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Premier contact (Naomi)

Melody
Invité
Anonymous

Rp terminé (tout public)
Mer 4 Jan - 21:06
Melody
Melody Williams
Ancien membre
J'étais fatiguée, épuisée. Je restais ainsi étendue sur mon lit après une journée normale voire banale mais j'étais fatiguée. J'avais assez mal dormi et les cours ainsi que l'un de mes entretiens bi-hebdomadaires m'avait exténuée .Je n'avais rien à dire et on m'y forçait, pire on m'obligeait presque à chaque fois d'évoquer mes souvenirs douloureux au point que j'en venais à ressentir de la douleur sur mes cicatrices .De plus, on me demandait de m'ouvrir aux autres et de me lier d'amitié mais le personnel ne comprenait vraiment rien à ma situation .Je ne m'opposais pas à me faire des amis malgré la trahison que j'avais pu vivre cependant je n'y parvenais simplement pas. En premier lieu, je n'avais jamais été du genre à aborder les gens , de plus l'endroit où les filles discutaient le plus - comme c'était le cas lors de mes années mannequinat - était les douches et je préférais m'isoler des autres en maximum pour éviter les questions gênantes sur la cicatrice, certes pas si voyante que l'on pourrait le penser, sur ma hanche. Une jeune fille que je n'avais jamais vu en classe ou à mon étage avait essayé de me parler une fois : elle avait de longs cheveux noirs et des yeux ambrés et elle semblait traîner avec sa sœur - si mes oreilles ne me trompe pas - et je l'avais fui tout simplement. Pitoyable je sais. En ce qui concerne ma classe, je n'en parle pas, tout les élèves me semblent plus accablés que moi,aussi je ne voulais pas les déranger et de toute manière je ressentais un certain blocage. Pas qu'avec ma classe d'ailleurs.

L'exemple le plus probant concernant mon blocage était ma camarade de chambre , une magnifique jeune fille du nom de Naomi qui croulait sous la popularité comme je croulais fut un temps sous les autographes et les fans mais malgré toute mes tentatives de contact je n'y arrivais pas. De quoi avais-je peur? Qu'elle me trouve pathétique? Qu'elle me trahisse? Qu'elle me trouve dangereuse voire qu'elle me voit comme un monstre? Je ne sais et puis .. Pas qu'elle refuse de me parler ne nous fourvoyons pas. Je me retrouvais souvent à ouvrir la bouche pour finalement hésiter puis abandonner avant même de tenter quoi que ce soit. Il arrivait aussi qu'elle s'adresse à moi mais je ne parvenais qu'à lui répondre brièvement sans jamais faire durer la conversation. J'étais vraiment pathétique.

Je soupirais en fixant du regard le plafond de ma chambre vide espérant trouver un peu de quiétude. La musique y parviendrait peut-être. En effet, lorsque les shootings et les brimades se faisaient trop lourds pour mes épaules frêles je me munissais de mon casque, un souvenir important à mes yeux, et je me plongeais dans la musique. J'aimais chanter pour extérioriser mes maux. Je cherchais à tâtons mon casque audio pour me plonger dans mon monde musical, en vain. Je finis par me lever mollement devant cet échec irritant mais nul trace du précieux objet. Je commençais donc à inspecter sous le lit, rien, dans mon sac, rien et dans l'ensemble de mes affaires, toujours en vain. Je sentis devant ce manque de contrôle sur la situation une vague d'angoisse me prendre à la gorge tandis que je me laissais glisser contre un mur pour me prostrer, les genoux contre la poitrine Me mettre dans cet état pour un simple casque peut sembler stupide cependant ce casque fut mon premier cadeau de la part de la marque dont je fus l'égérie et l'un de mes accessoires de cœur. Ce casque apparaît sur beaucoup de mes photos au point que depuis que je fus "remplacée temporairement" ma successeur est interdit d'en porter durant les shootings. Où donc l'avais-je oubliée? Quelqu'un me l'avait-il volée? Est-ce que Naomi me l'avait empruntée?

Je pensais un bref instant vérifier dans ses affaires mais je m'y refusais de peur de faire un conflit et qu'elle décide de ne plus jamais s'adresser à moi. Je peinais déjà à établir un contact alors autant que ce dernier soit bon. J'étais donc là, les larmes aux yeux, attendant un héros qui puisse me tirer de la tempête qui m'habitait.
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Naomi Lawford
Invité
Anonymous

Rp terminé (tout public)
Jeu 5 Jan - 23:06
Naomi Lawford
Naomi Lawford
Ancien membre

4 Janvier
2017
Premier contact

Melody Williams

Je sais ce que vous allez dire : j'aurais pas dû faire ça. Mais j'ai pas réfléchi deux minutes, ça m'arrive parfois, et puis je pensais pas que ça allait devenir un drame !

Hm. Commençons par le commencement. Aujourd'hui, le moins qu'on puisse dire, c'est que j'ai attiré les regards - disons un peu plus que d'habitude. Je me suis levée super tôt et j'ai trouvé ce casque sur la table de chevet de Melody. Et comme des fois j'ai la réflexion d'un mulot sous acide, je l'ai pris, parce qu'il était classe et que bon, l'emprunter pour une journée ça faisait pas de mal... pas vrai ? Oui bon, j'aurais pu lui demander, mais d'une elle parle pas des masses, et de deux j'avais cours de sport et le prof d'anglais est absent, donc elle commençait une heure après moi et... bah j'avais pas envie d'attendre qu'elle se réveille, quoi, et j'avais pas le temps.
Déjà que j'ai oublié de prendre mes baskets et que j'ai dû me taper un sprint pour aller les récupérer dans ma chambre avant que le prof arrive (et il est arrivé avant moi, et je me suis fait engueuler. Un peu).

Bref, voilà, ça a commencé comme ça. Comme c'est un casque original et que c'est clairement pas le genre que tout le monde a dans chaque couloir, tout le monde m'a évidemment demandé où je l'avais trouvé. Je me demande si un jour, ils comprendront que je leur donne jamais la réponse parce que ça m'emmerde qu'ils achètent les mêmes choses que moi. Oh et histoire de, j'ai aussi provoqué une mini-émeute dans les vestiaires parce que j'ai oublié un quart de seconde qu'on avait sport et ça m'a suffi pour ne pas mettre de soutif - du coup j'ai gardé mon soutif de sport sous mes vêtements après, mais voilà, toutes les filles ont poussé des cris d'hystérique comme si elles avaient jamais vu des seins de leur vie. Je comprendrais jamais ce genre de réaction.

Bref ce petit événement mis à part, c'était une journée assez normale, j'ai grignoté un sandwich en faisant mes devoirs, j'ai passé toute l'heure d'italien à bosser à fond sur ma physique (on a un devoir à rendre, j'ai une semaine chargée, et j'ai des bonnes notes en italien donc ça va), j'ai résisté à la tentation de faire regretter à la prof de chimie son appréciation sur mon bulletin (à ne pas laisser près d'une expérience, gna gna gna, connasse), j'ai encore bidouillé un truc improbable en techno avec les instructions du prof, bref une journée normale entrecoupée de "oh il est trop cool ce casque tu l'as eu où ?", parce que je le portais autour du cou (ou sur les oreilles quand on commençait à me gaver).

Donc on va dire que la dernière chose à laquelle je m'attendais après une journée comme ça, c'est de trouver Melody prostrée contre un mur en train de déprimer à mort. Bon. Je savais qu'elle était à l'IRS, ça ça doit confirmer à 90% qu'elle est en Potion, mais quand même. Pourquoi est-ce qu'elle s'écroule comme ça ?
Elle est pas franchement du genre à parler, donc je me vois mal commencer à lui poser des questions. A tous les coups elle va faire comme d'habitude et vaguement marmonner quelque chose avant de détourner le regard. Du coup je crois que j'ai opté pour la solution la plus inutile - et probablement la plus énervante quand tu es dans cet état.

- Ça va ? demandé-je en m'agenouillant à son niveau et en posant une main sur son épaule.
Ⓒ Naomi
paroles en #006600
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Invité
Invité
Anonymous

Rp terminé (tout public)
Ven 6 Jan - 5:50
Invité
Melody Williams
Ancien membre
Je ne saurais dire combien de temps se déroula ainsi : une heure peut-être quoi que peut-être que celà ne dura qu'une minute ou deux. Je dois dire que parfois quand je suis dans cet état je perds légèrement ma notion du temps. Je ne fus tirée de cet état que par la voix de ma camarade de chambrée.

- Ça va ?

Je fis un petit sursaut, non pas car le fait qu'elle ne me touche ne me dérange mais car je ne l'avais pas remarqué entrer ni entendu s'approcher. Tiens d'ailleurs, elle venait de me toucher. Je baissais les yeux vers sa main, la fixant un instant avant de lui répondre d'une voix plutôt faible.

-"Oui oui Naomi..."

Je relevais les yeux et je fixais mon regard dans le sien. Mes yeux nacarats dans ses yeux émeraudes. Elle était vraiment jolie , je le savais déjà mais je ne l'avais jamais vu se montrer aussi.. douce. Entendons nous bien. Je ne dis pas qu'elle ne l'est pas d'accoutumée mais elle ne me prête pas attention d'habitude, peut-être par respect pour moi ou par peur de me brusquer, qu'importe, mais là en cet instant elle se consacrait à moi et malgré la perte immense que je subissais en l'objet qu'est mon casque audio je me sentais mieux que d'habitude. Tiens..mais... Je relevais les yeux et les écarquilla en notant la présence de l'objet disparu autour du cou de la jeune femme. Je vous voie venir : je ne vais pas l'étrangler pour le récupérer. Je sais que je suis tarée mais quand même. Je me contentais de sourire sincèrement à ma sauveuse et de m'adresser à elle.

-"Tu l'as trouvée ! Merci !"

Je pouvais noter qu'elle ne comprenait pas ce revirement de sentiments. Quoi de plus normal que de se demander pourquoi quelqu'un passe de la tristesse à la joie pour un simple objet? Peut-être que ce n'était que mon interprétation? Quoi qu'il en soit j'avais en cet instant une drôle d'impression. En cet instant, je me sentais comme Cendrillon qui se verrait rapporter sa pantoufle de verre par un prince qui l'extirpait par la même occasion de sa détresse, de sa souffrance et de sa solitude. Oui sans m'en rendre compte, je prenais contact avec la fille que j'admirais le plus parmi mes proches. Peut-être tout simplement car elle me ressemblait quelques années auparavant. Je fermais les yeux pour m'imprégner de ce bonheur avant de lui expliquer le pourquoi du comment.

-"Je suis désolée de t'avoir inquiétée Naomi..." commençais-je. "...c'est juste que je pensais l'avoir perdue.. je sais que ça doit te paraître excessif...c'est juste que j'y tiens beaucoup.." et s'en m'en rendre compte je m'ouvrais à elle,je n'attendais que ça après tout " tu sais j'ai été mannequin plus jeune, si tu connais Nitro Plus tu dois m'avoir déjà vue..et c'est un cadeau qu'on m'a fait pour mon premier contrat.."

Je marquais une pause et s'en crier gare, je la pris dans mes bras un court instant pour lui montrer ma gratitude avant de conclure mon petit speech durant l'étreinte fugace.

"Merci Naomi... et excuse moi.."

Je me sentais un peu coupable de ne pas lui avoir parlé avant cet événement et je tenais à m'excuser, d'autant plus que je ne voulais pas que cette conversation s'arrête et de rater une chance de m'en faire une amie.
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Invité
Invité
Anonymous

Rp terminé (tout public)
Dim 8 Jan - 23:29
Invité
Naomi Lawford
Ancien membre

4 Janvier
2017
Premier contact

Melody Williams

Bon, elle a sursauté. Ça veut dire qu’elle est pas totalement apathique. Quand je suis dans un état pareil, moi, mon corps a autant de capacité de mouvement qu’un platane – les joies de l’hypoactivité. Bon, ça c’est probablement quelque chose qui m’est propre, je doute que les dépressifs aient un cerveau aussi bizarrement fonctionnel que le mien.
Déjà parce que eux, ils sont malades, et ils peuvent guérir.

-Oui oui Naomi...

Oui tu parles, j’ai l’impression que s’il y avait pas de barreaux à la fenêtre elle aurait déjà sauté. Bon on est au premier étage donc je pense pas que ça aurait fait beaucoup de dégâts, mais vous voyez l’idée.

-C’est pas l’impression que j’ai...

Bon je sais, dire "oui", quand on te demande "ça va ?" c’est quasiment un automatisme social, mais je suis nulle en automatismes sociaux. Quand je demande à quelqu’un s’il va bien, c’est que la réponse m’intéresse vraiment – parce que si je devais poser cette question à tous ceux qui m’adressent la parole, je serais pas sortie, donc je préfère la garder quand ça a de l’importance. Évidemment, si elle insiste, je me contenterai de sa réponse mais bon...

Et puis d’un coup, elle se met à sourire comme si tous ses problèmes s’étaient évaporés en un quart de seconde. Je fronce les sourcils en reculant légèrement. Et je sais ce que vous pensez, mais mettez-vous à ma place une seconde. Des gens qui font semblant d’avoir mal quelque part ou d’avoir un problème juste pour se rapprocher de moi, j’en ai rencontré, et un changement d’attitude aussi brusque, ça laisse pas mal de place au doute, d’accord ?

-Tu l'as trouvée ! Merci !

Trouvé ? Trouvé quoi ? De quoi elle parle ? Et... attends... Si elle pleurait recluse dans un coin, c’était parce qu’elle avait perdu quelque chose ? Quelque chose que j’ai retr... Ah merde, son casque ! C’est à cause de moi qu’elle pleure, là ? Mince si j’avais su qu’elle se mettrait dans un état pareil, j’aurais laissé un mot ou quelque chose comme ça avant d’aller en cours – et ne me dites pas que j’aurais dû commencer par ne pas prendre quelque chose qui n’était pas à moi, je le sais.
Le bon côté, c’est qu’elle a pas l’air d’avoir réalisé que je l’ai pris, pas trouvé. Quoique je sois pas sûre que ce soit un bon côté, en fait.

-Je suis désolée de t'avoir inquiétée Naomi... c'est juste que je pensais l'avoir perdue.. je sais que ça doit te paraître excessif...c'est juste que j'y tiens beaucoup.. tu sais j'ai été mannequin plus jeune, si tu connais Nitro Plus tu dois m'avoir déjà vue..et c'est un cadeau qu'on m'a fait pour mon premier contrat..

Ouhla, doucement. Déjà elle a aucune raison de s’excuser comme ça et... doucement, j’étais peut-être en train de m’inquiéter pour elle mais je m’attendais pas à ce qu’elle se confie comme ça. Et encore moins à ce qu’elle me fasse un câlin. Elle est un peu... hypersensible, non ? Je veux dire, elle pleure pour un casque – premier contrat ou pas, ça me semble totalement invraisemblable de pleurer pour un objet – elle se remet à sourire, elle serra dans ses bras quelqu’un qu’elle connaît à peine – oui, relativement, on se connaît pas vraiment...

-Merci Naomi... et excuse moi..

… et elle se remet à s’excuser. Pourquoi, j’en sais rien, mais elle s’excuse. Eh, normalement le cliché des gens qui s’excusent tout le temps, c’est sur les canadiens, c’est moi qui devrait être en train de me confondre en excuse – oui je sais, je le fais pas, mais j’aime pas les clichés moi que voulez-vous.

- Tu devrais pas te mettre dans des états pareils pour un objet, tu sais. Si tu pleures juste parce que tu l'as perdu j'espère qu'il ne va jamais casser...

Oui, on a vu mieux comme mots de réconfort, mais je suis pas sûre que ce soit vraiment ce que j’essaye de faire, la réconforter. Moi je suis du genre à jeter ou donner les choses sans un regard en arrière quand elles n’ont plus d’utilité pour moi, alors c’est vrai que j’ai du mal à comprendre comment on peut attacher une telle importance à un objet. À une personne, je veux bien, mais à un bout de plastique et de câbles...
Faut au moins reconnaître qu'elle en prend soin, parce que si elle l'a depuis si longtemps et qu'il fonctionne encore sans problèmes... Moi mes casques ils tiennent un ou deux ans grand max - cela dit c'est pas de l'immense qualité non plus.
:copyright: Naomi
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Rp terminé (tout public)
Lun 9 Jan - 7:43
Invité
Melody Williams
Ancien membre
Premier contact

ft  Naomi

ft Naomi


Je suis heureuse de te parler..
La jeune fille m'écouta me répandre en excuses sans un mot puis un léger silence s'installa. Je commençais déjà à craindre qu'elle ne fasse que me rendre mon casque et qu'elle close ainsi la conversation. Je voulais vraiment profiter de la chance que j'avais de me faire une amie de cette fille forte et magnifique. En un sens, elle me rappelait un peu moi quelques années auparavant, une jeune fille à qui tout semble sourire, à qui le monde s'offre tout entier avant que mes camarades et amies se retournent contre moi. Pas que j'eusse une vision si négative la concernant. Elle était sûrement bien plus forte que moi et ..

- Tu devrais pas te mettre dans des états pareils pour un objet, tu sais. Si tu pleures juste parce que tu l'as perdu j'espère qu'il ne va jamais casser...

Elle n'avait pas totalement tort. J'avais toujours été prudente et soigneuse envers ce précieux artefact mais rien n'est éternel et je savais qu'un jour il ne fonctionnerait plus du tout. Et puis malgré tout le soin que je manifestais pour cet objet, je n'étais pas à l'abri d'un accident : une chute, une bousculade ou même que quelqu'un me le casse délibérément. J'ouvrais la bouche pour lui exprimer ce que j'en pensais mais je la refermais presque aussitôt. Encore ce foutu blocage. Ou plutôt.. Non. Je n'avais juste pas envie de l'embêter. Je me sentais suffisamment en confiance pour lui parler mais je ne désirais en aucun cas l'importuner. Vous savez un peu comme un garçon qui demande à une fille de sortir quelque part en sa compagnie devant toute sa classe. Ce cliché de la gêne, de la peur d'être rejetée et d'un autre tourbillon d'émotions complexes et diverses. Et puis souvent la demande sort de manière inattendue et incontrôlée, ce fut plus ou moins le cas de ma réponse.

-"Je sais mais j'y tiens.. tu peux me l'emprunter quand tu veux mais préviens moi et j'essaierais de me montrer plus sociable.."

Un silence s'installa devant cette phrase sans vraiment de sens. Étais-je aussi handicapée sociale que cela? Si je l'avais pu sans paraître plus bizarre encore je me serais donnée une gifle mais n’aggravons pas mon cas. Je me sentais cependant honteuse et idiote, parvenais enfin à prendre suffisamment confiance en moi et en quelqu'un pour adresser la parole à quelqu’un sans désirer couper la conversation au plus vite et voilà ce que j'en faisais...

Confiance en elle..? me demandais-je.

Je venais de me faire cette pensée sans même réfléchir. C'est assez stupide de faire confiance à quelqu'un avec qui vous parlez véritablement pour la première fois. Après tout elle pourrait très bien devenir mon mie juste pour m'enfoncer ou pour divulguer tout sur moi à pleins d'élèves comme le faisaient certaines de mes camarades mannequins. Croyez-moi ou non mais je ressentais vraiment de la quiétude en sa présence , peut-être car je la sentais honnête dans chaque parole, je la sentais franche. Elle ne m'avait pas demandée comment j'allais par simple convention, juste parce qu'elle s’inquiétait véritablement pour moi. Je ne cessais d'entendre l'infirmier, le psychologue, mes professeurs et même parfois les quelques élèves qui tentaient de m'adresser la parole me demandaient cette sempiternelle et épuisante question : "Comment vas-tu?". Cette question était presque devenue mon quotidien et enfin je sentais un sens dans ces paroles habituellement vides. Oui je lui faisais confiance quoi qu'il en soit, pas par pure naïveté, juste car je décidais que je préférais lui faire confiance que me refermer devant la première personne qui atteignait mon cœur depuis longtemps.

Je reprenais la parole avant que ce silence devienne irréversible sans me préoccuper de me montrer prudente, mais juste sincère et à nue, ce qui n'arrivait plus depuis quelques mois.

-"Excuse moi je suis plus très douée socialement.. Commençons par le début, je m'appelle Melody Williams et je suis heureuse de te parler.."

Je devais avoir l'air affreusement bizarre mais j'espérais qu'elle serait décelée la sincérité de mes paroles comme j'avais su détecter la sienne.

-"Je sais que c'est un peu bête mais je n'ai pas beaucoup d'amis ici, plutôt aucun à vrai dire et tu es la première à t'inquiéter pour moi , à ne pas faire semblant alors je voulais m'excuser pour ne pas avoir été très sociable..et aussi pour t'embêter avec mes histoires en ce moment même"

Je souriais timidement, plus pour moi-même, plus pour me dire qu'on dirait une collégienne qui minaude ou me dire que j'avais vraiment l'air bizarre et idiote puis je concluais mon speech.

-"J'espère juste bien m'entendre avec toi et devenir ton amie..enfin si je suis pas trop bizarre pour ça.."

Je souriais cette fois plus amplement, j'avais réellement l'air idiote. Elle allait peut-être se moquer de moi en me traitant de tarée, mais je voulais tenter le coup. Au fond de moi, je nourrissais l'espoir que le ruban rouge du destin pose un pont entre deux adolescentes si similaires mais si distantes et que ma voix passe la bordure de son cœur pour s'y frayer un chemin sans disparaître.


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Rp terminé (tout public)
Mar 10 Jan - 3:12
Invité
Naomi Lawford
Ancien membre

4 Janvier
2017
Premier contact

Melody Williams

Bon, on va commencer par le commencement. Cette fille me perturbe. On est extrêmement différente, plus que ça en a l’air comme ça. Je veux dire, en dehors du fait qu’elle déprime – mais en soit c’est pas sa faute, et ça m’arrive aussi – alors que moi je suis plutôt du genre bonne humeur éclatante ou méchanceté cinglante. Au choix, selon si tu casses mon ennui ou si tu me casses les pieds. Et elle accorde beaucoup d’importance aux objets alors que les miens doivent tenir deux-trois ans à tout casser avant que je les files à des gamins du quartier ou à la benne à vêtements la plus proche.
Non, ce qui nous différencie vraiment, ce n’est pas ça.
Ce qui nous différencie, c’est qu’elle a du mal à parler. Ou à me parler, en tout cas.

Comprenez-moi bien, je ne dis pas que je n’ai pas d’instant de timidité. Ça m’arrive de bafouiller (souvent), de chercher mes mots ou autre chose, mais elle semble incapable de prononcer la moindre syllabe, même pas un simple "euh" le temps de réfléchir à sa phrase. Pour moi qui suit pas fichue de garder mes mots à l’intérieur de ma bouche, c’est quasiment le jour et la nuit.

-Je sais mais j'y tiens.. tu peux me l'emprunter quand tu veux mais préviens moi et j'essaierais de me montrer plus sociable..

Je n’arrive pas à savoir si c’est un reproche. Elle n’a pas l’air du genre à faire des reproches, mais je n’ai pas l’air du genre à passer trois heures sur un dessin pour corriger l’orientation d’une branche d’arbre, donc les apparences, ce que j’en dis. Elle a l’air à la fois totalement persuadée d’avoir tort – alors qu’elle me demande un truc logique à la base – et totalement perdue... ou paniquée... ou terrifiée, j’en sais rien en fait, elle a des expressions indéchiffrables et j’arrive pas à analyser l’intonation de sa voix.
Trop différentes, je vous dis.

Alors je vais commencer par lui rendre son casque, déjà. Je l’enlève d’autour de mon cou et je le lui tends. C’est limite si j’aurais pas été au point de lui poser directement autour du coup pour être sûre qu’elle ait pas peur de le perdre ou de le casser, mais bon elle a déjà l’air assez mal à l’aise comme ça sans que je commence à me rapprocher physiquement d’elle – même si c’est juste pour lui donner quelque chose.

- Excuse moi je suis plus très douée socialement.. Commençons par le début, je m'appelle Melody Williams et je suis heureuse de te parler..
- Je sais comment tu t’appelles.

Non, je ne l’ai pas dit aussi sèchement que ça en a l’air, comme ça. Je l’ai dit d’un ton absolument calme, le plus calme possible en fait. Je suis peut-être pas la plus conciliante des filles au monde, mais je sais quand même que parler d’un ton sec à quelqu’un qui bafouille et qui s’auto-affirme pas très douée socialement, c’est pas la meilleure technique du monde.
Là, au pire et va considérer que, au moins, je connais son nom.  Et bizarrement, c’est une info qui semble faire plaisir à pas mal de monde.

- Je sais que c'est un peu bête mais je n'ai pas beaucoup d'amis ici, plutôt aucun à vrai dire et tu es la première à t'inquiéter pour moi , à ne pas faire semblant alors je voulais m'excuser pour ne pas avoir été très sociable..et aussi pour t'embêter avec mes histoires en ce moment même.
- Ne t’excuses pas, va. J’ai connu bien pire que quelqu’un de timide. Je vais pas t’en vouloir pour si peu, et tu ne m’embêtes pas juste parce que tu parles.

Bon, oui, ton calme ou pas, j’ai la délicatesse d’une pelleteuse dans mon choix de mots mais quand on a perdu l’habitude de mentir très jeune, c’est pas facile de réapprendre le "politiquement correct" ou la conciliation. Pas que ce soient des mensonges à proprement parler, mais c’est un comportement un peu différent de ma franchise parfois tranchante naturelle, et pas toujours facile à retrouver quand on a perdu l’habitude.

- J'espère juste bien m'entendre avec toi et devenir ton amie..enfin si je suis pas trop bizarre pour ça..
- Si être bizarre était un critère, personne ne voudrait être ami avec moi, dis-je avec un sourire.

Être bizarre, ne pas être normale. C’est... ma raison d’être, un peu. Alors certes, peut-être qu’elle son but c’est de s’intégrer et de ressembler aux autres, mais venant d’une fille qui a les cheveux roses, ça me semble un peu paradoxal.

- J’ai rien contre toi, tu sais. J’ai juste un peu de mal à comprendre pourquoi tu es aussi timide mais j’imagine qu’on est tous différents.

Et heureusement. Si on était tous pareils, ça sera vite lassant.
Après je sais pas ce qui lui est arrivé. Si elle était mannequin, c’est étrange qu’elle soit aussi timide, non ? Il a dû lui arriver quelque chose pour qu’elle en soit à ce point.
Un peu comme si moi, après mon agression, j’avais décidé de m’emmitoufler dans des gros pulls en permanence et de ne pas montrer une miette de peau pour ne pas qu’on essaye encore de s’en prendre à moi.
Mais j’ai préféré rester moi-même. Donc il a sûrement dû lui arriver pire pour que ça la marque comme ça.
:copyright: Naomi
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Invité
Invité
Anonymous

Rp terminé (tout public)
Mar 10 Jan - 10:04
Invité
Melody Williams
Ancien membre
Premier contact

ft  Naomi

ft Naomi


Tu es une bonne personne


Pour l'instant la jeune fille réagissait à mes excuses sans trop livrer quoi que ce soit. Des réponses brèves toute au plus, au point que je commençais à me demander si je ne l'importunais pas, d'autant qu'elle m'avait rendu mon casque que j'avais aussitôt vissé sur ma tête. peut-être estimait-elle avoir suffisamment contribué pour aujourd'hui à nos interactions sociales. Je notais cependant la gentillesse dont elle faisait preuve avec moi. J'avais en effet déjà remarqué lors de ses conversations avec notre colocataire qu'elle était du genre franche et peu diplomate en ce qui concerne ses pensées. Je pouvais donc espérer qu'elle m'apprécie quelque peu si elle se montrait aussi adorable avec moi.

-"Si être bizarre était un critère, personne ne voudrait être ami avec moi"

Je réfléchissais un instant à ce qu'elle venait de dire et sourit à mon tour. Elle avait raison. Si les conventions sociales sont la normalité personne ne voudrait s'adresser à quelqu'un qui se fiche de celle-ci. Après tout, j'avais toujours accepté ma bizarrerie comme une facette de moi et je ne comptais guère la céder pour me faire des amis. Après tout si mes amis s'arrêtait à ça pourrais-je dire d'eux que ce sont des amis? Elle reprit la parole, aussi je me focalisais de nouveau sur ses paroles.

- J’ai rien contre toi, tu sais. J’ai juste un peu de mal à comprendre pourquoi tu es aussi timide mais j’imagine qu’on est tous différents.

Je me mordais la lèvre nerveusement. Je voyais où elle voulait en venir. Après tout, je n'avais pas toujours été aussi mélancholique et timide. Timide n'est pas le mot. Prudente serait plus adaptée. A vrai dire, avant les événements qui gravèrent ma vie, je ressemblais en tout point à Naomi. Quoi que. Pas exactement mais j'étais enjouée, sûre de moi et je dégageais la même aura qu'elle. L'aura de quelqu'un qui peut obtenir ce qu'elle désire si elle le décide mais ça c'était avant. J'ouvrais la bouche pour m'expliquer et me résigna avant de bredouiller quelques mots.

-"Je...je..je veux pas..t'embêter.."

Au fond de moi, une voix me criait de lui dire. De sortir de cette camisole que je m'étais imposée mais j'avais honte. Extrêmement honte. Je me souvenais encore du regard plein de jugement des personnes à qui on m'avait forcé de conter mon histoire. Dans la plupart des cas, je pouvais lire une lueur de moquerie. Le pire, c'était les psychologues. Je pouvais encore leurs voix presque traversé d'un rire lorsqu'ils me questionnaient. Après tout qu'avait-il de si spécial à être trompé? Qu'avait-il de si extraordinaire à se faire humilier jour après jour dans le monde dans lequel on vit? Qu'avait une fille comme moi à se plaindre de la convoitise provoquer?

Je n'étais qu'à leurs yeux qu'une déséquilibrée. Je ne voulais pas provoquer cette pensée à mon interlocutrice. Je marquais un léger mouvement de recul comme si j'allais de nouveau vivre ce sentiment déchirant et je sentis des larmes perlaient au coin de mes yeux puis le silence en moi avant de réentendre la voix profonde de mon être me hurler de me livrer.

Je me ressaisissais alors, balayant d'une mouvement de poignet les gouttes de solitude qui tentaient de se frayer un chemin sur ma joue avant de reprendre avec un sourire un peu flou.

-"Si tu veux..je peux t'en parler.. ça ne me fait rien de t'en parler...j'ai l'impression que tu es une bonne personne alors je n'ai pas peur..."

Décidément je devais avoir l'air d'une folle mais n'est-ce pas ce que je suis? Je m'asseyais sur mon lit en posant mon casque et en laissant suffisamment de place pour qu'elle puisse s’asseoir si elle désirait m'écouter. J'espérais vraiment qu'elle accepte et qu'elle ne me trouve pas étrange ou idiote.Je voulais juste lui parler quelque soit la conversation, même si elle désirait ne pas vouloir s'étendre sur le sujet "déprime",je voulais passer du temps avec elle. C'est bizarre mais oui je me disais que c'était une bonne personne, quelqu'un qui peut-être me ferait voir la vie d'une autre manière.



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Sam 14 Jan - 23:25
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Naomi Lawford
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Melody Williams

Bon, au moins, je l’ai fait sourire. Pas que c’était le but recherché, mais avoir une Melody qui sourit, c’est mieux qu’avoir une Melody qui pleure. J’imagine que ça veut dire qu’elle est d’accord avec moi : pourquoi être normale quand on peut être tellement plus ? Pourquoi est-ce qu’être bizarre serait une insulte ? J’aime être bizarre, anormale, intriguante.
Parce que sans ça je ne serais qu’une blondinette parmi d’autres.
Et elle ne serait qu’une fille aux cheveux roses parmi d’autres (me regardez pas comme ça, elles sont plus nombreuses que vous ne l’imaginez).

Et quelqu’un qui t’aime parce que tu lui ment en permanence est probablement quelqu’un qui te ment en permanence et qui finira par te planter un couteau dans le dos. Ce genre de personne ne vaut pas la peine de se sacrifier, elles sont là pour empoisonner ta vie.
Et parfois, aussi, ton dîner, mais ça c’est quand elles sont dangereuses.
Non il vaut mieux quelqu’un qui a oublié ce que "convention" voulait dire et qui lève haut son majeur quand on lui dit d’être comme tout le monde. C’est le seul genre de personne qui gravite dans la toute petite sphère de mes vrais amis.

-Je...je..je veux pas..t'embêter..
- Tu ne m’embêtes pas, trésor. Si tu m’embêtais, je serais déjà partie faire autre chose.

Surtout que je viens d’acheter trois bouquins d’une série qui a l’air franchement géniale et que, j’avoue, mes yeux louchent vachement dessus. Riez si vous voulez, mais je suis capable de lire que de la littérature jeunesse sans me déconcentrer, ou alors je mets trois mois, et c’est de moins en moins facile d’en trouver des originales ou des vachement intéressantes, donc j’avais tendance à m’emballer dans les libraires.
Mais bon, très honnêtement, avec mon niveau de concentration, j’aurais sûrement mieux fait d’acheter des DVD, ou une carte de bibliothèque.

Enfin bon tout ça pour dire que j’aurais plus intéressant à faire que de m’occuper d’une fille en train de pleurer si j’étais pas honnêtement préoccupée. Pas préoccupée comme si ma vie en dépendait non plus, mais quand même assez pour ne pas la laisser se débrouiller toute seule pour aller plonger dans un bouquin. Je l’ai déjà fait (pour ma défense, c’était une fille que j’aimais vraiment pas), donc c’est pas comme si c’était un truc improbable.
Donc arrête de bégayer, choupette, si je t’écoute c’est que j’ai envie de t’écouter.

-Si tu veux..je peux t'en parler.. ça ne me fait rien de t'en parler...j'ai l'impression que tu es une bonne personne alors je n'ai pas peur...

"Une bonne personne". Je pourrais citer environ 20 personnes qui ne seraient pas d’accord avec elle – toute ma classe de première année, plus un ou deux acteurs de ma série. Bon faut dire qu’en première année j’étais une sacrée peste (je venais de devenir actrice, on me pardonnera les chevilles enflées) et pour les acteurs bah... ya le connard qui m’a agressée et une fille qui était jalouse que mon rôle soit plus important que le sien donc...
Voilà.
Je suis peut-être une bonne personne, mais j’ai pas que des amis dans ce monde.

Bon, question : est-ce que j’ai vraiment envie de l’écouter ?
D’un côté on a la voix de la curiosité (la voix du chat, comme dit ma mère, rapport à l’expression "la curiosité a tué le chat"), qui me dit que plus j’en sais sur tout le monde, mieux je me porte.
De l’autre on a la voix de la raison (aka la voix de ma mère) qui me dit que c’est mal de se mêler des affaires des autres et que je devrais arrêter d’être aussi curieuse.
Oui sauf que c’est elle qui m’a demandé quand même, donc la voix de ma mère elle peut aller faire la sieste une minute.
J’attrape donc au passage le coussin qui traîne au pied de mon lit (le coussin "occupe-toi les mains quand tu essayes de faire une seule chose à la fois") et je m’assois à côté d’elle, le coussin dans les bras.
Je t’écoute.
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Dim 15 Jan - 4:53
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Je suis un monstre non?
La jeune femme m'avait certifié qu'elle n'était en rien gênée par le fait que je lui parle plus longuement; de plus elle m'avait appelée par un petit sobriquet qui me faisait étrangement plaisir. Trésor. C'est stupide mais mon ex petit ami m'appelait "Trésor". J'avais toujours pensé que c'était un mot employé uniquement pour la drague dans les années 60 mais dans la bouche de ma nouvelle amie,je m'en voyais valorisée. Naomi se pencha ensuite pour récupérer un coussin qui gisait au sol puis se posta à mes côtés, plus près que quiconque ne l'osait depuis l'incident et elle me regarda avec insistance comme pour m'inviter à me confier à elle. Je restais un instant, interdite devant un telle réaction mais l’honnêteté et la douceur que je pus lire sur ses traits me poussèrent à franchir le pas. Je commençais donc à jouer avec une mèche de cheveux, la tournant comme pour créer des frisottis puis ma voix trancha le silence. Je parlais de manière mal assurée mais qu'importe.

-"Comme je te l'ai dis, j'étais mannequin..pour beaucoup c'est une vie idyllique et se plaindre d'avoir cette chance paraîtrait des plus stupides..pourtant c'est mon cas.."

Je marquais une courte pause en me remémorant les premiers instants de ma vie de mannequin. Au début j'exultais en voyant que ma petite vie d'écossaise dans une famille modeste prenait un tournant si intense. Je venais de gagner au loto. Oui on pourrait dire ça. L'argent affluait, je pouvais enfin offrir à mes sœurs la perspective d'études et d'un relatif confort malgré leurs jeunes âges et offrir à mes parents et à ma grand-mère une sécurité financière que personne avant n'aurait pu espérer. Ou du moins personne de mon entourage modeste. Je n'avais eu aucun piston après tout. Les contrats tombaient à la pelle : promotion d'une marque de lingerie à la Fashion Week, spots publicitaires pour des peluches, des consoles, des vélos, des parfums, des grandes soirées, un studio rien que pour moi. Le rêve. Le paradis. Mais chaque pièce à deux faces.

-"Disons que j'ai fini par avoir un certain succès et donc des jalousies se sont formées..je ne faisais rien pour les provoquer..je m'assurais même d'être la plus amicale possible mais rien n'y faisait, on me persécutait sans fin...j'ai vécu ça des années.."

Je me remémorais alors le regard empli de jugement de filles qui pensaient que je ne devais ma réussite qu'à des pratiques douteuses et quoi qu'on en dise je n'y ai jamais recouru là où certaines de mes "ennemis" se trouvaient parfois sous des bureaux lorsque nous passions devant une porte ouverte. Le monde de la mode n'est pas un rêve c'est un cauchemar. Je l'ai appris à mes dépens. J'étais innocente et gentille. Au fond je le suis toujours je crois. Je me ressaisissais pour expliquer mon calvaire.

-"Tu sais je ne cherchais qu'à me faire des amis mais je crois que cette attitude ne faisait que les énerver plus encore...si tu savais combien de fois on m'a aspergée de lait en me traitant de "pute" quand je ne retrouvais pas mon casier et donc mes affaires pleins d'urines ou de..."fluides masculins" avec le même genre de mots fleuries écrit au marqueur sur mes fringues quand ces dernières n'étaient pas arrachés...on me faisait souvent tomber aussi en espérant secrètement que je me blesse, on volait mes repas et on découper mes parapluies aux cutters pour y graver de mourir.."

Et encore, je ne lui parlais que des choses qui finirent étrangement par devenir banale au point que je demandais à ma manageuse de prendre des affaires de rechange en prévision. Il faut dire qu'à partir d'un moment comme je restais amical, certaines de mes ennemies utilisaient leurs connexions ou plutôt le mec qu'elle satisfaisait pour monter en grade comme moyen de me harceler. Combien de fois fus-je victime de sifflements, insulter ou même prise à partie. La jalousie rend stupide. Ma manageuse était en grande part celle qui allégeait au maximum mes passages par les bureaux de l'agence de mannequin sachant ce que j'endurais. Combien de fois m'avait-elle demandé de me reconvertir dans la musique ou de simplement travailler en indépendant? elle était même prête à démissionner et me suivre mais je ne voulais pas risquer l'avenir désormais tout tracée de ma famille pour des broutilles. A quel point avais-je tort? Je le sais maintenant.

Je posais naturellement ma tête sur l'épaule de Naomi en regardant rêveuse le mur blanc de la chambre qui me faisait face puis je continuais mon discours.

-"Tout ça vois-tu rester supportable..ou plutôt c'est ce que je me disais. Pour deux raisons, deux personnes en qui je trouvais des repères et un havre de sérénité et d'attentions, il y'avait mon petit ami John..."

Je me souvenais encore de notre rencontre au collège. Je devais être à un mois de ma découverte par les agences de mannequinat et je mangeais seule sur un banc en pleurant. Je ne saurais vous dire pourquoi. Je crois que c'est lorsque mon premier chat était mort et je tâchais de ne pas montrer ma peine. J'étais déjà du genre populaire mais vous savez cette fille populaire qui ne s'entoure de personne? Voilà. La plupart de mes camarades avait préféré ignorer ma peine ou peut-être ne l'avait-il pas vu? J'avais préparé mon sandwich moi-même, le matin même, embuée de larmes et ce dernier était clairement loin d'être comestible. Il s'était assis à côté de moi et m'avait prié d'accepter son repas plutôt que de me rendre malade. Je m'étais mise à pleurer et il avait juste attendu là sans un mot, respectant ma peine. Nous étions jeunes, je ne regrette pas cet amour mais si j'avais su aurais-je laissé cet inconnu prendre place à mes côtés? Je ne crois pas.

-"Je le connaissais depuis le collège et j'avais aussi une amie mannequin du nom de Katie..on vivait beaucoup de choses ensembles et ils me défendaient lorsqu'ils étaient là et puis il y'a eu ce contrat que j'ai remporté alors que Katie jugeait en avoir besoin pour sa carrière qui battait de l'aile.."

Je me souvenais de sa chevelure blonde flashy qui sortait en trombe du bureau tandis que j'essayais de la suivre et de lui parler. Elle s'était stoppé, retournée et m'avait giflée. Elle m'avait insultée, accusée de toutes les félonies possibles et s'était fendue d'un "Tu es si cruelle! Tu ne pense qu'à toi ! Tu ne vois pas le bonheur des autres!Ni même le tien connasse". Ses mots résonnent encore dans ma mémoire.

-"Oui je ne voyais rien"

Je me tournais vers la colocataire alors que la lumière du crépuscule s'engouffrait par les fenêtres pour faire luire les larmes au coin de mes yeux mais je les fis disparaître d'un revers de main avant de continuer en la regardant dans les yeux. Me libérer. Si elle m'interrompait maintenant je ne lui dirais jamais ce poids. Ce secret. Cette monstruosité au creux de moi. Après tout,j'étais un monstre, combien de fois par semaine je l'écrivais avec de la buée sur les vitres des miroirs des douches en me prostrant loin des regards des autres. Un monstre que plus personne ne saurait aimer.

-"Bref..elle a fini par rejoindre le clan de celles qui me détestaient du tréfonds de leurs âmes et je finis par moins voir John à cette période jusqu'à une terrible soirée..je sais que tu vas peut-être me regarder autrement mais je n'omettrais rien car je veux être sincère avec toi Naomi" dis-je en fondant en larmes. "N'ayant pas vu John depuis près de deux semaines je profitais d'une soirée de libre, j'avais fais les courses en zigzaguant entre les fans, j'avais tout prévue, à manger, du thé, un film..je crois même que je voulais lui demander s'il désirait que je stoppe cette vie d'enfer qui nous faisait du mal à tout les deux. Je suis allée chez lui et je suis monté le chercher dans sa chambre. Le sac est tombé par terre au moment où j'ai ouvert la porte..je crois que je n'ai pas voulu y croire..c'était Katie et John...je n'ai pas besoin de te faire un dessin"

Tout les détails de la scène étaient encore clair comme si je les vivais en ce moment même. Je souriais prête à annoncer le pire.

-"J'ai perdu les pédales, je crois que je me suis mise à pleurer et que j'ai ressenti une colère si intense que j'avais l'impression qu'elle sortait par tout les pores de mon être,j'ai fondu sur Katie et j'ai serré son cou dans mes mains comme je n'ai jamais serré quoi que ce soit..Elle est en vie sache le..elle n'aura plus jamais la même voix et elle devra subir des opérations pour son larynx mais..John m'en a empêché..Une fois qu'il m'a lâché je me sentais vide, je suis partie en courant,j'ai parcourue la distance entre nos deux habitations sans m'arrêter et j'ai tenté d'abréger mes souffrances. Tu dois me trouver folle et lâche.."

Je sentais la blessure à ma hanche, vive comme lorsque la lame s'était enfoncé dans ma hanche. Parfois je me demandais pourquoi je n'avais pas simplement perforé mes poumons ou mon cœur, je ne sais pas, je me souviens juste du sang qui coulait par jets de mes poignets et mes vêtements qui s'empourpraient tout comme le sol et que ma peau si délicate et pure comme la neige se tâchait de mon sang alors que la lumière du soleil décliner offrant le même crépuscule que je pouvais voir par la fenêtre de cette chambre. Je rigolais nerveusement en fixant mes poignets, les massant l'un l'autre comme pour m'assurer que je n'étais pas dans un rêve, plongée dans l'inconscience comme ce le fut à ce moment.

-"Qui voudrait d'une amie comme moi..? Je suis tarée voire dangereuse selon certains..et toi Naomi? Tu as peur seule avec moi?

Je relevais la tête pour plonger mes yeux nacarats dans son regard si particulier, si perçant et si beau à la fois. Les larmes germèrent à mes yeux avant de former des sillons sur mes joues,tandis que je lui posais la question qui me dévorait depuis mon arrivée ici. Depuis que j'étais isolée de tous. Depuis que plus personne n'avait posé un regard innocent ou sans jugement sur moi. Depuis que je n'étais plus une jeune fille aux yeux d'aucuns. Sauf aux yeux de cette fille qui avait daigné m'écouter, daigné me remonter le moral.

-"Je suis un monstre non?"


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Ven 27 Jan - 23:39
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Naomi Lawford
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Melody Williams

Une ancienne mannequin. Visiblement, la vie n’avait pas pris le même tour pour elle que pour moi. Je veux dire, oui, moi aussi j’ai eu quelques coups dans le dos pas très agréables, mais je suis plutôt du genre à les rendre – en pire – donc ça s’est vite calmé, jusqu’au point où les rôles se sont quasiment inversés. C’est généralement à ce moment-là que je laissais tout tomber.
Enfin de mon côté j’ai aussi eu des lettres d’insultes que ma mère filtrait tant bien que mal, des ragots par centaines sur internet, des personnes qui réussissaient à avoir mon numéro de téléphone et un psychopathe qui a même réussi à se faire engager dans ma série pour essayer de m’agresser. Alors on va dire que niveau persécution, même si je n’en étais sûrement pas au même niveau qu’elle, j’ai eu ma part aussi.

Je peux comprendre, qu’elle se soit retrouvée en Potion. Si c’était une vie à laquelle elle n’était pas du tout préparée, plongée dans tout un tas de rêves de paradis, elle a dû déchanter assez vite. C’est triste, quand on y pense, la jalousie. Je ne sais pas combien d’heures de colles je me suis prises à l’époque pour avoir frappé mes camarades, juste parce qu’elles trouvaient ça injuste que moi, j’ai pu avoir ma place dans une série. J’ai réussi à garder le paradis sur les rails mais pour la plupart des gens... c’est pas aussi simple. Et encore "simple", c’est pas franchement le mot.
Bref concentre-toi, un peu, ton esprit est parti à des kilomètres, là.

-Tu sais je ne cherchais qu'à me faire des amis mais je crois que cette attitude ne faisait que les énerver plus encore...

Pas très étonnant. "Aime tes ennemis, c’est le meilleur moyen de leur taper sur les nerfs", comme on dit. Ça a pas dû leur plaire, et c’est bien le genre de charognards à se jeter sur la gentille fille qui ne veut faire du mal à personne. J’arrive pas à croire qu’on puisse faire ce genre de chose à quelqu’un. À quel moment on franchit la barre de la jalousie pour entrer dans la cruauté, l’inconscience et la stupidité absolue ?
Probablement au moment où on songe – juste songe – à vider une quelconque partie de son corps dans le casier d’une fille.
Ils auraient dû commencer par les tripes, ça aurait fait quelques cons de moins sur Terre, c’est pas ça qui manque.
C’est hallucinant. Qu’on me traite de pute ou d’autres qualificatifs tout aussi mignon, en soi, dans la société débile qu’on se coltine et avec ma tendance à oublier mes fringues, je peux presque comprendre – presque, parce que ce serait leur accorder un trop haut niveau d’intelligence de pouvoir comprendre leur point de vue. Qu’on en arrive à utiliser ce genre de terme ou à avoir ce genre de penser pour une fille comme elle... Bon je la connais pas des masses, hein, mais si on en est à "juger au premier regard" comme les gens le font sur moi, elle est très loin d’être de celles qui s’attirent ce type de réputation.

Je lui caresse les cheveux d’une main, à moitié perdue dans mes pensées et leur merveilleuse tendance à se barrer à l’autre bout du monde quand j’essaye de me concentrer sur quelque chose. Pas que je ne l’écoute pas, mais il y a toujours de courts moments où mon esprit se casse je sais pas où, avant de revenir tout tranquille et tout calme en m’ayant fait louper trois mots, trois phrases, trois heures.
Enfin quand même. "Supportable" ? J’ai balancé des high kick pour moins que ça, et elle y a juste survécu sans réagir ? Soutien ou pas soutien, elle a sûrement plus de balls, comme on dit, que la moitié des connards qui se sont excités contre elle. Beaucoup, beaucoup plus.

La vérité, c’est que quand on a joué dans une série sur la vie quotidienne d’un lycée d’Ottawa (qui est franchement maudit, faudrait vraiment le cramer ce truc, quoiqu’ils l’ont fait dans la saison 3), on n’a pas besoin d’entendre la suite pour savoir comment ça va finir. Un petit ami et une meilleure amie mentionnés quasiment dans la même phrase ? Ça finit dans un lit, et généralement c’est pas les bonnes personnes qui s’y trouvent. Et plus il y a de pognon ou de jalousie dans l’affaire, plus ça va vite.

-Oui je ne voyais rien.

La phrase qui veut tout dire. J’ai envie de lui dire que je sais déjà de quoi elle va parler. Que je sais ce qui s’est passé, même si j’ai pas forcément les détails, parce que je connais ce genre d’histoire, je sais que ça ne finit jamais bien. J’ai envie de lui dire que ce n’est pas la peine d’aller creuser dans ses souvenirs et de les faire ressortir alors que je sais déjà.
Je sais déjà.
Mais je ne dis rien. Parce que quand on est comme moi, on passe plus de temps à penser des émotions et des actions qu’à les exprimer, et on oublie toujours que les gens ne peuvent pas lire dans les pensées.
Elle ne peut pas lire dans mes pensées. Et elle pleure. Et elle parle avant que le petit interrupteur "réagir" dans ma tête décide de s’enclencher.

Arrête.
De.
Parler.
Mon esprit est allergique aux émotions. La créativité ça va, la logique c’est bon, mais dès qu’il faut mettre des émotions en première ligne, il s’embrouille, il réfléchit, il cherche une solution et au final je loupe une occasion.
Là, j’ai manqué une occasion de l’empêcher de déprimer.
Est-ce que je suis vraiment bien placée pour être sa coloc, finalement ? Si elle se met à pleurer parce que je n’ai pas été assez compatissante, ou assez rapide, ou assez... je sais pas, assez normale ?

Non, tu n’as pas besoin de me faire un dessin parce que je savais ce que tu allais dire et je t’ai laissé le dire quand même, alors que tu te rappelles même de détails comme tout ce que tu allais lui dire et ce que tu lui avais acheté.
Je ne sais pas si j’aurais frappé la fille en premier.
Je me suis déjà fait étrangler – les joies du métier. Ça fait mal. Elle l’a mérité. Mais lui aurait aussi mérité un bon coup de talon aiguille dans les valseuses, si vous voulez mon avis.

- J'ai parcourue la distance entre nos deux habitations sans m'arrêter et j'ai tenté d'abréger mes souffrances. Tu dois me trouver folle et lâche..

Non, je te trouve malchanceuse. Mais même avec la meilleure franchise du monde, j’ai quand même une petite notion de ce qu’on appelle du "tact". Et je suis mal placée pour parler de chance – et encore plus pour parler de lâcheté, vu que j’ai un stalker qui court dans la nature parce que je n’ai pas eu le courage de porter plainte avant que mon cas soit perdu d'avance.
Bon, je n’ai pas essayé de me planter mais qui sait si je n’en serais pas arrivée là s’il avait obtenu ce qu’il voulait...

- Qui voudrait d'une amie comme moi..? Je suis tarée voire dangereuse selon certains..et toi Naomi? Tu as peur seule avec moi? Je suis un monstre non?"
- Non.

Oui, on a vu plus éloquent comme réponse mais je suis concise, moi, comme fille. Et puis au moins comme ça elle est fixée, elle va pas paniquer trois siècles en attendant la fin de ma phrase.

- Melody, un type a collectionné des photos de moi, a été jusqu’à apprendre tous les détails de mon existence et m’y poursuivre. Juste parce qu’il m’avait vue à la télé. Juste parce que lui, il était taré, et dangereux, et peut-être même un monstre, qui sait.

Je passe une main sous son menton pour lui relever la tête et la regarder dans les yeux.

- Alors en comparaison, je dirais qu’une fille qui pète un plomb après tout ce qui t’es tombé sur la gueule est parfaitement inoffensive, qu’elle étrangle des gens ou non.

Oui bon, peut-être pas parfaitement inoffensive, mais moi ce mec-là je l’ai laissé avec du spray au poivre plein les yeux et un nez tordu donc bon, je suis pas inoffensive non plus.
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Melody
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Lun 30 Jan - 15:45
Melody
Melody Williams
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Libérée, délivrée!
Je venais de libérer énormément de choses d'un coup. J'avais un peu effectuée un constat de mes sentiments. Moi qui n'avais jamais spécialement été douée pour celà. J'avais enfin réussi à exprimer ce que je ressentais au fond de moi. Cette peur de moi-même et des autres. Cette peur d'être rejetée et je m'attendais à ce que Naomi en fasse de même mais ce ne fut guère le cas, au contraire, elle m'affirma de suite que je n'étais pas un monstre à ses yeux. Ces simples paroles me firent lever les yeux vers elle, souriant sans trop savoir pourquoi. Si, je savais pourquoi, j'étais contente d'être ainsi acceptée, adouber par quelqu'un mais les mots de la jeune femme, ceux qui suivirent me firent comprendre l'idiotie de ma tristesse.

- Melody, un type a collectionné des photos de moi, a été jusqu’à apprendre tous les détails de mon existence et m’y poursuivre. Juste parce qu’il m’avait vue à la télé. Juste parce que lui, il était taré, et dangereux, et peut-être même un monstre, qui sait

Alors comme ça elle avait vécu de pareilles choses? Etre ainsi harcelée m'avait été évitée grâce aux efforts conjuguées du staff et surtout de Mlle Kitamura, ma manageuse. Comment pouvais-je m'affirmer ainsi brisée alors que la jeune femme avait vécu tout autant que moi et qu'elle se montrait si rassurante avec moi. Non c'est un mensonge. Elle a vécu bien plus que je n'ai vécu, bien plus dan une branche autre pour être parfaitement équitable. Je la regardais, passant mes doigts sur sa joue sans trop réfléchir alors qu'elle se montrait si douce avec moi. C'était une première pour moi depuis le drame. En effet, mes parents détournaient leurs yeux emplis de peur d'avoir perdue leur fille mais aussi de peur de cette dernière dès que je posais mes yeux sur eux; mes soeur ne savaient pas trop comment se comporter et sous l'impulsion de mes parents je présume, tentaient de se détacher de moi comme elles le pouvaient,ma manageuse devait garder son professionnalisme tandis que je lisais dans ses yeux les larmes d'une mère qui voit son enfant sombrer. Et là quelqu'un portait de l'attention et de la douceur à la minuscule engeance que j'étais. Je fermais les yeux écoutant ce qu'elle commençait à dire.

- Alors en comparaison, je dirais qu’une fille qui pète un plomb après tout ce qui t’es tombé sur la gueule est parfaitement inoffensive, qu’elle étrangle des gens ou non.

-"Naomi..Merci.."

C'était sorti naturellement. A peine avait-elle prononcé ces paroles si apaisantes que j'avais sentie une sorte de délivrance en moi. J'avais si peur des moments si tranquilles avant ce moment mais ma peine n'existait plus. Je ne voulais plus refaire le passé au fond, juste accompagner cette amie dans un futur plus radieux. Elle portait ma peine avec elle et je m'en sentais soulagée. Je me relevais doucement pour me mettre bien à la hauteur de ma camarade et la fit glisser doucement vers moi pour lui donner une étreinte des plus douces et calme. Toute la tristesse et la violence que mes souvenirs m'avaient ramenés avait désormais disparus.Je la serrais dans mes bras un petit moment avant de me reculer, rougissante et bégayante, ne me connaissant guère ce genre d'élan affectif.

-"Désolée,je te connais à peine je devrais pas te faire des câlins..je vais passer pour plus bizarre encore que je ne suis.." dis-je avant de rire de bon cœur.

Tiens,je n'avais pas vraiment ri depuis longtemps. Une éternité presque


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