À droite, l'école et ses élèves normaux, comme tout le monde.À gauche, le centre de redressement pour jeunes dangereux.Maintenant réunis, pour le pire.
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C'était un lundi, le 10 décembre 2018. Je venais d'enchaîner quatre heures de cours, pas les plus passionnantes qui soient : histoire, biologie, anglais et italien. Sur les trois premières heures, celles avec toute ma classe donc, j'avais remarqué un garçon qui semblait plutôt renfermé, caché dans son coin comme si quelque chose l'effrayait. Du coup, comme on a tous cours de langue avant le déjeuner mais qu'il n'est pas en italien avec moi, je me suis arrangée pour sortir pile à l'heure pour voir de quelle salle il sortait et pouvoir lui parler. Après tout, tout le monde a besoin de contact social dans la vie ! J'en suis persuadée !
L'heure d'italien traînait en longueur. Je soupirai en regardant l'horloge. Pourquoi avais-je décidé d'aller parler à ce garçon ? Je ne le connaissais pas et beaucoup à ma place s'en seraient contentés, préférant l'ignorer et le laisser à sa solitude, mais j'étais persuadée que la solitude n'était bonne pour personne. C'était une leçon de vie que je m'étais imposée à moi-même, le jour où j'avais décidé de devenir hypersociable. Bon, j'avais un peu fait ça pour que mon père soit fier de moi, aussi, mais je n'avais vu que très peu de personnes satisfaites d'être seules dans une école inconnue. Je tapotai des doigts sur la table en priant pour que les heures passent plus vite.
La sonnerie sonna comme une véritable libération. Réunissant le peu d'affaires que je n'avais pas déjà rangées, je sortis de la salle en première en essayant de ne pas être trop enthousiaste. Après tout, si je commençais à être trop énergique, il risquait d'arriver deux choses : premièrement, un employé de l'école pourrait croire que j'étais en plein épisode maniaque et m'envoyer voir mon psy pour s'en assurer, et deuxièmement le garçon un peu renfermé que j'essayais de voir prendrait sûrement peur. Que des choses contre-productives. Alors c'est dans le plus grand calme possible (et c'est très relatif, comme calme, mais je marchais et parlais normalement, ce qui est déjà un bon début) que je m'approchais de lui après l'avoir vu sortir d'une salle de cours. je n'avais pas la moindre idée de la langue qu'il étudiait, d'ailleurs ; ça pourrait faire un sujet de conversation. Je le notais mentalement avant de lui demander en souriant sans en faire trop : "Hey, euh... Je m'appelle Velvet, je suis dans ta classe et je me demandais si tu voulais venir manger avec moi ce midi ?"
Ne pas avoir l'air trop sûre de moi, c'était aussi une manière de le mettre en confiance du mieux possible. Les gens timide et les gens hypersociables ne sont pas de ceux qui s'associent de façon phénoménale à la première rencontre et je préférais avoir l'air juste vaguement plus sociable que lui. J'étais sûre qu'il avait des choses intéressantes à raconter, ne dit-on pas que ceux qui en disent le moins sont ceux qui en font le plus, après tout ? J'espérais qu'il dirait oui mais j'essayais déjà d’échafauder des plans de secours s'il refusait. J'avais vraiment envie de le connaître, je trouverais bien un moyen de le convaincre ; c'est en travaillant dur que l'on obtient ce que l'on souhaite et il n'y a pas de problème sans solution.
Dume avait tenté de suivre les cours, il y mettait une bonne volonté louable. Les résultats factuels eux s’avéraient plus que décevants. Il avait du mal à rester concentré, les cours allaient trop vites, il n’avait pas le temps de comprendre que déjà le sujet changeait, ça le rendait nerveux, mal à l’aise. Il avait l’impression que tout le monde le dévisageait, lui et son idiotie. Ce qui était parfaitement irrationnel puisqu’il occupait le dernier rang pour cette raison précise.
Il ne levait pas les yeux de son cahier où il griffonnait des signes géométriques pour tromper son anxiété grandissante, ou se grattait la nuque, inquiet. Il se rétractait d’avantage lorsque les enseignants posaient dès questions ouvertes. Les professeurs l’interrogeaient jamais ou très peu, mais Dume était tétanisé par cette perspective.
Suivre un cursus normal cristallisait tout ce qu’il ne supportait pas: des gens, du bruit, du désordre, des gemmes, de l’agitation, les élèves...les élèves lui faisait peur...ce n’était pas ce qu’il s’était imaginé. Pas du tout. Si sa thérapeute ne l’y contraignait pas, il s’éviterait bien cette épreuve.
Sonnerie ponctuant la fin de son cour LV1 : français. Il relève la tête, commence à ranger consencieusement ses affaires, animé d’une minutie toute maniaque. Quand il a fini tous les autres élèves se sont déjà rués pour aller se restaurer. Il est seul.
Soupire de soulagement, son esprit se pacifie un peu. Il ordonne sa chaise et celles que ses camarades pressés ont laissé en bordel.
Boooon il se sent mieux. Il sort. A sa surprise il y a quelqu’un qui...viens...vers lui? Sa première impulsion? Vouloir fuir. Il appréhende les interactions sociales presque qu’autant que la saleté. Mais...elle lui dit quelque chose...et paraît pas méchante...enfin pas trop intimidante...alors il la laisse approcher mais la dévisage un peu craintivement. Comme un animal qui au moindre geste brusque s’échappera.
Ah elle est dans sa classe. C’est pour ça qu’elle lui paraissait familière. Manger...avec lui? Mais...pourquoi ?
Il reste un instant totalement interdis...elle...elle est sérieuse? Il se dandine d’un pied sur l’autre soudainement empourprée et fébrile. Il n’est pas sûr que ce soit une bonne idée. Il avait plein de tics quand il mangeait... et elle ne lui a jamais parlé avant, pourquoi maintenant ? C’est bizarre, ça fait peur...Et il si c’était une sortes de mesquinerie ? Et si elle voulait vraiment lui parler et qu’elle finissait pas le trouver ennuyeux ? Et si...
Détresse. *Dume, n’ait pas peur, il faut que tu crée des liens sociaux, c’est un pre requis de ta guérison* la Voix.
Il a un accroc, a une absence fugace que sa vis à vis doit remarquer qui dure le temps de ce dialogue interne. Quand il reviens a lui, il se triture les doigts nerveusement. Si la Voix le disait.... mais...il lève deux orbes humides vers sa camarade...il le sent pas trop lui. Il n’aime déjà pas le réfectoire aux heures de pointes. Il s’y condensait beaucoup trop de monde.
Il avait carrément séché les repas les premières semaines, terrorisé par cette houle. Cependant l’administration l’avait recardé et maintenant il se contentait de se mettre dans un coin et de finir le plus vite possible.
Bon. Répondre. Il devait plus répondre. Son cœur palpitate comme un oiseau prit au piège. Il prend le temps de planifier sa phrase. Il est un peu stressé donc il sait que l’élocution sera laborieuse. Ça l’angoisse, il a peur du jugement, mais elle semble...Gentille.. un peu tolérante alors..
« je...je...oui..enfin..oui mmmais..t-tttt-tu es su-sure? »
Mon camarade de classe ne semblait pas s'attendre à ce que je vienne soudainement lui parler et l'inviter à manger avec moi. Forcément, ça avait de quoi surprendre ! Il avait l'air terriblement mal à l'aise, ce n'était pas du tout mon intention, mais je ne pouvais plus faire marche arrière pour effacer cette scène, maintenant. Au moins, il ne s'était pas enfui... ou pas encore. Et j'espérai qu'il ne le ferait pas. J'allais peut-être l'aider à s'ouvrir au monde, il ne pouvait pas rater ça.
J'avais fait de mon mieux pour ne pas paraître trop enjouée ou intimidante, mais je vis quand même une expression vaguement effrayée dans son regard. Zut, je ne voulais pas lui faire peur. Mais c'était quand même étonnant, d'être aussi craintif, on croirait un petit hamster qui se réfugiait dans un coin de sa cage pour échapper au monde extérieur. Je trouvais ça... perturbant, mais mine de rien assez adorable. Sûrement le côté hamster, c'était un animal très mignon. Je le laissais prendre le temps de réfléchir. Après tout, s'il était dans ma classe, c'était qu'il avait son propre lot de problèmes, j'étais bien placée pour le savoir. Je me demandai quel était le sien. Était-il en Potion, ou en Forge ? Avait-il un problème mental ou bien était-il là pour un crime ? Vu son comportement, sûrement le premier choix. Ah, tellement de questions à poser et de choses à apprendre ! Me calmer. Je devais me calmer. Ne surtout pas lui faire peur.
Je m'efforçai donc de conserver mon calme et mon attitude la plus posée possible tandis qu'il levait les yeux vers moi comme s'il avait peur qu'il me pousse des cornes. Mon dieu, je ne savais pas ce qu'il avait vécu mais vous auriez dû voir ça, je n'avais pas eu autant l'impression d'être un monstre depuis Anton et son regard aguri après ma demande en mariage. J'avais presque peur qu'il fasse comme lui et s'enfuie en courant, mais il resta, et il finit même par me répondre. Je souris le plus doucement possible. "Bien sûr, je ne t'aurais pas invité sinon." Aucun commentaire sur son bégaiement ni son malaise plus qu'évident : Velvet la folle savait à quel point ce genre de remarques pouvait être désagréables ou pire, blessantes.
"Tu préfères manger au réfectoire, ou à la cafétéria ? Personnellement ça m'importe peu, c'est comme tu le sens." Bon, la cafet était plus loin étant donné qu'elle se trouvait au rez-de-chaussée des dortoirs, mais je ne connaissais pas ses habitudes alimentaires. En fait, je ne connaissais rien de lui, raison de plus pour qu'on s'entende bien ! J'étais sûre que, passées la bulle et la peur, il avait tout autant que les autres de très bonnes histoires à partager. Tout le monde en avait. Et il n'y avait rien que j'aimais plus que d'entendre des histoires, surtout quand elles étaient vraies. C'était enrichissant pour tout le monde.
Bien sûr oui...il était bête...mais c’était tellement inhabituel, insolite qu’on sollicite sa compagnie. Il se gratte la nuque, mal à l’aise s'arrête sur injonction de la Voix qui reprimende le comportement destructeur.
Malgré les efforts apparent de la jeune femme pour demeurer douce et patiente, il sent une energie contenue qui émane d'elle et le rend nerveux. L’anxiété bat sous sa peau, latente et sinueuse. Velvet l’intimide. Il hésite a battre en retraite et tout abandonner finalement, cependant...
*Dume, fait un effort, respire, réflechis a ta phrase, tout va bien se passer, elle a l'air gentille* Il déglutis peut convaincu. Mais...sa thérapeute lui repétait qu'il devait faire des efforts pour se lier aux autres. Et il voulait guerrir, aussi, il s'efforçait de suivre scrupuleusement ses recommendations, anxieux de bien faire.
Bon, respirer, il peut le faire..
« Je... j-je...d’habittt-tude j-je v-vvais a le...au..r-rrefec-fect-ttoir-re...m-mais on peut...aller où t-tu v-veux » murmure t il le regard fuyant, la tête rentré dans ses épaule comme pour s'excuser d'être la. Même s'il propose il est très stressé par sa réponse.
Dume est un enfant assez routinier qui a besoin de s’appuyer sur un paterne régulier. La nouveauté l’effraie et comme il n’est jamais aller a la cafétéria il appréhende énormément de s’y rendre. Il supporte déjà difficilement de rester au réfectoire, alors qu’il s’y rend quotidiennement, et s’y astreint uniquement par obligation.
Il attend sa réponse en se dandinant d’un pied sur l’autre, la gorge sèche.
J'avais rarement vu un garçon à l'air aussi perdu et aussi timide. Quand j'étais face à lui, j'avais juste envie de lui tapoter la tête doucement comme on le ferait à un petit animal ou à un petit enfant perdu. Bon, je ne le fis pas, évidemment, et je l'écoutai balbutier dans ce qui semblait être un stress intense. A vrai dire, j'avais très clairement l'impression de lui faire peur plus qu'autre chose. Peut-être que j'aurais dû le laisser tranquille ? Mais si je ne l'aidais pas, qui le ferait ?
Suite à ma question, mon camarade sembla soudain en proie à une réflexion intense. Je me demandais ce qui se passait sous son crâne, là, actuellement. Les souvenirs des pérégrinations folles de mon cerveau bipolaire me revinrent à l'esprit. Personne ne voulait jamais vraiment savoir ce qui se passait dans la tête des gens. Il y avait tellement de névroses, tellement de pensées parasites et tellement de soucis, tout autour de nous, que même mon amour des bonnes histoires n'aurait pu le supporter. Était-il nerveux ? Oui, c'était évident, question idiote. Mais à quel point ? Était-il en train de peser le pour et le contre de mes propositions, ou juste les avantages et inconvénients à l'idée de s'enfuir ? Je ne pouvais rien dire de plus, rien faire d'autre qu'attendre qu'il me réponde : j'avais déjà beaucoup parlé, et je ne voulais pas rouvrir la bouche et le couper potentiellement au moment où il aurait enfin trouvé le courage de me répondre. Sans compter la possibilité de le brusquer ou de le matraquer de paroles au point de le faire fuir. Alors je restai silencieuse et, finalement, il me répondit.
Il avait l'habitude du réfectoire ? Alors ça serait ça. J'avais déjà assez bouleversé son quotidien en apparaissant soudainement avec ma tignasse verte, je n'allais pas en plus le forcer à aller dans un lieu nouveau alors qu'il n'avait déjà pas l'air spécialement à l'aise ! "Allons au réfectoire, alors. Ça sera plus simple pour toi, non ? Peut-être qu'il souffrait de ce syndrome, je ne me rappelais pas du nom, dans lequel bousculer des habitudes devenait une source d'angoisse monstrueuse. Mon but était de le mettre à l'aise et de l'aider, pas de l'accabler jusqu'à un point de non-retour. Non, non, j'étais déjà suffisamment perturbante en tant que personne.
Avec un petit sourire avenant, je l'invite à me suivre d'un signe de tête. "On y va ? Si on arrive en premier il y aura moins de queue." Et ça ferait moins de bruit, bon point pour moi, et moins de monde autour de nous, visiblement bon point pour lui. A cette heure-là, la plupart de nos camarades étaient encore en train de retrouver leurs amis d'autres classes ou de discuter en traînant un peu dans la cour. Très peu de monde allait manger à midi pile, en fait, sûrement par soucis d'éviter la foule. Et du coup, il effaçaient la foule, eet c'était l'heure la moins peuplée. Comme quoi parfois, la psychologie inversée...
La Réponse lui tire un soulagement non find. Il se relâche légèrement, hoche vivement du chef, un air rassuré sur le visage. Son empressement lui fait honte, et quasi simultanément il baisse les yeux, des rougeurs en aplats bourgeonnant sur ses joues empourprées. Il se triture doigts pour se détendre.
Y aller? D’accord…Il la suit gentiment, suffisamment proche pour qu’elle puisse le toucher en tendant le bras mais assez éloigné pour pouvoir se dérober cas échant. Il s’adapte a son rythme et s’y plie.
A cette heure là il devait y avoir moins de monde…Ce qui apaisait une grande partie de ses angoisses. Il avait peur des contacts, et se faire bousculer dans la queue était très difficile pour lui, il faisait souvent des crises à cause de ça. Il n’a pas spécifiquement envie que la jeune fille…Velvet…oui Velvet le vois comme ça.
Elle était gentille et il ne voulait pas qu’elle le rejette. Il voulait se montrer sous un beau jour devant elle. Il a un moment d’absence…Débat de quelque chose à basse, regarde la verte, baisse de nouveau les yeux sur ses mains, mal à l’aise. Il déglutis péniblement, ouvre la bouche…la referme et finalement demande d’une toute petite voix.
« T-t-tu » il s’arrêtes, tente d’articuler distinctement la suite, respire et planifie sa phrase. Choisit les mots qu’il pense justes avec hésitation. « T-t-tu n-ne man..man…mangeais…avec-c des…des amis? T-tu..auj..aujourd...aujourd'’hui…t-tu...devais..devais manger? Manger av-vec-c des..des..amis? »
J'étais un peu fière de moi. Pas que j'ai fait un énorme progrès, mais il semblait avoir un tantinet moins envie de s'enfuir en courant. L'avais-je rassuré, en lui permettant de rester dans ses habitudes ? En disant qu'il y aurait moins de monde si on arrivait tôt ? Il n'avait pas l'air à l'aise avec les gens, sans doute que l'idée d'affronter la foule du réfectoire l'avait effrayé plus que l'idée de rompre sa stabilité en allant à la cafet. Je n'en savais trop rien. Mais ce que je pouvais dire, c'était qu'il semblait moins terrifié. Nerveux, mais stable.
Nous marchâmes en direction du réfectoire, dans un silence relatif. Je n'osais pas lui poser de questions, consciente de sa nervosité et de ma tendance à m'emporter facilement, et je restais à une distance raisonnable. S'il voulait marcher plus près de moi, il le ferait, mais tout le monde avait son espace de solitude personnel et je ne voulait pas entrer dans le sien. Je tournai quand même la tête vers lui en l'entendant parler à voix basse, mais il ne parlait pas assez fort pour que je comprenne. Sans doute se parlait-il à lui-même ; je faisais pareil, quand je voulais réfléchir plus fort que le tourbillon des pensées dans ma tête. Alors j'attendis qu'il termine sa discussion avec lui-même et qu'il soit prêt à me parler à moi, ou en tout cas à exprimer la finalité de ses pensées si elle me concernait.
C'était le cas, visiblement. Sa question me laissa perplexe quelques secondes. Manger avec des amis. Mentalement, je passais en revue le peu de visages familiers que j'avais dans cette école. Est-ce que l'un d'eux était qualifiable d'ami ? Je n'en avais aucun qui me venait à l'esprit. J'avais laissé mon peu d'amis derrière moi quand l'hôpital qui m'avait recueillie après ma tentative de suicide avait décidé de m'envoyer à l'IRS. Depuis que j'étais là, je n'avais pas rencontré grand monde ; tous les gens de cette école avaient tellement de problèmes qu'ils ne prêtaient que peu attention aux autres. C'était triste mais, heureusement, il y avait des gens comme moi pour essayer d'inverser la tendance. "Je n'ai pas encore d'amis ici. Ne t'en fais pas."
Vu la difficulté qu'il avait eu à prononcer sa phrase et l'hésitation dans sa voix, je me doutais qu'il posait cette question parce qu'il s'inquiétait à l'idée que j'ai laissé tomber des gens pour parler avec lui. Quelque chose comme ça. En tout cas, c'était l'impression qu'il me donnait, et je ne voulais pas qu'il s'estime une gêne pour des amis imaginaires. Et même si j'en avais eu, de toute manière, ma vie n'avait pas à tourner autour d'un groupe restreint.
The Wiesel Den 
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