Bouclier de magie ! [Pv. Cassy ]

L'été commençait et il allait bientôt rentrer chez lui. Tant mieux, mais vraiment, tant mieux. Il n'en pouvait plus de cet endroit. Mais en attendant, avec l'ennuie de l'été (qui sont toujours liés), il s'était amusé à apprendre la magie. Et oui, c'était encore un truc de plus pour faire des conneries. Peut-être qu'il se croyait dans insaisissable mais il apprenait toujours aussi vite. La jeune homme était donc sortit dehors avec tout son attirail caché dans ses vêtements. Il allait bien trouver quelqu'un à perturber avec son nouveau pouvoir. Enfin, bref, le problème fut que Will eu le malheur de se retrouver dans une rue peu utilisée avec des gars lui demandant son argent ou quelque chose dans le genre.

Will sourit et leva un sourcil. Il allait s'amuser. Après tout, il avait une putain d'hirondelle sur lui, et ça bougeait beaucoup. Le garçon regarda le groupe et mit un chapeau haut de forme. Un des gars lui attrapa la manche et il commença à tirer des foulards noués qui semblaient infinis. Il fut surpris alors que les autres s’énervèrent.  Il ouvrit sa veste et l'hirondelle s'enfuie (enfin). Le garçon était visiblement satisfait de les voir totalement ahuris. Ils se reculèrent puis il sortit des cartes. Il voulu faire quelque chose avec mais elles tombèrent au sol. Manque d'entrainement. Ils revinrent alors vers lui, encore plus agacés.

Ce beau foutage de gueule (car il fallait appeler ça comme c'était), n'avait visiblement pas plu à ses agresseurs. Ils étaient encore plus remontés après ça. La fuite semblait donc être la meilleur option ? Il ne savait pas. Ce n'était pas une question de fierté, il s'en foutait de ça. Mais fuir serait quand même moins amusant que de rester. Cependant, il n'avait pas envie de se faire taper maintenant. Cependant, en regardant derrière eux, il vu une jeune femme, téléphone en main. Les hommes suivirent le regard et la virent.

-Qu'est-ce que tu veux ? Appeler les flics ?

Un divertissement ! Un ! Il profita qu'ils étaient occupés pour se mettre contre les murs, les raser pour les contourner. D'un coup il se retrouva à côté de la jeune femme, reculant.

-Okay, vous avez été un public fantastique ! On peut toujours se revoir un autre jour ou...


Il n'eu pas le temps de finir que les hommes s’énervèrent d'un coup pour se mettre à le poursuivre, impliquant sans le vouloir la pauvre jeune femme dedans. Will se mit à courir, un sourire aux lèvres. De la distraction ! Chouette ! Il finit par prendre un chemin sinueux, comme un labyrinthe. Il ne courait pas vite mais il savait où il devait aller pour les perdre. Peut-être l'avait-elle suivit puisque ces hommes s'en prenaient aux deux ? Chris se retrouva au final dans un coin.

Le course poursuite était vraiment agréable pour Will qui trouvait de la distraction dans cette journée qui lui avait semblé déjà ennuyante. Il avait embarqué dans ses conneries une jeune femme mais qu'importe, elle n'avait qu'à le suivre ou trouver une autre planque. Will finit alors par les semer, se plaquant et vit qu'elle n'était pas très loin. Elle était essoufflée et lui demanda qu'est-ce qu'il avait fait pour les énerver ainsi. Le jeune homme la regarda et sourit comme à son habitude avant de répondre:

-Je pense qu'ils n'aiment pas la magie. Ce sont peut-être des agents secrets contre cette nouvelle forme d'énergie.

Il partait à nouveau dans un délire. C'était beaucoup plus amusant de les voir comme cela. Et puis, depuis quand on pouvait avoir une discutions sérieuse avec le jeune Will ? La demoiselle demanda alors s'ils les avaient semé.

-Ah moins s'ils peuvent nous géolocaliser, ce devrait être bon.

Will agent secret ! Bientôt sur vos écran ! Au bout d'une dizaine de secondes, il sortit de la cachette pour regarder. Personne, il avait gagné la bataille ! Il sourit d'une certaine satisfaction.

- Ils sont plus faibles que je ne le pensais...

Le jeune homme la regarda. Elle fonça les sourcils et lui dit qu'il devait certainement être à Indare en IRS. Le garçon l'observa et leva un sourcil. Il la voyait venir, elle le prenait pour un fou. Normal en somme et la situation pourrait devenir vite amusante. Will ne répondit donc pas jusqu'à ce qu'elle lui demande son prénom.

-Charles II

Il avait déjà fait cette blague avant mais il était hors de question d'entamer une conversation banale avec quelqu'un qui le voit déjà comme un échappé d'asile. Sa phrase suivante confirma sa pensée. Elle lui demandait de lui montrer un tour, lui proposant par la suite de le ramener à son école. Ok, elle lui parlait comme a un enfant. Elle essayait de rentrer dans son jeu pour l'amener en sécurité par la suite. Will est un observateur, il est intelligent et comprend facilement ce genre de tactique. Elle se posa contre un mur. Il allait se foutre d'elle. Gentiment bien sûr.

-Bien.

Il s'approcha et lui montra une pièce.

-Tu vois cette pièce ? Je vais la faire disparaître.

Il sourit et la fit simplement tomber par terre, en la fixant. Un beau foutage de gueule comme on dit. Will fit un sourire provocateur.

- Et maintenant madame l'infirmière va me ramener à l'asile c'est ça ? Maintenant qu'elle a essayé de me mettre en confiance ?

Il ramassa la pièce.

Il ne la croyait pas. Pas du tout même. A partir du moment où on dit ouvertement que Will est chez les fous à Indare et qu'on lui lance ce regard de bienveillance, comme une sorte de pitié, du type "je t'accepte comme tu es", il ne peut pas penser que la personne souhaite seulement avoir de la compagnie. Il la fixa dans les yeux un long moment, ne la lâchant pas du regard, d'une façon assez angoissante. Cependant il restait toujours aussi neutre.

En fait, il ne pouvait même pas imaginer que quelqu'un pouvait lui parler normalement même s'il disait des conneries à côté. Généralement, les gens s'énervent, partent, se moquent, ou le suivent (plus rare tout de même). Ou alors c'était une forme d'hypocrisie.

Ce genre de situation, inhabituelle, le rendait méfiant, car il ne savait plus comment réagir ou comment répondre.

- Tu es peut-être tombé sur pire que ces mecs,

Un sourire cynique, un peu flippant. Il enclenchait le plan numéro 2 en cas de réaction anormale: la provocation et la peur.

- Si je suis a Indare, j'fais peut-être partit des psychopathes. Y'en a là-bas. Homicides...Viols...

Il croise les bras, la défiant du regard. Elle allait partir. Il voulait stimuler son imagination, qu'elle le voit comme un fou dangereux.

-C'est comme la roulette russe. Et t'as peut-être perdu.

Will n'était pas en bonne situation pour son intégrité. C'était beaucoup trop inhabituel pour lui et elle réagissait pas du tout comme il le prévoyait. Fais chier... Il détestait ça, généralement les gens ne cherchaient pas à aller plus loin. On le voit faire le fou, on se fou de sa gueule, on le laisse danser comme le singe dont il a bien voulu prendre le rôle. Mais elle continuait de le fixer, le défiant également du regard. Elle était en plein sur son point faible: une bonne difficulté à improviser quand il a perdu ses repères. Il réfléchit, sur quoi il pouvait jouer d'autre ? La séduction ? Non, au point où ils en étaient c'était mort.

- T'es une grande fille alors. Bravo, arriver à amadouer des tueurs. Tu dois te sentir très fier.

Et merde, il devenait presque méprisant et très cynique. Mais il paniquait intérieurement, il ne savait plus quoi faire pour reprendre le dessus sur la situation. C'était quoi cette nana à lui parler comme si tout était normal ? Sa crispation commençait d'ailleurs à se voir, la main dans une poche, il touchait le tissus d'un air nerveux sans qu'il se rende compte qu'il l'était.

Seule solution, partir.

- De toute façon, ma garde royale m'attend et j'ai une armistice à signer.

Il disait à nouveau n'importe quoi, zone de confort. Il lui fit dos et commença à partir, soulagé.

Partir semblait avoir été la meilleure solution que le faux albinos avait trouvé. Il n'avait pas envie de se retrouver dans une situation inhabituelle où il ne pourrait pas agir comme il le fait dans sa zone de confort. Will est quelqu'un avec l'esprit en vrac, c'était toujours un gros effort pour lui quand il devait changer quoi que ce soit. Mais voilà, son interlocutrice commença également à marcher, lui disant qu'elle préférait signer une armistice autour d'un bubble tea. Il essaya premièrement d'ignorer sa remarque mais elle insista et commença à parler de briochettes au chocolat, disant que c'était dommage qu'elle mange ça seule. Il lui lança un regard, bien sûr que l'appel de la bouffe marchait pour lui ! Il était extrêmement gourmand ! Mais bordel que ça l'agaçait de vivre cette situation. Il se gratta la tête, il avait vraiment envie de manger ! Mais cette fille n'était pas normale et il craignait devoir se retrouver à nouveau dans une situation délicate.

Finalement, il garda ses distances mais se mit à la suivre en regardant ailleurs.

-C'est juste parce que j'ai faim, après je me casse. J'ai des affaires importantes.

Il ressemblait à une tsundere comme ça. Cependant son faciès restait toujours aussi neutre, gardant tout en lui.

Le garçon se trouvait un peu touché dans son ego. Cette situation était loin d'être amusante. Lui qui cherchait de la distraction en toute chose. Il y avait rien de pire que d'être mit en face de ses contradictions. Elle avait beau dire qu'en se mettant en terrasse, il pourrait partir quand il le voyait, cela ne le rassurait pas vraiment. En même temps pour rassurer Will...Il fallait être la bonne personne et même à partir de là, ce n'était pas gagné. Arrivés alors au lieu, il s'assit. Ce n'était pas souvent qu'il prenait le temps de s'asseoir en terrasse. Le garçon avait l'impression que les autres avaient encore plus la possibilité de voir, de le juger.

Quand elle revint, elle lui indiqua son nom pour lui demander le sien. Une minute ? Elle ne lui avait déjà donné son nom il y a de cela quelques minutes ? Elle insistait ou elle avait une mémoire courte ?

- Je sais...

Le garçon aux cheveux blancs étaient devenus presque boudeur, ne sachant plus du tout quel procédé utilisé pour se défendre. Il capitula alors un peu:

- Will

Mon dieux ce qu'il détestait donner son prénom comme lors d'une simple conversation banale. Il s'amusait donc à jouer avec une cuillère qui était restée sur la table d'un air toujours aussi calme et un peu moins neutre que d'habitude.