai toujours pas à savoir ce à quoi vous ne voulez plus songer pour quelques instants ici.
En tout cas, même s’il refusait de rester sur le toit, Rory n’était pas peu fière de rendre la chose intéressante. C’est vrai que c’était une petite fierté bien que totalement inutile.
-Dans ce cas, je vous suis dans un lieu aussi tranquille.
N’étant pas d’un naturel très compliqué, la jeune femme alla chercher son sac et le lança nonchalamment sur son épaule, dégageant les cheveux qui s’étaient coincés entre son épaule et l’anse du dit sac. Elle jeta un dernier regard sur le toit.
En tout cas, elle ne trouvait pas qu’il faisait un piètre professeur s’il donnait la permission de rester ici. C’était juste un peu dommage mais ce ‘n’était pas si mal de changer d’endroit Il y avait même un avantage à le faire, à savoir : découvrir d’autres refuges et coin de repos, à l’abris des regards, histoire de s’entrainer un peu à mieux manier ses cartes, à améliorer et à augmenter la dextérité de ses doigts pour mieux réaliser ses petits tours de passe-passe avec les cartes.
Rapidement, elle s’empressa de suivre le professeur d’histoire dans les escaliers, regardant autour d’eux deux.
- Et je ne chercherai toujours pas à savoir ce à quoi vous ne voulez plus songer pour quelques instants ici.
Oh, je n'avais aucun doute qu'elle ne le découvre pas si elle le cherchais. Ma triste histoire avait certainement du faire le tour des deux écoles depuis le temps. C'était un peu de ma faute, certes, car je n'avais pas agi comme j'aurais du le faire. Abandonner les cours pour rester auprès de mon épouse alors qu'elle était dans un état critique, cela peut encore passer mais tout laisser tomber après son décès pendant plusieurs mois... Cela se remarque et ceux qui s'intéressent aux ragots, à mes cours auront pu l'apprendre aisément, ne serait-ce qu'en lisant la rubrique nécrologique du journal. Cela ne me gênait pas qu'elle le découvre, je tenais juste à éviter que ce soit de mon fait. On aurait pu croire que je souhaite être réconforter. Je suis très loin de cet état.
- Dans ce cas, je vous suis dans un lieu aussi tranquille.
Je la conduisis hors du bâtiment, en ayant bien fermé la porte du toit, mon cartable d'enseignant à la main. Pour descendre, je lui proposais l'ascenseur, ce qui serait le moins fatiguant vu le nombre d'étages et de marches. Une fois dehors, je la menais à un petit coin que j'avais bien connu dans le parc de l'école, un peu à l'écart et derrière une groupe d'arbres. Il y en avait cinq, assez rapprochés les uns des autres. On pourrait les croire collés au mur d'enceinte de l'école mais ce n'était pas le cas, il y avait un espace de quelques mètres ici. De plus, il y avait quelques branches basses permettant d'escalader aisément. Une de mes habitudes, quand je venais ici, était de m'asseoir sur une des branches pour regarder, discrètement, dehors. Sur le mur, on pouvait noter quelques noms, que je connaissais tous. C'était ceux d'amis, de camarades de classe. Ils n'étaient pas très nombreux, une demi-douzaine, mais c'était des souvenirs. D'ailleurs, je du retenir en voyant le "McNair" gravé au milieu des autres, un sourire nostalgique menaçant d'apparaître sur mes lèvres.
"Personne ne vous trouvera ici. A ma connaissance, je suis le seul membre du personnel à connaître cet endroit."
Comme sur le toit, j'avais des souvenirs plus tendres aussi, plus blessant. Mais je ne peux oublier. Je le sais, c'est notre passé qui nous construit, le renier c'est se renier. JE soupire un peu, m'attardant légèrement sur l'un des nom de famille inscrits. Je me redressais un peu, me tournant finalement vers mon élève.
"Considérez cette endroit comme le vôtre. Je doute que ses anciens propriétaires, dont je fais parti, vous en veuille de vous l'approprier et d'y amener vos amis. A moins que vous n'ayez besoin d'autre chose, je vais vous laisser, jeune fille."
Le jeu : un besoin dans la vie pour faire passer le temps, pour faire passer l'ennui, pour se lancer un défit ou pour gagner sa vie. Mais si tu mets en jeu ta vie, tu ne joueras plus tes envies, seulement la mort en prime. Que tu gagnes ou tu perdes la partie, ce jeux en vaut-il le prix ?
Les gens peuvent aussi représenter des cartes
Rory suivit le professeur dans les escaliers, entrant dans l’assenceur pour descendre. C’est vrai que c’est plus rapide de le prendre plutôt que descendre autant de marches ! C’est aussi plutôt pratique. D’ailleurs, elle pourrait sans doute piquer les clefs pour l’utiliser plus souvent, même si ce n’était pas quelque chose de vraiment indispensable. Ça serait juste un petit plus pour éviter de se fatiguer dans les marches… Quoique… la hustler aurait sans doute plus de problème si elle se faisait choper avec un double ou les clefs tout court.
Une fois en bas, Rory le suivi docilement vers une sorte de bosquet. Elle fronça doucement les sourcils en essayant de comprendre où le prof d’histoire comptait l’emmener. Ce n’était tout de même pas vers ce bosquet, si ? Elle en doutait, un humain n’a pas vraiment la place de rester là-bas, si ? En tout cas, le jardin et l’extérieur étaient complètement calmes et agréables.
Cependant, en voyant qu’ils approchaient bel et bien du bosquet, la curiosité de Rory fut légèrement piquée. Mais elle restait un peu méfiante. Finalement, après s’être engouffrée à la suite de l’homme. C’était plus large que ce qu’elle aurait pensé ! Elle ne s’empêcha pas de regarder un peu autour d’eux deux, regardant les quelques arbres, branches basses et tout.
-Eh bah... Qui aurait cru qu’il y avait un lieu du genre ici ?
Même si son visage ne laissait rien paraître, elle était clairement admirative devant ce lieu. Il était vrai que personne ne pouvait avoir connaissance de ce lieu si personne n’avait la curiosité de s’y aventurer.
-Eh bien… Merci beaucoup pour cette découverte m’sieur, mais je ne pense pas avoir besoin de quoique ce sois de plus, encore merci à vous…
Les anciens membres de son groupes de devraient sans doute pas revenir avant un moment, voir même jamais donc elle avait envie de dire, pourquoi pas ? Mais elle resterait ici, en bas. Hors de question de monter dans les arbres, même s’ils ne sont pas hauts, la jeune n’aurait pas les pieds sur terres et aurait très certainement l’impression qu’elle allait tomber n’importe quand !
HRP:
Coucou, désolée pour le délais et la petite réponse, si tu le souhaites, je peux rajouter quelques lignes ^^