Histoire
Milan, Novembre 2000;
19h10, une femme hurle de douleur sur une table d'accouchement. Un bébé commence à pleurer, une petite princesse est née... Lanna.
20h, elle ne tarde pas à être rejoint par une autre petite princesse qui porte le prénom de Carmilla.
Les jumelles Melchioni étaient des plus attendues dans la famille. Effectivement, leurs parents étant des enfants uniques, ayant peur que leur enfant puisse vivre la même chose, des jumelles ne pouvait que les combler de bonheur. Et après 9 mois, les voilà enfin. Faisant le bonheur des parents et grands-parents.
De vraies petites anges, même si leur caractère était très rapidement dissociable! Lanna la sage et Carmilla la chipie. Mais une chose était sûre: elles étaient inséparables. Bonheur ou malheur pour leurs parents, quand l'une faisait quelque chose, l'autres devait faire pareil. Et que dire des disputes: presque inexistantes...
S'il y avait quelque chose que les deux jeunes filles préféraient: c'était passer du temps chez leur grands-parents paternel... Les grands-parents maternel étant morts quand leur mère était encore adolescente. Anciens ducs et duchesse Milanaise, ils n'eurent à partir de 1948 que le titre pour "décoration". Mais les filles adoraient entendre les récits de leur famille, les épopées parfois exagérées par leur grand-père pour les faire rêver...
Et même à l'adolescence, elles continuaient de passer tout leur temps libre chez leur grands-parents, où, dès le plus jeune âge elles prirent goût à la fauconnerie et à l'archerie... Et surtout qu'elles se forgèrent encore plus leur caractère, leurs goûts, et leur relation de plus en plus fusionnelle.
Même si on est jumelle, il y a beaucoup de chose qui nous différencie, et je ne parle pas que niveau caractère, car physiquement, nous sommes des copies, j'ai juste les cheveux lisse. Non, je parle de notre passion qui aurait pu être commune. Nos grands-parents paternels nous ont transmit leur passion de la fauconnerie et de l'archerie. Le premier domaine a été plus au gout de ma soeur que du mien, alors qu'elle délaissait le tir à l'arc, domaine dans lequel je m'épanouissais pleinement... C'est plus ma grand mère qui me donnait cette passion, alors que Lanna jouer dans les plumes d'oiseaux, je jouais dans les plumes des flèches... Elle préférait voir les oiseaux voler là où moi je préférais voir les flèches se planter dans ma cible.
Je savais à peine porter plus lourd que moi quand j'eus mon premier arc dans les mains, et très vite, j'avais développé un vrai don pour manier les flèches... C'est comme ça qu'à mes 11 ans je faisais mes premiers pas en compétition et à mes 12 ans que j'atteignais des niveaux nationaux.
Je ne vais pas relater les événements marquants que j'ai eu avec ma soeur, vous n'aurez qu'à lire sa fiche. Personnellement, il ne m'est rien arrivé d'extraordinaire à par ce don à l'arc et surtout la relation que j'ai avec ma soeur. Nous sommes inséparables et nous nourrissons un puissant amour, parfois incompréhensible aux yeux des autres...
L'été de nos 15 ans, une terrible tragédie arriva... Nos grands-parents décédèrent. D'abord, notre grand-père puis quelques jours après notre grand-mère, elle n'avait pas supporté le choc. Nous, nous étions anéantis. Je vivais très mal cette disparition, j'avais voulu rester écarté de tout ça, là où ma soeur écoutait et essayait de comprendre, je préférais... Oublier, rester loin, partir à n'importe quelle heure avec mon arc et mon carquois pour tirer parfois sur des cibles, des arbres, ou même des feuilles. Je voulais simplement faire sortir ma tristesse... Je m'isolais encore plus, laissant tomber le peu d'amis que j'avais, si bien, je séchais les cours, je ne voulais plus que faire du tir à l'arc. Nous suivîmes des cours à domicile, nous consacrant totalement à nos passions et une fois rentrées, on s'enfermait, restant que toutes les deux.
A la rentrée 2016, nous avions continués ce rythme, mais nos parents ne voulaient pas que ça dur. Ils avaient entendu parler de l'Institution Indare, une école en Angleterre. Et cette école proposait ce qu'il fallait pour nous satisfaire: un programme scolaire basique renforcé dans un domaine. La fauconnerie pour Lanna et l'archerie pour moi.
J'aurais suivi Lanna jusqu'au bout du monde, tant qu'on était ensemble, tout ne pouvait que bien se passer!
C'est comme ça que le 5 janvier 2017, nous entrions à Indare.