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Sortie des enfers... ou presque... [Pv Nick Ballentine]

Jun
Invité
Anonymous

Rp terminé (tout public)
Ven 2 Nov - 3:25
Jun
Jun de Sèze
Ancien membre

Extraits de médias

"La star qui fête ses 20 ans broie du noir... c'est à se demander ce qu'il s'est passé entre l'été 2018 et la rentrée."
"Une étoile montante supplémentaire qui s'éteint en plein embrasement. La célébrité est-elle donc éphémère et dangereuse ? C'est le sujet de notre journal, ce soir."
"Une volonté de puissance et de reconnaissance éternelle, le rêve de toute une génération aveuglée par la faim du buzz, de l'argent et la volonté d'être adulé(e) en roi ou en reine par le reste du monde."
"Il n'a jamais su pousser la chansonnette comme les grands et il l'a prouvé cette année."
"Le masque est tombé et le garçon à la tessiture vocale incroyablement large s'est lui-même fait berner par son propre mensonge."
"Jun de Sèze, la descente aux enfers. Alcool, prise de poids et soucis de cœur. Va-t-il remonté la pente ?"
"On a parlé de tentative de suicide, le jeune chanteur l'a lui-même fait comprendre sur son compte Twitter."
"Une voix à jamais brisée ?"
"Des choix cruels, Jun de Sèze aurait lâchement laisser tomber son partenaire Austin Sanders pour se réconforter dans les bras de son producteur."
"Sauvagement jeté par le patron de sa maison de disque, rien ne va plus."
"Retours catastrophiques sur les scènes médiatiques et artistiques. Play-back, comportements douteux et conditions vocales laissant à désirer, est-ce la continuité d'un cauchemar ?"
"Dépression nerveuse, aucune autre alternative ?"



Je crois que cette année a été la pire... et de loin... On pourrait s'imaginer que j'ai joué au rebelle, une fois la vingtaine atteinte, ou que je me suis octroyé des droits en pensant que tout était acquis, mais c'est faux, c'est complètement faux !

Les médias, ces chiens... Ils se permettent de s'approprier les gens, tout comme leurs vies privées, afin de les étaler publiquement sans même leur demander leurs avis et pour en prime recevoir un bon pactole !

Je suis donc tout naturellement devenu leur nouvelle cible à abattre. Et ils y arrivaient, ces bâtards... En plus de me faire ressentir un puissant sentiment d'honte, ils ne s'étaient pas gênés de piquer là où ça faisait mal... Comme mon histoire avec mon producteur qui m'avait largué sans compassion... mais surtout... ma plus grosse erreur... Austin...

Dire qu'il y a deux ans de cela, je débarquais à Indarë, lunettes de soleil sur le visage, rayonnant, plein de rêves, d'espoirs, confiant, talentueux, peu craintif des défis ou des obstacles. Peu de temps après, je rencontrais l'amour... un amour passionnel... passionnant... rêvé... Il n'était ni célèbre, ni doté d'un talent quelconque hormis celui de faire battre mon cœur, rougir mes joues, réchauffer mon corps et me couvrir de tendresses... me donner de quoi faire naître des étoiles dans les yeux.

Cependant... tout ceci pris fin... par ma propre faute. Une année entière de partage, de sincérité, d'érotisme et de flâneries qui vole en éclats... détruite et à jamais perdue dans les abysses des cœurs brisés.

La suite, vous ne la connaissez pas. Du moins, on vous en a certainement délivrée une version erronée. Après m'être soudainement, lâchement séparé de ma moitié, j'ai vécu des jours et des nuits absolument atroces... interminables. Comme séquestré, je devais, en réalité, servir de machine à sous ! Repéré pour mon talent, cette pourriture avait usé de ses charmes pour m'attirer dans ses filets afin de m'exploiter un maximum.

Au début, tout allait bien, malgré le fait qu'il ait été fort distant avec moi. La maison de disque me laissait tranquille, de beaux projets voyaient le jour tandis que ma popularité ne cessait d'augmenter. Jusqu'au moment où la réalité vint étouffer l'idylle que je croyais être en train de vivre. Enregistrements sans fins, non-autorisation de donner mon avis, d'être moi-même, interviews à la chaîne et réponses scriptées dans les moindre détails. Tel un tyran, il faisait de moi sa marionnette, son androïde, son jouet avec lequel il s'amusait de tirer la gloire ainsi que tous les profits possibles et imaginables.

Bref, manipulé jusqu'au dernier souffle, je commençais à me sentir défaillant. Mon corps n'arrivait plus à supporter les 3 à 4 heures de sommeil par jours afin de rester le plus productif possible. Ma voix, utilisée sans relâche et poussée à son extrême sur de longues durées, cumulée avec le manque de repos, perdit un peu en clarté. Quant à mon esprit... il commençait à sévèrement se demander s'il n'y avait pas là une arnaque, un abus.

Vint alors la période la plus sombre. Celle du réveil. Qu'y a-t-il de plus douloureux que d'être conscient d'une supercherie destinée à son propre égard, de se rendre compte du mensonge et de ses erreurs ? La relation entre mon "patron" et moi ne cessait de se détériorer tout comme ma santé. La seule chose qui, désormais, m'importait était de me débarrasser de ses chaînes, d'enfin me sentir égal à moi-même, libre. De ne plus être sous la coupe d'un homme dont les intentions sont mauvaises et dont sa présence dans ma vie est nocive.

Aujourd'hui encore, je suis en plein combat contre ce type qui m'a littéralement détruit de l'intérieur tout en m'usant jusqu'à la moelle. Quand bien même je suis libéré de cette abominable prison, la douleur demeure tout comme les problèmes.

A la place de me reprendre en main, d'assurer les prestations programmées ou bien de me reposer, je fis tout l'inverse. Épris de colère ainsi que d'une profonde blessure, j'ai sombré dans l'alcool, buvant à toutes, mais surtout n'importe quelles occasions. Tout était bon pour se bourrer la gueule, tant que ça me permettait d'oublier... de m'évader.

Je me disais constamment que demain allait être un autre jour et que tout allait se résoudre, mais c'était bien mal connaître le revers de la médaille. La vie n'a pas pour habitude d'être clémente envers ceux qui échouent... en particulier lorsque celle-ci est presque médiatisée de A à Z. Oui, cette pute me faisait amèrement regretter le fait de m'être senti poussé des ailes, pensant pouvoir tricher en prenant un raccourci qui n'était pas destiné à être emprunté. Elle me pointait du doigt les erreurs... ou plutôt le noyau du commencement de mes soucis. L'abandon d'Austin. Voilà, elle me montrait, me faisait comprendre à quel point j'avais été une personne odieuse qui avait violemment, et sans excuse, osé fendre le cœur d'un être dont les motifs étaient purs... sincères... Pour être plus exact, comme vipère qu'elle se devait d'être, elle avait tout mis en oeuvre en vue de me voir souffrir à même titre qu'Austin avait souffert et/ou souffre encore actuellement.

Plus je me tordais de douleur, plus je buvais et plus je buvais, plus je me tordais de douleur. Dans un cercle interminable, j'avais trouvé ma place. Je n'arrêtais pas de penser à Austin, de voir son visage entre mes petites mains égoïstes... d'entendre sa voix aux creux de mes oreilles... de sentir son souffle dans mon cou... Il était donc devenu ma plus grande peine de même que mon plus grand souci.

Après m'être plusieurs fois ridiculisé, que ce soit à cause d'une mauvaise condition vocale dû à l'omniprésence de l'alcool dans ma vie et de son utilisation excessive précédente ou d'un play-back complètement raté en tentant de donner l'illusion que j'étais enfin sorti de cet infernal torrent, j'ai décidé de momentanément m'extirper du feu des projecteurs.

Et regardez où j'en suis actuellement ! Ma vie semble fichue, j'ai absolument tout perdu... ma carrière... mon copain... mon succès... ma voix... même mon ancienne silhouette chétive et frêle s'est décidée à se faire la malle. Bah oui, je remplis mon sang et mon estomac de boisson... et lorsque j'ai faim, je ne mange pas, je me goinfre comme un porc... Résultat ? Une bonne dizaine de kilos dans la gueule !

Assis sur une chaise proche du comptoir, je suis quasiment avachi, tel un gros lard. Lunettes de soleil sur le nez, mal fringué, je me fonds dans la masse de ce bar initialement fortement fréquenté. Je tente, par ce déguisement, de me mêler à la foule sans me faire prendre, chose risquée. Mais, au point où j'en suis, un scandale de plus ou de moins ne changera en rien la donne.

Bien que je le fasse normalement chez moi, comme tous les soirs, je bois... je bois à outrance... Déjà bien allumé, soit je titube tout seul sur le tabouret sur lequel j'ai posé mon cul, soit je m’effondre, manquant de m'endormir sur la plaque de marbre, la tête dissimulée dans mes bras.

En y réfléchissant, je ne sais même pas ce que je fous ici. Peut-être que voir le monde extérieur me permet de ne pas totalement m'isoler, de ne pas entièrement sombrer dans la dépression. Chose déjà bien entamée, si vous voulez mon avis !

Et comme toujours, je repense à toute cette histoire et me retrace dans ma tête une année passée en 10-15 minutes. Ce après quoi je déprime, je me sers de quoi panser la blessure et me repasse juste après les mêmes épisodes. Et c'est comme ça durant toute la soirée jusqu'à ce que je m'endorme.

Tandis que l'heure avance, je reste là... à fixer, derrière mes verres teintés, le fond du bar... cherchant un semblant de sens à ma vie.
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Nick/Ellia Ballentine
Londres |:| Coach / Handball
Nick/Ellia Ballentine
Sexe : Autre
Identité de genre : Gender-fluid
Orientation sexuelle : N : Bisexuel / E : Aro-asexuelle
Messages : 362
Age : 26
Taille / Poids : N : 1m83, 82kg / E : 1m65, 57kg
Né(e) le : 18/04/1998
Date d'inscription : 01/11/2018
Pays d'origine : Etats-Unis
Nationalité : Américaine
Famille : Nick et Ellia sont jumeaux, leurs parents sont Holly Ballentine et Cahel McKelly. Nick a un fils de 7 ans, Rihei Ritsuda.
Situation amoureuse : N : En couple avec Jun / E : Célibataire
Personnage sur l'avatar : N : Rin Matsuoka / E : Shibuya Rin
Couleur(s) de parole : N : #EF2F3C / E : #C173B6
Doubles comptes : Martel, Alix, Roxanna, Jesse, Chelsea, Alwyn, Naev, Zelda
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Rp terminé (tout public)
Sam 3 Nov - 0:29
Nick/Ellia Ballentine
Nick Ballentine
Univ |:| Licence 3
IDENTITÉ DE GENRE :

« Sortie des enfers... ou presque. »
Nick
Jun
14/11/2018
Cela faisait quelques semaines que les Ballentine avaient débarqué en Angleterre. L'un des premières choses qu'avait faites Nick une fois séparé de sa sœur et de leur ami avait été d'aller rendre visite à Anko et Rihei, histoire de voir comment son fils vivait son nouvel environnement. L'école maternelle avait l'air de le dépayser un peu, mais Nick avait eu la présence d'esprit de lui apprendre un peu l'anglais quand il s'occupait de lui, donc il ne se retrouvait pas entouré de personnes ne parlant pas sa langue.

Il aurait aimé passé la soirée de ce soir avec son fils, mais après l'avoir récupéré à la garderie, il n'avait pu passer que quelques heures avec lui. Anko l'avait ensuite appelé pour qu'il le ramène chez elle quand elle serait rentrée, alors même si ça l'avait soûlé sur le coup et qu'il y était allé en soupirant et en traînant des pieds, il avait laissé le garçon chez sa mère, puis il était retourné à sa résidence universitaire. Sa nouvelle chambre, avec, comme l'ancienne, un coloc là où Ellia avait choisi une chambre individuelle. Et là il avait expérimenté le retour d'une chose qu'il avait un peu oubliée ou laissée de côté depuis le début des événements à Hoshi : l'ennui.

Assis en tailleur sur son lit, il prit ses chevilles dans ses mains et fixa le mur un moment, se balançant comme si une idée fantastique allait lui venir, puis il finit par soupirer. Bon. Il n'avait définitivement rien à faire, il ignorait ce que faisait sa sœur actuellement. Ah, si... un mercredi soir, elle devait être à son entraînement de hand. Il soupira à nouveau puis se leva. Il ne pouvait pas aller passer du temps avec elle, donc. Il passa une chemise par-dessus son t-shirt, rangea sa carte étudiant – clé électronique de sa chambre - et son téléphone dans sa poche, puis quitta sa résidence. Bon, c'était une occasion comme une autre de visiter la ville.

Nick erra dans les rues un moment jusqu'à se retrouver dans un quartier un peu plus animé que les autres. Grandes avenues et parc, il avait presque l'impression d'être retourné en Amérique, entre les Irlandais qui parlent fort dans les bars et les gens un peu bourrés sur le bord de la route. Ça faisait... longtemps, qu'il n'avait pas fini dans cet état. Pas que ça lui manque vraiment, il avait tendance à bégayer quand il était ivre et la dernière fois il avait fini dans le lit d'une camarade de classe (bon, il ne le regrettait pas vraiment et il était toujours ami avec avant qu'ils cessent de se voir sans qu'il sache trop pourquoi). Mais bon, un petit verre et une bonne ambiance de temps en temps n'ont jamais fait de mal à personne. Alors il entra dans le premier bar qu'il trouva après avoir pris cette "décision". Irlandais, à première vu, ce qui était encore moins surprenant ici qu'aux États-Unis. Peu importe où ils se trouvaient, les Irlandais et l'alcool, c'était comme les Français et le vin : on finissait toujours par les trouver au même endroit à un moment ou un autre. Cliché ? Peut-être. Ça n'empêchait pas que le bar était clairement irlandais, en tout cas.

Nick s'approcha du bar et commanda un truc au hasard. Peu importe, il n'était pas là dans l'optique de boire beaucoup mais juste de prendre un verre et de s'occuper une partie de la soirée avant de peut-être aller voir Ellia – si elle ne l'engueulait pas parce qu'il sentait l'alcool mais bon, elle était un peu moins protectrice qu'avant par rapport à ce genre de chose. L'avantage indéniable de la présence de Ry... Yuri dans leur entourage. L'idée le fit sourire au moment où on lui donnait le verre qu'il avait commandé, puis il balaya la salle du regard. Les gens étaient en groupe de trois ou quatre et riaient ensemble, pour une partie d'entre eux, mais ses yeux finirent par se poser sur une silhouette morose pas très loin de lui, affalé sur un des tabourets du comptoir. Un petit blondinet à l'air profondément déprimé, seul, qui avait encore trop de verres vides devant lui pour être vraiment en bon état côté alcool non plus. Ce n'était jamais une très bonne association. Après, pouvait-il vraiment se mêler de sa vie ? Il ne connaissait ni ce garçon, ni les raisons qui l'avaient amené à se noyer dans l'alcool.

Mais en même temps... le laisser dans cet état ne pouvait pas le mener à quoi que ce soit. Au pire il se ferait rembarrer. "Tu as vraiment pas l'air bien." C'était une évidence, mais bon, au moins ça permettrait de prendre la température, de voir à quel point il n'avait pas envie de lui adresser la parole. Il but une gorgée de son verre avant de tourner à nouveau la tête vers le jeune homme. "Tu es sûr de vouloir en prendre un de plus ?"
Nick parle en #F5634A et en #BD171C (anglais)
Ellia parle en #A98BA0 et en #A73A94 (anglais)

© Martel pour Indarë

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Jun
Invité
Anonymous

Rp terminé (tout public)
Sam 3 Nov - 6:23
Jun
Jun de Sèze
Ancien membre

Cette soirée s'annonçait longue et ennuyeuse... comme toutes les autres... Bah oui, mais en même temps je ne fais rien mise à part favoriser ma lamentation à l'action. A la place de, je ne sais pas moi, nouer des liens, m'entourer de personnes saines d'esprits et d'intentions, de me focaliser sur un potentiel relancement de ma carrière ou même de songer à un changement de mode de vie, je ne fais rien. Je reste là à m’apitoyer sur mon propre sort alors que des personnes meurent de faim, n'ont pas ou plus d'abris ni de famille et j'en passe.

Où est donc passé ce garçon flamboyant d'ambitions, débordant d'énergie, en quête de découvertes, qui a le goût du risque ? Je me suis tout simplement métamorphosé en grosse limace et le pire dans toute cette histoire c'est non pas que je m'en rende compte, mais que je ne fasse absolument rien pour voir un changement s'opérer. Non, je campe sur mes positions. Je tente de me satisfaire de cette situation en vivant grassement, c'est le cas de le dire, dans l'échec. Au lieu de me motiver, d'un peu me bouger et d'ensuite vérifier s'il y a présence, ou non, de résultats et bien je... je m'enferme. J'entretiens ma condition puisqu'après tout, c'est bien plus facile de se plaindre que d'agir !

Ai-je peur ? Bien sûr, mais seul moi le sais. D'où ce déguisement. Bah oui, c'est logique ! Initialement imbu de ma personne, j'ai précédemment donné cette image de diva pas du tout apeurée par la concurrence et les épreuves de la vie. Toujours sûr et fier de moi, il serait amusant voire ironique pour les téléspectateurs de m'apercevoir dans cet état. Je vois déjà les gros titres arriver. "Jun de Sèze, le sac de bière." ou encore "La petite sirène transformée en Sauvez Willy.". Quoi, oser penser que je puisse passer inaperçu ? Impossible. Après tout, c'est leur métier de démonter des carrières, des talents... surtout lorsque celle-ci semble inarrêtable et qu'en plus son auteur détient du répondant.

Comme dit précédemment, je suis la cible parfaite à abattre. Je suis jeune, doté d'un grand talent, j'étais bien foutu... ça serait laisser une trop belle occasion pour moi de faire un come-back en leur clouant tous le bec. Ce n'est tout simplement et purement pas imaginable pour eux. Ça serait la catastrophe !

Je soupire en me redressant légèrement, un filet de bave manquant presque de s'accrocher au bar tant je suis dans un état lamentable. D'un rapide coup de manche, je viens le retirer, regardant par réflexe autour de moi... par peur que quelqu'un l'ait remarqué. Un peu plus loin, des groupes de personnes s'amusent et rient aux éclats, profitant certainement d'une belle soirée... le genre de soirée que je ne vis plus depuis déjà des mois.

Et c'est ainsi que les souvenirs d'Indarë refont surface... satanée mémoire ! Les cours vivants où se mélangeaient IRS & ISS, les soirées dans les chambres en communauté passées à briser les règles, en se couchant tard ou en faisant des sorties nocturnes, tous armés de lampes torches pour seul but de piquer de la nourriture en cachette dans la cuisine.

Un sourire mélancolique apparaît, tandis que mon visage est posé sur ma main, alors que tout espoir d'en revoir un semblait s'être volatilisé. Cependant, il demeure éphémère et se dissipe tout aussi rapidement qu'il est venu... cédant sa place à une plus profonde tristesse... au sincère regret de ces dernières années... là où tout semblait encore beau, pur, innocent...

Forcément, voilà que revient dans ma tête le faciès d'Austin... ce beau garçon que j'ai volontairement abandonné... Depuis, je ne l'ai jamais revu... et pourtant qu'est-ce que j'aimerais à nouveau me sentir en sécurité dans ses bras... goûter à ses lèvres qui s'emparent de mon dernier souffle alors que je murmure son prénom, haletant... le regard planté dans ses pupilles...

Mes bras viennent s'entrelacer, m'octroyant une étreinte... au même moment où mon corps tout entier se met à trembler... de peine, de chagrin, d'humiliation... Et tandis que je m'apprête à mentalement craquer, une présence, un regard... une approche, tous me dictent inconsciemment de faire le contraire. Par envie ? Par crainte ? Par pudeur ? Aucune idée... Une voix masculine inconnue m'aborde, son détenteur visiblement soucieux de mon état. Cet homme le fait-il par honnêteté ou plutôt par pure obligation ? Je n'en sais rien, non plus.

Encore légèrement penché vers l'avant, je me redresse un peu plus. Lentement. Finissant par tourner la tête vers la personne en question. A travers mes lunettes, j’aperçois un visage... me permettant de poser une identité sur cette intervention vocale qui m'a sorti de mes pensées et qui m'a empêché de fondre en larmes. Un type à l'apparence normale, bien que sa couleur de cheveux ne soit pas la plus répandue, mais bon... comment un mec ultra féminin comme moi, qui pourrait s'habiller aux rayons enfants et femmes en même temps, peut se permettre de donner son avis ?!

A la fois perplexe par cette intervention pour le moins inattendue et sonné par les dizaines de verres enfilés l'un après l'autre, je fixe ce gars sans réelle réaction. Au fond de moi, je me demande ce qu'il me veut. Pourquoi me dérange-t-il alors que c'est clair, net et précis que je ne suis pas présenté sous mes meilleurs jours ? De quel droit se permet-il de s’immiscer dans ma vie privée ? Mais je finis par me laisser aller... De toute façon, je suis bien trop bourré et préoccupé par d'autres choses pour pouvoir tenir un semblant de réflexion concernant toutes ces questions.

Avec une certaine difficulté, je tente de lui répondre. Ou du moins de prendre la parole sans que ça paraisse incompréhensible. Ce qui s'avère un petit peu plus compliqué que prévu.

- Euh... et bien... je... choui... oui, oui, je vais en reprendre un ! Et encore un autre, et encore un autre... jusqu'à ce que la mort vous sépare !
dis-je de ma voix naturellement éraillée et encore plus par l'effet de l'alcool.

Oh bordel... la honte... Heureusement qu'il ne sait pas qui je suis, que ça n'est pas un membre de ma famille, une connaissance ou pire... un journaliste ! Heureusement que je suis camouflé par ces vêtements trop grands, laids, donnant cet air négligé et négligeant ! Qu'est-ce que je fabrique, mais qu'est-ce que je fabrique ? Je donnerais n'importe quoi pour revenir en arrière ! Pour changer ! Il doit y avoir un moyen me permettant de ne pas sombrer là-dedans à tout jamais ! Je ne vais tout de même pas passer le restant de mes jours avec pour seuls amis whisky et joggings ?! Moi qui ait été habitué aux paillettes, à l'argent, à la scène, à l'adulation de mon public, aux cris de joies, de folies, d'amour à mon égard, aux applaudissements et aux sifflements lors de me prestations... au bonheur... à un corps mince et envié... à une bonne santé... Allez Jun, reprends-toi ! Reprends-toi, je t'en prie !

Un peu comme saisi par ma propre voix qui me répète ça continuellement dans ma tête, je tente de me reprendre. Je dois le faire, je dois le faire ! N'est-ce pas là ma chance ? D'un air désolé, mais surtout confus, je m'excuse auprès du garçon qui s'est lancé dans une discussion avec moi. Le timbre de voix et les mains tremblantes.

- Ecoutez... je...

Un autre soupire vient couper mon discours alors que j'essaye de me tenir au comptoir, allant à tâtons pour le retrouver. Semblable à un aveugle, je m’avère aussi égaré afin de retrouver mon chemin, mes repères.

- Je suis... dans une mauvaise passe... Je... Je... Je ne voulais pas vous brusquer !

Cette fois-ci, je lui souris. Laissant apparaître une part d'une dentition blanche, presque parfaite... trop bien entretenue pour laisser penser que je me sois laissé emporter par l'alcool il y a bien longtemps de cela. Elle démontrait, par son éclat et sa blancheur, le genre de personne que j'étais "auparavant". Méticuleuse, toujours sensible aux regards et aux avis des autres, un peu superficielle sur les bords, mais surtout très très soignée ! En effet, ça c'était moi avant... jusqu'à ce que je me néglige... trop occupé à me focaliser sur mes erreurs et mes blessures.

Bref, après lui avoir répondu, je me tourne légèrement, me repositionnant comme avant. On pourrait croire que je me décide de clore la discussion ici, mais non... Cela fait bien trop longtemps que quelqu'un n'a pas volontairement montré un intérêt à mon égard quel qu'il soit, sans de mauvaises intentions. De cette même voix fébrile et branlante, je reprends la parole, lui posant une première question.

- Que... P-Pourquoi vous être attardé sur mon cas... ? J'veux dire... pourquoi perdre votre temps à tenter de savoir pourquoi je suis donc comme ça ?!

C'est vrai, non ? En quel honneur ce type débarque, tel un chevalier à la rescousse de la princesse en détresse ? Il aurait très bien pu s'asseoir, profiter de sa soirée et ne pas daigner prêter attention à moi. Généralement, ces genres de cas sont évités parce que jugés trop désespérés. Ou plus simple, c'est chiant de se débattre pour tenter d'aider quelqu'un, de l'accompagner jusqu'à ce qu'il aille mieux. On s'emmerde bien moins en niant ce genre de personnes. Mais lui, non, il s'est arrêté et il prend actuellement le temps de s'occuper de moi... Enfin, d'en apprendre un peu plus sur le pourquoi du comment je me suis retrouvé ici... dans cet état.

Ça va être drôle à dire, mais sincère ou non, cette action me donne du baume au cœur. Je dirais même qu'elle m'émeut. Moi qui pensais que j'étais condamné à rester seul, enfermé dans cette situation incontrôlable dont les maux me pèsent de plus en plus. Seulement... il ne faut pas que je m'emballe trop... car c'est la belle erreur que j'ai commise la dernière fois et regardez où j'en suis actuellement. J'avais donné une confiance aveugle en un type qui se vantait d'être bon et dont les bails étaient soi-disant sans dangers. Toujours est-il qu'il s'avérait n'être qu'un menteur et il est hors de question qu'on me coule d'autant plus la tête sous l'eau.
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Nick/Ellia Ballentine
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Nick/Ellia Ballentine
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Pays d'origine : Etats-Unis
Nationalité : Américaine
Famille : Nick et Ellia sont jumeaux, leurs parents sont Holly Ballentine et Cahel McKelly. Nick a un fils de 7 ans, Rihei Ritsuda.
Situation amoureuse : N : En couple avec Jun / E : Célibataire
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Rp terminé (tout public)
Mar 6 Nov - 1:12
Nick/Ellia Ballentine
Nick Ballentine
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IDENTITÉ DE GENRE :

« Sortie des enfers... ou presque. »
Nick
Jun
14/11/2018
"Pas l'air bien" était un violent euphémisme. Le gamin (c'était un gamin ?) qui se tenait à côté de lui avait l'air totalement perdu dans un autre monde. Il avait sacrément sombré. Qu'est-ce qui avait pu le plonger dans un état pareil ? En tout cas, il ne semblait pas vraiment décidé à répondre, ou bien était-ce simplement le temps que les neurones se connectent à travers l'alcool qui les noyait. Et quand il ouvre enfin la bouche, c'est pour parler d'une voix sacrément éraillée  Détruite par l'alcool, mais pas uniquement. Il y avait autre chose. "Pas l'idée du siècle, si tu veux mon avis." S'il en était à vouloir des tuer à petit feu par l'alcool, c'est que c'était quelque chose d'assez grave pour le plonger gravement en dépression. Nick observa son propre verre d'un air songeur. Il buvait parce qu'il s'ennuyait un peu, mais même dans sa période de dépression il n'en était pas arrivé là. Parce qu'il était trop jeune pour trouver de l'alcool aux États-Unis ? Ça n'arrêtait pas la plupart des gens pour sombrer.
Le gars à côté de lui avait quel âge, d'ailleurs ? Il faisait très jeune pour se noyer dans l'alcool. Un lycéen ? Si c'était le cas, c'était triste... et ça serait le deuxième lycéen en situation désespérée qu'il croisait en l'espace de très peu de temps.

Quand son voisin de comptoir s'excusa, Nick secoua la tête et lui tapota doucement le dos. "Me brusquer ? Ne t'en fais pas, va. J'ai pas assez d'orgueil mal placé pour me vexer, alors que ça se voit clairement que tu vas mal." Sacré sourire, pour un alcoolique. Vu ses dents, à moins qu'il ne se les brosse méticuleusement en permanence après s'être noyé dans la vodka, c'était récent. Et il trouvait que "mauvaise passe" était une expression un peu faible vu son état. Le garçon se tourna ensuite pour reprendre sa posture d'origine, comme si ce bref sourire avait été un effort incroyable. En vérité, c'était sûrement le cas. Les souvenirs de sa dépression faisaient état de ce genre de moment, où rien que décoller les paupières ou redresser un peu la tête lui pompait toute son énergie de la journée. Alors sourire ? Ça devait être la chose la plus épuisante et la plus difficile à faire quand on était dans cet état.

A sa question, Nick haussa simplement les épaules en sirotant un peu son verre, avant de le reposer sur le comptoir et de s'adosser à la surface. "Je sais ce que ça fait. Pas de se noyer dans l'alcool, mais d'être dans cet état-là." C'était peut-être de l'empathie idiote, de s'identifier à un gars ivre mort dans un bar, mais il n'avait finalement pas eu tort. S'il avait pu engager la conversation, c'est qu'il pouvait peut-être trouver les raisons de sa chute ou, à défaut d'en savoir beaucoup sur le sujet, essayer de l'aider à remonter la pente. Il n'irait pas lui tirer une confession de force et le forcer à lui raconter sa vie et ses problèmes, mais une conversation avec quelqu'un de moins méprisant ou de moins indifférent ne pourrait pas lui faire de mal. S'il pouvait avoir un impact positif sur quelqu'un, Nick ne s'en priverait pas. "Alors je compatis un peu à ta situation, même si je ne sais pas vraiment comment tu en es arrivé là. Par contre ce que je sais..." Il fit un léger signe de tête au barman de ne pas resservir un verre à son voisin. Il n'était pas vraiment sûr que l'homme l'écouterait mais, s'il servait quand même un verre, Nick s'arrangerait pour le retirer des mains du garçon avant qu'il ait le temps d'en boire davantage.

"... c'est que tu devrais arrêter de boire pour ce soir." Bon, il s’avançait peut-être un peu en s’immisçant là-dedans. Sans doute que si le barman apportait un nouveau verre, Nick n'aurait même pas l'indécence de l'empêcher de le prendre et de décider à sa place. C'était le meilleur moyen de s'en faire un ennemi, en vérité, donc l'inverse totale de ce qu'il avait entreprit en lui adressant la parole. Pas qu'il veuille spécialement devenir son ami, mais c'était compliqué d'aider quelqu'un qui ne voulait pas vous adresser la parole ou vous considérait comme un sans-gêne se mêlant de tout. "Je ne t'en empêcherait pas, mais si tu me parles c'est que tu n'aimes pas l'état dans lequel tu es, non ?" Comme quoi on pouvait prendre une décision – l'empêcher de boire – et changer d'avis très rapidement.

Il avait simplement repensé à tous ces moments, quand lui ne voulait même plus mettre un pied hors de sa chambre après la blessure au coude qui lui avait coûté sa raison de vivre, où Ellia avait essayé de le forcer à bouger, de le traîner dehors, de le remettre au sport. À quel point il avait eu envie de la frapper pour la forcer à le lâcher, comment il s'était dégagé violemment pour s'isoler davantage, se renfermer encore plus sur lui-même. Son insistance avait fini par payer, oui, mais elle avait aussi manqué de détruire leur relation. Sachant qu'ils se connaissaient depuis la naissance, ce genre d'ingérence avec un inconnu ne pouvait clairement pas avoir un résultat positif. Au mieux il passerait pour un sans-gêne, au pire pour un stalker.
Nick parle en #F5634A et en #BD171C (anglais)
Ellia parle en #A98BA0 et en #A73A94 (anglais)

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Jun
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Lun 12 Nov - 20:57
Jun
Jun de Sèze
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C'est étrange... Il ne s'en va pas, lui. Alors que nous ne nous connaissons même pas, il demeure. Il reste là. On discute... enfin, on commence un semblant de discussion et... l'air de rien, ça soulage un peu d'être entendu, d'être regardé pour autre chose qu'un contrat affichant une somme astronomique ou pour ma voix désormais brisée.

Tandis que nous échangeons prudemment des paroles, sa main se dépose sur mon dos, le tapotant, signe d'empathie tout comme de tentative de réconfort. Ça fonctionne un peu... seulement l'espace d'un instant. Des frissons me recouvrent le corps. Pourquoi donc ? Je n'en ai aucune idée. Peut-être parce qu'inconsciemment, ça me fait plaisir de recevoir de l'attention.

Comme à jamais muet, je l'écoute monologuer. Il doit certainement vouloir attendre une réponse en guise de volonté de continuer la discussion ou ne serait-ce qu'un geste en signe de refus, mais... je ne peux pas... pas tout de suite parce que... je n'en ai pas la force. Désormais dévoré par la peur de l'échec, des moqueries et de l'abandon, je me referme petit à petit sur moi-même, m'enfonçant dans ma coquille... certainement le seul lieu dans lequel je me sens à l'abris... chez moi... vivant ! Où ma situation actuelle n'est qu'une banale illusion, cherchant à m'effrayer ! A me tester ! Ha ! Belle rêverie, oui.

Je n'arrive toujours pas à me faire à l'idée que j'ai véritablement tout perdu ! Que mon producteur s'est simplement foutu de moi, empochant du fric sur mon dos, m'usant jusqu'à ce qu'il n'y ait plus rien à en tirer... Que mon instrument, ma voix, se résume désormais à un simple aspect rocailleux... Que j'ai perdu la personne qui comptait le plus à mes yeux... J-Je... Ce n'est pas juste ce qu'il m'arrive ! Mais en même temps... lorsque j'ai Austin en tête... c'est dégueulasse de se dire que je ne mérite pas un peu de malchance, non ? A-t-il, lui, désiré un tel abandon ? Aussi violent soit-il ? Sans réelles raisons ? Lorsque je pense à ça... à ce que j'ai osé faire... je ne me reconnais plus... je me déteste !

Quelques larmes coulent le long de ma joue, provoquant des petits et discrets reniflements. Tous ces souvenirs... toutes ces pensées refont surface et se traduisent par des pleurs... cherchant, bien évidemment, à être camouflés que ce soit par mes lunettes aux verres teintés ou par une inclinaison de la tête. C'est ridicule, mais surtout grotesque de se permettre de se lamenter sur ce qu'on mérite de récolter. Et pourtant bien conscient d'avoir, qu'on se le dise, merdé sur mes choix concernant cette dernière année, la pilule reste difficile à avaler... elle est douloureuse et elle perdure !

Toujours avachi sur ma chaise, ce que ce garçon est en train de dire m'interpelle soudainement. Je redresse doucement la tête en sa direction, baissant parfois le regard, n'osant trop me montrer, appréhendant le contact... qu'il soit physique ou non. Honteux d'être présenté à lui dans cet état... lui qui doit certainement respirer la joie de vivre, la passion... et d'autres termes que je ne connais désormais plus, aujourd'hui. Mais revenons au sujet de la discussion. Ce garçon a, et je ne crois pas trahir ses mots en disant cela, mais il aurait, lui aussi, connu une situation plus ou moins similaire à la mienne. En tout cas sur la forme. Impressionnant... il n'a pas l'air en piteux état... je dirais même qu'il semble assez heureux. Bien dans son corps plutôt bien entretenu, mais aussi dans son esprit !

Quelle chance... Je l'envie ! Ces derniers temps, j'évite à tout prix d'assumer ma nouvelle silhouette en n'affrontant ni la balance ni le miroir accroché dans la salle de bain... rongé par la honte puisqu'au final... tout est lié. Bah oui, mes erreurs dues à mes choix passés se répercutent sur ce que physiquement je suis devenu. Perdant toute crédibilité, toute grâce et tout sex-appeal. Si même moi je n'ose pas poser le moindre regard sur la personne en disgrâce que je représente, qui s'en sentirait capable, qui en ressentirait l'envie en apprenant, en plus, ce dont j'ai été capable de commettre ? La réponse la plus probable semble être un grand : personne. Soyons honnêtes. Qui donnerait sa confiance à quelqu'un qui, pour des raisons toutes plus futiles les unes que les autres, serait prêt à abandonner quiconque comme un malpropre tel a été le cas entre Austin et moi ? Personnellement, si je me retrouve dans ce genre de dilemme, il est évident que je ne m'y risquerais pas.

M'enfin... Je soulève discrètement mes lunettes, frottant mes yeux d'une main molle, retirant les quelques larmes qui perlent sur mes joues. La conversation avance encore d'un cran et ce garçon me conseille... d'arrêter la boisson pour ce soir. Effectivement, ce n'est pas une si mauvaise idée que ça, sachant que j'ai déjà largement dépassé la limite, mais surtout pour encore être en mesure de lui répondre ou de tenter de réfléchir à ce qu'il me dit. En temps normal, rien ne m'aurait empêché de faire de moi le meilleur consommateur de la soirée, la passant généralement seul depuis des mois, mais là... c'est différent... Une personne est présente, là pour moi... bien que ce type ne l'ait pas réellement prévu à l'avance, mais... mine de rien, c'est déjà une minuscule étape de franchie. M'offrant la possibilité de vider mon sac comme quelqu'un le ferait avec son psychologue, j'interprète cet homme, de par son unique présence, semblable à une potentielle opportunité de légèrement améliorer ma situation.

Alors que tout espoir que je reprenne la parole semblait à jamais perdu, enfoui dans la peine et submergé par des litres d'alcool, une petite voix remplie de blessures et meurtrie laisse s'échapper des mots.

- Si seulement vous saviez ce que j'ai traversé cette dernière année... C'est... C'est comme si tout sens concernant mon existence venait de glisser d'entre mes mains et de s'écraser au sol... Brisé en mille morceaux.

J'inspire profondément et expire avec cette même lourdeur... cette même puissance... cette même insistance comme si parler du passé, admettre ses erreurs et les exposer au grand-jour s'avère être encore plus difficile que d'assumer l'immondice que je suis devenu, que j'incarne en ce moment-même.

Et ce premier aveux est tellement éprouvant que j'éclate en sanglots, jetant assez violemment ma paire de lunettes sur le comptoir, me permettant ainsi d'enfouir mon visage dans le creux de mes petites mains apeurées, tremblantes comme des feuilles fouettées par le vent d'automne.

Pour la première fois, je dépose les armes face au reste du monde. Je me montre sous un autre jour. J'expose, malgré moi, mes faiblesses et annihile complètement cet aspect intouchable et inatteignable de ma personne que je m'étais efforcé de construire ainsi que d'entretenir. Comme quoi, le jeune adulte ayant atteint la vingtaine que l'on croyait hautain et sûr de lui a, lui aussi, un cœur, du sang dans le veine et des émotions.

Essayant d'un peu me ressaisir, je m'excuse, entre quelques prises d'airs et tentatives de me calmer, auprès de ce jeune garçon qui doit certainement se demander ce qu'il fout ici. J'extirpe, dans ce même moment, un mouchoir de ma sacoche, me mouchant, afin d'essayer de reprendre un semblant de conversation qui ne se résume pas qu'à des cris, des larmes et des mots incompréhensibles tant ils sont masqués par les divers bruitages provoqués par le nez et/ou la bouche.

- J'ai honte ! exclamais-je en riant nerveusement Pour une première rencontre, ce n'est pas réellement ce à quoi vous vous attendiez, j'imagine. Oh et je suppose que je peux vous tutoyer ? Ça donnera moins cet aspect psy/patient !

Parce qu'en vrai, à l'heure actuelle, c'est plutôt l'impression que ça donne. Même si les psychologues ou psychiatres, à mon humble avis, ne voient pas leurs sujets dans un bar. Je reviens ensuite sur ce dont il m'a parlé juste avant que je me laisse emporter par cette effervescence plus ou moins vive.

- Donc tu... tu as aussi connu ce genre de situation ?

Loin de là l'idée de m'immiscer dans sa privée, mais ça serait vraiment malaisant qu'on ne parle que de moi et des mes petits problèmes durant l’entièreté de la soirée. Et puis, je n'ai pas envie de bassiner ou d'effrayer l'une des premières personnes qui tente, de son plein gré. En vérité, ça peut aussi servir d'exemple d'apprendre de quelle manière il s'en est sorti puisque visiblement, il a l'air de s'en être suffisamment remis que pour s'occuper d'un cas similaire en parallèle.

Avant qu'il n'ait le temps ou la tentation d'observer mon visage, je remets rapidement mes lunettes sur mon nez, vérifiant, par la même occasion, que personne n'ait pu constater quoi que ce soit. Toujours guidé par cette même angoisse, il m'est encore impossible de me mettre à nu. Façon de parler, bien sûr. On peut dire que je suis devenu un vrai trouillard. Avant, j'aurais fait tout ce qui était en mon pouvoir afin que les projecteurs soient dirigés vers moi, qu'ils me mettent en avant, me place sur un piédestal. Alors que maintenant, je fuis le moindre regard, le moindre geste et la moindre parole qui me sont dédiés tout simplement parce que je sais que ces derniers ont changés ou pourront changer leurs messages... ce qui serait remuer le couteau dans la plaie. Mon estime de moi étant déjà dans un état plus que critique.

J'aimerais tant pouvoir me confier à lui qui semble m'écouter et me porter une attention toute particulière... mais ça serait retirer trop de protections... ça serait... lui tendre le bâton servant à me battre et je ne risquerais pas d'être d'autant plus humilié que je ne le suis déjà... ne le connaissant pas plus que ça. Cependant... est-ce la meilleure des idées que de choisir l'isolement, la crainte et la vision du mal absolu dans chaque recoin ? Je ne sais pas... je ne sais plus...

Je ferme les yeux et expire tout aussi lourdement que la dernière fois. Ce après quoi, j'hausse les épaules.

- Bah... apprécier ou non cette situation... je me dis qu'au fond, je mérite un peu ce sort. Un silence scinde mon discours. Est-ce normal, à ce moment-là, de douter de tout ? Je me perds tellement dans toutes ces pensées... c'est... dis-je en inspirant profondément avant d'à nouveau expirer à la fois déroutant et épuisant...

En constante réflexion, je me rends compte qu'à chaque instant je change d'avis... ceci me rendant perturbé. Désireux de lui partager ce véritable enfer, en quête de remède, mais à la fois inquiet d'un jugement de valeur qu'il pourrait posé, je ne suis pas décidé à m'avancer, ou non, d'avantage dans cet échange pour le moment assez agréable.
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Nick/Ellia Ballentine
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Nick/Ellia Ballentine
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Identité de genre : Gender-fluid
Orientation sexuelle : N : Bisexuel / E : Aro-asexuelle
Messages : 362
Age : 26
Taille / Poids : N : 1m83, 82kg / E : 1m65, 57kg
Né(e) le : 18/04/1998
Date d'inscription : 01/11/2018
Pays d'origine : Etats-Unis
Nationalité : Américaine
Famille : Nick et Ellia sont jumeaux, leurs parents sont Holly Ballentine et Cahel McKelly. Nick a un fils de 7 ans, Rihei Ritsuda.
Situation amoureuse : N : En couple avec Jun / E : Célibataire
Personnage sur l'avatar : N : Rin Matsuoka / E : Shibuya Rin
Couleur(s) de parole : N : #EF2F3C / E : #C173B6
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Rp terminé (tout public)
Jeu 15 Nov - 3:06
Nick/Ellia Ballentine
Nick Ballentine
Univ |:| Licence 3
IDENTITÉ DE GENRE :

« Sortie des enfers... ou presque. »
Nick
Jun
14/11/2018
Le garçon se frottant les yeux sous les lunettes qui cachaient toujours une partie de son visage. Il avait l'air vraiment désespéré. Pas au bord du gouffre, non, plutôt au fond du gouffre. Effondré sur son comptoir, il ne protesta pas à son conseil de diminuer la dose d'alcool et Nick continua de parler, pour meubler le silence ou peut-être pour le distraire des pensées probablement sombres qui devaient s'agiter inlassablement sous son crâne. Nick savait à peu près à quoi ressemblaient l'esprit dans ce genre de circonstances : agité de réflexions morbides ou tournant autour d'elles-même dans une spirale de désespoir. Le tout était de réussir à l'enrayer ou, à défaut, à y intégrer un élément étranger pour l'éloigner du cercle vicieux. Quitte à être l'élément étranger en question.

Quand, enfin, le jeune homme ouvrit la bouche pour parler à nouveau, ce fut pour lui exposer une peine douloureusement familière. Pas de détails, pas d'explication poussée, mais ces simples mots trouvèrent un écho dans le passé de Nick. Cinq ans en arrière, quand sa propre vie et le sens même de son existence s'étaient effondrés, brisés sur les mots cruels d'un médecin : déchirure des ligaments du coude. Quel que soit le déclencheur qui avait mis son voisin de comptoir dans cet état, Nick ne pouvait que compatir. Il avait l'impression de se regarder dans un miroir avec vue sur le passé, de voir le fin fond de ses anciennes pensées morbides. Alors, quand le jeune homme s'effondra soudainement en sanglots, Nick posa simplement une main sur lui, caressant doucement son dos dans un geste réconfortant. D'expérience, les mots étaient faibles face à ce genre de situation. Les sanglots s’apaiseraient avec de la compassion et non avec des paroles, ça ne prenait que du temps et de la patience. Alors Nick ne dit rien, lui laissa simplement le temps de se calmer et de se remettre de cette crise de larmes, de ces mots qui lui avaient probablement brûlé la gorge ou brisé le cœur, ou les deux, rien qu'en ayant la force de sortir. Il retira sa main de son dos lorsque le jeune homme tenta de reprendre son souffle, se moucha, essaya lentement de reprendre une contenance. Mortellement patient, Nick attendit simplement que son voisin reprenne la parole.

Il esquissa un sourire compatissant en secouant doucement la tête. Il n'y avait pas de quoi avoir honte, tout le monde avait déjà craqué ou finirait par craquer au moins une fois dans sa vie, et la sienne était ce soir, à ce bar, avec un verre d'alcool vide sous le nez et un inconnu assis à côté de lui. "Je n'ai rien d'un psy, alors ne te sens pas obligé de me vouvoyer. Je suis trop jeune pour ça." Et puis il n'avait jamais, mais alors vraiment jamais, eu l'habitude de ce genre de façon de s'adresser à lui. Il venait des États-Unis, et s'il y avait bien un cliché qui était vrai, c'est que les gens s'adressaient facilement la parole comme s'ils étaient tous amis sans même se connaître. Enfin, en tout cas, ça avait été le cas de la plupart des gens qu'il avait rencontré avant d'aller s'installer au Japon, puis ici en Angleterre. D'ailleurs il n'avait pas hésité un seul instant à tutoyer son voisin, maintenant qu'il y réfléchissait.

Le jeune homme l'invita finalement à parler de lui, comme si lui retourner la question sous-jacente dans leur conversation allait l'aider à se sentir mieux. Mais l'empathie et la compassion allaient souvent de paire, alors Nick hocha doucement la tête. "J'étais champion du monde... dans un sport, l'aviron. Et puis, un jour, on m'a dit que mon coude ne fonctionnait plus correctement et que je ne pourrais plus jamais reprendre les rames..." La douleur et le désespoir qu'il avait ressentis sur les moments lui revinrent en mémoire, comme un vent violet qui le frappa de plein fouet. Il passa une main sur son visage pour chasser le retour de ses mauvais souvenirs. "Plus rien n'avait de sens. On venait de m'arracher la seule chose qui me faisait vibrer, ma raison de vivre. Je devais être à peu près dans le même état que toi... l'alcool en moins." Son ego était mort ce jour-là et il lui avait fallu du temps pour se reconstruire. Du temps, l'insistance de sa tête de mule de sœur jumelle, la compassion de sa mère, l'affection d'Anko, la naissance de Rihei. Surtout ça, en vérité ; avoir des responsabilités l'avait forcé à sortir de son carcan de désespoir et d'incertitudes, forcé à se relever. Cela lui avait donné une raison de survivre.

Pendant que Nick parlait, le garçon avait remis ses lunettes de soleil pour cacher à nouveau son visage. Il ne lui en tint pas rigueur, bien évidemment. Quoi de plus naturel que de vouloir se cacher, dissimuler ses yeux gonflés par les larmes, quand on était dans cet état ? On se cachait derrière ce qu'on pouvait : lunettes, couverture, oreillers, juste ses bras quand on n'avait rien de tout ça. Nick ne lui posa pas de questions, préférant éviter l’indiscrétion que cela aurait entraîné et, au lieu de cela, le laisser parler naturellement, confier de lui-même ce qu'il désirait confier. Ses soupirs étaient lourds de désespoir, ses paroles sonnaient comme l'appel à l'aide d'une personne perdue. "Quand ton univers s'effondre, tu doutes de tout, oui. C'est normal. Quand on a plus de repères auxquels s'attacher, ça devient difficile d'avoir des certitudes." Pour quelqu'un qui avait prétendu ne rien avoir d'un psy, il avait soudainement la sensation de faire de la psychologie de comptoir. Il ignorait à quel point ses conseils pouvaient être vrais, ou utiles, il ne faisait qu'exposer le peu d'expérience qu'il avait. Il ne connaissait de la dépression que ce qu'il en avait vécu ; rien de technique, rien de scientifique, juste des mots maladroits pour décrire une sensation si douloureuse qu'elle en devenait floue. "Je n'ai pas de remède miracle, je pense que ça dépend des gens. Mais... parler, même pour ne rien dire, ça fait toujours du bien. Ou en tout cas savoir qu'on nous écoute." Était-ce un encouragement à se confier ? À vrai dire, il avait peur de forcer la main de ce garçon et de le pousser à s'exprimer alors qu'il n'y était pas prêt. Ce n'était pas par curiosité, non, mais par simple volonté d'alléger un peu son fardeau émotionnel, il n'avait que faire des rumeurs et des ragots qu'obtenaient sûrement ceux qui s'intéressaient, curiosité malsaine, aux histoires de chaque inconnu croisé autour d'eux pour en récolter des informations diverses, variées, et qui leur seraient sûrement inutiles.
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Jun
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Rp terminé (tout public)
Mer 28 Nov - 16:35
Jun
Jun de Sèze
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A ma grande surprise, ce garçon se confie quelque peu à moi tandis qu'il n'était, jusqu'à présent, pas la personne ayant sombré dans la dépression et l'alcool. N'empêche qu'il le fit tout de même. Après m'avoir tendrement caressé le dos lors de mes émois, le voici qui s'ouvre à moi, comme un coquillage tentant certainement, via cette tactique, de me consoler, de me montrer qu'il y a toujours un moyen de s'en sortir même lorsqu'on pense avoir touché le fond et que trop d'obstacles nous empêchent de remonter à la surface. J'en appris donc un peu plus sur lui, sur son histoire, sur son passé, comprenant désormais pourquoi il est, du moins dans cet endroit, le mieux placé pour me comprendre, pour m'écouter... je dirais même pour me consoler.

Paraissant soudainement aussi blessé que moi, ce jeune homme m'expliqua ce dont pourquoi, au fond, son passé et mon présent connaissaient des similitudes. Ainsi je découvris, à ses paroles, qu'il avait été champion du monde dans un sport, celui de l'aviron. Comme moi, il possédait un talent, comme moi il avait brillé, comme moi il avait été acclamé. Et du jour au lendemain tous ses espoirs, tous ses rêves se sont, à jamais, retrouvés anéantis par la cruauté du monde. Lui blessé dans son corps et moi dans mon âme, ensemble nous arrivions, l'espace d'un instant, à mutuellement ainsi qu'inconsciemment, sans même nous servir d'accolades, de bisous ou d'autres grands gestes rassurants -hormis la caresse dans le dos- , nous renvoyer les balles de la compassion et de la compréhension.

Discrètement, je tourne le visage vers lui. Tendrement, je désire, à mon tour, poser ma main sur le haut de son dos afin de délicatement le lui caresser, comme pour lui rendre la pareille. Quelque part, je cherche à lui faire comprendre que, bien que ma situation soit actuellement au plus bas, je ne suis pas un de ces types bourré d'égoïsme et d'égocentrisme, à qui seuls ses propres malheurs lui importent, mais que les affaires des autres, il s'en fout. Non, cette fois-ci, je veux faire les choses bien. Dans le bon ordre. En commençant une potentielle nouvelle relation sur des bases saines et pures. C'est désormais fini le temps où tout était acquis. Si je me foire, mon côté hautain, je-m'en-foutiste et diva-starlette ne viendront plus sauver l'âme déchirée que, désormais, je suis.

Cependant, alors que ma petite main, méticuleusement soignée, hésite quant aux douceurs qu'elle peut lui apporter et lui procurer, elle se rétracte, incertaine. Je baisse la tête, au fond de moi désolé de ne plus être assez fort, de ne plus détenir la détermination d'antan qui me permettait, à chaque instant, dans n'importe quelle situation d'oser et/ou de constamment retomber, tel un chat, sur mes pattes. Et dire que je me lamente des erreurs que j'ai volontairement commises tandis qu'à côté de moi il y a un garçon qui n'a pas désiré cet arrêt brutal de sa carrière... de sa passion... et qui en a, manifestement, grandement souffert voire même qu'il en souffre encore aujourd'hui. Moi, malgré le fait que l'alcool dont je suis présentement imbibé, abîme quelque peu ma voix, je peux et j'ai pu en quelques sortes choisir l'issue possible... ayant visiblement fait le mauvais choix. Lui, n'a pas bénéficié de cette opportunité-là et j'ose encore me plaindre.

La voix encore tremblante et éraillée, je me décide à prendre la parole, jugeant important de succomber à cette envie de tout avouer, de lâcher prise en lui expliquant, bien que nous ne nous connaissons pas encore personnellement, les raisons de ma peine... de mon mal-être... de mon enfermement et de cette liaison si toxique avec l'alcool. Appréhendant, cependant, toujours la réaction des autres. En l’occurrence, la sienne.

- Et bien je... J'ai volontairement... Oh, non, c'est trop horrible... vins-je de terminer en chuchotant

Les mots, comme le casse-poitrine, me brûlaient la gorge. Vulgairement dit, ils m'arrachaient la gueule. Tout ceci se mélangeant avec les affres que me faisaient subir les regrets de mes actes passés. En même temps, difficile d'ouvertement se confesser lorsque l'on est déjà pas en paix avec soi-même ainsi qu'avec ce que ça représente. Il fallait le vouloir et avoir le cran d'affronter la réalité, ce qu'au fond de moi, je me refuse de faire. Oui, je le sais que je suis responsable de ma situation, oui je suis coupable d'avoir brisé en mille éclats et en un rien de temps plus d'une année de relation sincère, magique et idyllique... Mais il y a une énorme différence entre psychologiquement l'évoquer, le reconnaître, sincèrement le penser et oser le dire sans déformer la factualité ce qui, pour moi, paraît comme étant... soi-même se poignarder... comme volontairement pencher la tête vers la guillotine.

D'un côté accablé par le désir d'en finir pour de bon en étalant au grand jour, de A à Z, tout ce qu'il s'était produit, sans mensonges, sans artifices, afin que j'en arrive à la loque que lui, ce garçon si gentiment attablé à mes côtés, cherchant à m'extirper de là, observe depuis sa chaise de comptoir et de l'autre violenté par cette oppression concernant le jugement et la peur de définitivement tout perdre, je me sens finalement égaré entre ces deux propositions qui s'offrent à moi.

Longuement, je réfléchis... et tente de peser le pour et le contre de l'un comme de l'autre, laissant mon voisin de bar dans l'attente suite aux premières paroles prononcées ainsi qu'aux derniers bégaiements signifiant mon manque d'assurance, mon manque de sécurité et le questionnement qui en découle de savoir si, oui ou non, je me lance dans le déblayage de cette triste, longue et douloureuse histoire.

Finalement, après quelques minutes, la pression est trop forte et, à moitié guidé par le dépit, mais à la fois par l'exténuement de porter sur mes petites épaules de trop lourds secrets, je m'octroie la permission d'à jamais faire taire les vicieuses rumeurs que les journalistes, paparazzis et créateurs de scandales s'amusent à lancer sur mon sujet bien que seul ce jeune-homme dont je ne connais toujours pas le prénom soit le seul témoin de ce discours.

La voix et le corps tous deux tremblants, j'y vais... essayant de ne pas trop réfléchir à ce que lui pourrait en penser, ne souhaitant pas connaître les réactions faciales et corporelles qu'il pourrait afficher.

- La vie, dans le show-business, n'est pas tous les jours facile et... j'inspire un grand coup Disons que j'ai été maître de choix que je n'aurais jamais dû effectuer... laissant pour malheureuses cibles ma carrière de chanteur, ma notoriété, mon talent, mon physique et mon petit ami. Je... dis-je en déglutissant une fois avant de prendre une inspiration et de me racler la gorge je ne me pardonne pas le fait d'avoir intentionnellement abandonné la personne qui m'était la plus chère pour accéder à des promesses données par un escroc et... en plus d'avoir reçu une bonne leçon, de m'être senti ridiculisé, j'ai complètement annihiler ce qui comptait le plus pour moi...

L'après coup fut net. Il ne me fallut pas longtemps pour à nouveau éclater en sanglots, me réfugiant continuellement derrière mes lunettes, mes bras ou mes mains. On pouvait facilement se rendre compte du mélange entre le regret, le soulagement de s'être enfin débarrassé d'un poids, celui du non-dit, et de la perpétuelle présence de désolation.

- Je m'en veux tellement... J-Je... Je...  Je suis un monstre, n'est-ce pas ?

Les larmes, suite à l'écoulement du temps, finirent, petit à petit, par cesser, me faisant graduellement reprendre mon calme et l'air de rien, malgré le fait qu'il ait prétendu ne rien à voir avec un psychologue, il réussit à me donner espoir, à faire pénétrer un rayon de lumière dans tout ce lieu pourtant entièrement rempli d'obscurité. Fixant mes mains posées  sur mes jambes, l'une sur l'autre, paumes dirigées vers mon visage, j'étire, miraculeusement et étrangement après cette vague de pleurs, un léger sourire en coin tout en exposant un petit bruit mélangeant l'inspiration à l'expiration et le rire à la joie. Mes soucis sont certainement loin d'être résolus puisqu’aux dernières nouvelles je n'ai ni récupéré Austin, ni relancé ma carrière, ni arrêté l'alcool, ni retrouvé ma voix et encore moins perdu les kilos en trop, mais des portes semblent s'ouvrir. Ou du moins s'entre-ouvrir. Comme ce garçon l'avait ultérieurement formulé, rien que le fait de discuter et de s'ouvrir aux autres permet d'en quelques sortes relâcher la pression, de laisser s'écouler les sentiments trop amers et négatifs qui embrouillent nos pensées, notre cœur... nous permettant de nous détacher de ce piège semblable à une toile d'araignée dans laquelle on ne pensait pas pouvoir se décoller. Cela s'avère donc vrai. Je viens de confier mes tracas en en faisant part à une personne qui m'écoute et rien qu'avec ça, je sens que je vais mieux ou du moins qu'une épine m'a été retirée du pied.

Timidement, je me frotte les yeux, conservant tout de même ce sentiment de honte vis-à-vis de cette affaire, de ce que je viens d'avouer, d'être tombé si bas... Avec cette même réserve, je le remercie pourtant sincèrement. Certain d'avoir plombé l'ambiance, je brise la glace, peut-être un peu maladroitement, mais il est préférable de ne pas s'arrêter sur de tristes paroles, ce dernier n'étant certainement pas venu pour que les problèmes d'un autre viennent lui bousiller sa soirée.

- Au fait, je... je ne me suis pas présenté, avec tout ça, haha. Je m'appelle Jun, Jun de Sèze. dis-je discrètement en regardant autour de moi

Vaut mieux jouer la carte de la discrétion afin d'éviter de m'attirer, ou plutôt de nous attirer, des ennuis. Les gens sont parfois intrusifs et ont cette fâcheuse tendance à oublier que derrière des personnalités médiatiquement célèbres se cachent de véritables humains ! Et oui, je sais, ça peut paraître impensable pour certains ! Enfin bref, si je peux empêcher de créer un autre tohu-bohu, ça m'arrange.
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Nick/Ellia Ballentine
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Famille : Nick et Ellia sont jumeaux, leurs parents sont Holly Ballentine et Cahel McKelly. Nick a un fils de 7 ans, Rihei Ritsuda.
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Dim 9 Déc - 12:03
Nick/Ellia Ballentine
Nick Ballentine
Univ |:| Licence 3
IDENTITÉ DE GENRE :

« Sortie des enfers... ou presque. »
Nick
Jun
14/11/2018
Pourquoi se confiait-il à ce jeune homme inconnu dans un bar ? N'importe qui aurait pu lui poser la question, ou se poser la question. La vérité, c'était que pour Nick, ça tenait de l'évidence : certains pensaient qu'on ne pouvait véritablement compatir à la détresse de quelqu'un et la comprendre que si on la connaissait personnellement. Il n'était pas spécialement d'accord avec ça, mais il comprenait ce garçon. Il avait vécu la même horreur de se retrouver face à un mur dans sa vie, d'avoir tout perdu, et il avait la sensation qu'aider le jeune homme à se sentir compris était essentiel pour qu'il se sente un peu mieux. Et à lui aussi, mine de rien, ça lui faisait du bien. Du coin de l’œil, Nick crut voir sa main se lever puis se rabaisser et, quand il tourna la tête, ce fut pour apercevoir la petite tête blonde se baisser. Il ignorait quelle expression il pourrait voir sur ce visage s'il n'était pas ainsi dissimulé ; il espérait n'avoir pas empiré l'état mental de son voisin de comptoir alors qu'il cherchait l'effet inverse.

Visiblement ce n'était pas le cas, ou bien cela avait été le choc supplémentaire qui avait finit par lui rendre la parole, car le garçon finit par ouvrir la bouche pour prononcer quelques mots que Nick ne comprit pas. Rien d'étonnant à cela étant donné qu'il se rétracta avant d'avoir prononcé une phrase complète. Mais le mot "volontairement" s'était glissé dans ceux qui avaient passé la barrière de ses lèvres. Était-il, ou s'estimait-il responsable de ce qui lui était arrivé et l'avait plongé dans cet état ? C'était le meilleur moyen de finir encore plus mal. Pour le coup, il connaissait aussi. Il s'était senti coupable de sa blessure, du possible entraînement trop intensif qui avait affaibli son bras et l'avait privé de toute chance de revivre de sa passion.

Doucement, comme il l'avait fait depuis un moment dans la soirée, il caressa le dos du jeune homme pour l'aider... à quoi ? À faire passer un peu la culpabilité et la peine, sans doute, ou peut-être à vraiment réussir à parler, à exprimer autre chose qu'une culpabilité passée à travers un mot échappé. Il voulait lui faire comprendre qu'il n'était pas seul, qu'il pouvait se confier sans trop de risques. De toute façon, il ne serait jamais du genre à aller raconter ça à qui que ce soit ; peu importe ce que pourrait dire ce garçon, ça ne sortirait jamais de sa tête. Et finalement, tremblotant, il parla véritablement. Pour de bon. Et Nick retira sa main de son dos pour la reposer sur le comptoir, l'écoutant simplement.

À mesure que les mots se déroulaient à ses oreilles, Nick comprit que le garçon qui déprimait à ses côtés étaient un chanteur en chute libre, qui avait tout perdu. Sa carrière, son physique, sa notoriété, son talent, son petit ami. Quasiment chacun de ces mots résonnait beaucoup trop en accord avec le passé de Nick. Il avait perdu carrière, talent et notoriété en un seul diagnostic médical : impossible de reprendre l'aviron. Il avait perdu son physique pendant un moment dans les affres de la dépression, délaissant son corps et ses exercices en ne faisant qu'empirer son état, créant une spirale infernale. quant à sa petite amie... Il avait jeté Carry à la porte tellement de fois qu'il se demandait comment elle avait pu insister aussi longtemps avant de le laisser tomber pour de bon. Perdait-on toujours les mêmes choses ?  La vie s'effondrait-elle toujours de cette façon ? Même si ça n'était pas pour la même raison. Nick avait perdu sa vie en voulant trop en faire, en forçant son corps, son voisin semblait l'avoir perdue à cause d'une manipulation sordide, parce que quelqu'un avait forcé ses rêves et son esprit. Était-ce pour ça qu'il s'en voulait autant ? Parce qu'il avait cru à la manipulation d'un escroc ? Malheureusement, ça pouvait arriver à tout le monde, et les conséquences étaient rarement joyeuses.

Il fondit en larmes et Nick resta hésitant quelques secondes, cherchant quelque chose à dire ou à faire, mais il se contenta de rester silencieux, au cas où il aurait encore quelque chose sur le cœur. Et la dernière phrase qu'il prononce lui serre la poitrine. Nick secoue doucement la tête. "Tu n'es pas un monstre. Tu as été manipulé, ce n'est pas ta faute... Ne te blâme pas pour un escroc qui s'est servi de toi, c'est comme ça qu'ils s'en sortent." Il ne dit pas un mot de plus, pas pour l'instant, laissant les larmes s'épuiser, se calmer, se tarir, sa respiration reprendre un rythme un peu moins secoué par les sanglots. Il lui aurait bien proposé une vengeance, mais pour une fois, la compassion primait totalement sur sa tendance naturelle à composer des plans tordus pour aider les gens à mettre à terre les responsables de leurs problèmes. En apercevant un petit sourire se dessiner contre toute attente sur le visage du garçon, Nick se dit qu'il a fait le bon choix. L'écouter, le réconforter de quelques mots. Peut-être que parler de vengeance l'aurait fait passer pour un fou ou lui aurait remonté le moral temporairement, mais l'empathie et la compréhension semblaient lui faire un bien qui durerait sûrement un peu plus sur le long terme.

Le remerciement lui va droit au cœur et Nick se permit un petit sourire compatissant, réconforté d'avoir pu mettre un peu de positif dans la roue de sentiments négatifs qui semblait tourner en boucle dans la tête du jeune homme. Peut-être ce grain de sable suffirait-il à enrayer la machine de la solitude et de la culpabilité. Un long chemin à faire, malgré tout, comme le constate Nick quand le garçon se présente à voix basse et en regardant autour de lui, comme si son nom allait déchaîner une nuée de paparazzis ou de curieux. Le revers de la célébrité : les gens qui s'intéressent à vous vous font briller quand vous allez bien, mais il est difficile de remonter à la surface quand ils changent de rôle et prennent celui de poids aux chevilles en pleine tempête. Nick inclina très légèrement la tête, réflexe pas encore effacé de son ancien pays d'adoption, avant de se présenter à son tour. "Je m'appelle Nick Ballentine. Content de te rencontrer." Qu'il le croit ou non – dans son état, c'était sûrement non, d'ailleurs – Nick était quand même heureux d'avoir été là ce soir. Parce que c'était la première personne qu'il rencontrait dans cette ville en dehors des cours, déjà, et parce que s'il avait pu être utile à quelqu'un, il ne pouvait pas considérer sa soirée comme négative. "Tu devrais grignoter quelque chose, ça te ferai du bien. Tiens." à défaut d'avoir mieux que ça, il lui tendit une des barres de chocolat qu'il avait toujours dans son sac. Ça n'avait rien de nourrissant, mais si ça lui remplissait un peu le ventre et que ça faisait passer l'alcool, ça ne pouvait pas faire de mal. Le chocolat ne faisait jamais de mal non plus, de toute manière, à moins qu'il soit allergique.
Nick parle en #F5634A et en #BD171C (anglais)
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Jun
Invité
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Rp terminé (tout public)
Dim 23 Déc - 2:37
Jun
Jun de Sèze
Ancien membre
Pas un monstre ? Alors quoi ? Pire ?! C'est ce à quoi je m'attends comme suite en l'entendant me dire ça parce que, soyons honnêtes une seconde, j'ai en ma possession exactement tous les attraits, toutes les caractéristiques et toutes les facettes plausibles d'un démon... d'une harpie en proie à déployer tous ses arts les plus obscurs pour délivrer le mal. Chose que j'avais mis à exécution envers Austin... Je sais, je me répète et on me dira que trop de fois de ne plus y penser, de passer à autre chose en acceptant la réalité toute aussi cruelle soit elle, mais c'est bien trop difficile pour moi d'enjamber mes fautes sans ne serait-ce qu'être appelé à longuement les fixer, faisant ainsi naître divers sentiments mêlant la culpabilité au regret à d'autres fibres assez puissantes pour me replonger dans le désarroi.

En attendant, la soirée passe et entre mon manque d'alcool mélangé aux crises de larmes dont j'ai récemment été victime, une certaine soif se fait sentir. C'est donc sur cette sensation que je me décide à nouveau de commander de quoi me désaltérer, cette fois-ci sans alcool, ce qui devrait me faire du bien. J'opte pour un café, histoire de quelque peu m'aider à garder la tête redressée et tenter d'annihiler l'effet quasi somnolant que les verres ont opérés sur moi.

Par réflexe, je rigole légèrement de manière ironique en repensant à ses précédentes paroles. Lui qui ne me connaît pas semble fortement sûr de lui en osant affirmer que je ne suis pas le monstre de l'histoire et que seule la faute du manipulateur, donc mon producteur, est à prendre en considération. La bonne blague. C'est à la fois mignon et à la fois irritant parce que bien qu'il ait connu une situation similaire à celle que je vis actuellement, les circonstances ne sont pas toujours exactement les mêmes et il se trompe grandement en pouvant ne serait-ce qu'imaginer une seule seconde que je n'ai en rien ma part de responsabilité dans toute cette histoire. Je dirais même que, malheureusement, contrairement à lui, je ne suis pas la victime de la malchance ou de la méchanceté d'autrui. Non, ce qu'il s'est produit, je l'ai cherché. Mes souffrances, je me les suis, au fond, moi-même infligées. Au final, je ne suis qu'un gamin qui pleure sur ses propres erreurs en tentant de jouer au surpris. Et oui, le revers de la médaille est toujours douloureux à se prendre dans la gueule, mais est encore plus difficile à admettre. C'est un peu comme une sorte d'histoire d’ego, en quelques sortes. Bah oui, pas évident d'accepter de s'être taulé et ridiculisé devant des milliers de personnes.

A cela s'ajoute mon côté Diva et Starlette ainsi que la médiatisation de cette effroyable dégringolade vers les enfers, ce qui joue un grand rôle dans l'affaire. Moi qui me pensais intouchable, moi qui frimais sur les bancs de l'école et sur les scènes, me voilà bien puni, hein ! A force de jouer avec le feu, on finit par se brûler. Dire que je connais ce dicton par cœur, ça me fait une belle jambe maintenant qu'il s'applique à ma vie. Vacillant entre colère, tristesse et honte, je tourne d'un geste anxieux la cuillère dans la tasse qui m'a été servie, fixant sans réelle attention, le mur devant moi. Je ne peux pas dire que j'en ai après ce type... puisqu'au fond, je ne sais pas grand chose sur lui, hormis peut-être un acte de son passé et son identité, mais le simple fait qu'il puisse se permettre de me juger non-coupable d'une affaire dont il n'a aucunement été témoin et qui me ronge depuis bientôt un an, c'est faire fort ! Même, un peu trop fort à mon goût.

D'un coup sec, je lâche la cuillère avec laquelle j'étais en train de tourner dans mon café qui sort de la tasse en emportant avec elle quelques gouttelettes du liquide qu'elle contenait, les étalant sur le comptoir. Et dans cette même vivacité, je tourne la tête vers l'homme assis à mes côtés, m'exprimant un peu plus sèchement.

- Ecoute, Nick..., puisque c'est ton prénom, peut-être as-tu vécu le même genre de situation que moi, mais en quoi as-tu la prétention d'émettre un commentaire sur ce qui a pu se produire dans ma vie, hein ? T-Tu... tu ne sais pas ce qu'il s'est réellement passé ! Du moins, pas dans les détails ! Oui, je suis triste. Oui, j'ai été manipulé. Oui, mon producteur n'est qu'un connard ! Oui, je n'ai plus de petit ami ! Mais tout ça, je le mérite.

Mon ton s'était fait plus agressif sans pour autant que Nick se sente fautif ou rembarré après toute sa gentillesse et ses bonnes intentions, mais ça avait été pour moi une façon de décrire, par un autre moyen, ce que je pensais sincèrement de tout ce bordel, de cet énorme chamboulement qui avait eu lieu dans ma vie. A la fois impuissant, mais toujours en gardant à l'esprit le fait d'assumer ce que j'avais commis. Loin de là l'idée de me montrer volontairement méchant ou de jeter toute ma colère et ma déprime sur le premier gars qui a osé s'aventurer auprès de moi... je veux juste rester sincère avec moi-même... et aussi par respect pour Austin. Ma seconde prise de parole se fit plus calme, plus morose alors que je repris en main la cuillère que j'avais auparavant presque jetée.

- Je le mérite parce que je suis responsable de mes actes... Personne, à part moi, n'est fautif. C'est ainsi, j'ai fait des mauvais choix, c'est maintenant à moi de les assumer jusqu'au bout.

Un soupire retentit tandis que je reprends ma position initiale, respirant un grand coup avant d'expirer avec cette même intensité, fixant, par ailleurs, la tasse de café qui n'avait toujours pas été consommée. Relativement épuisé par tout ce poids que je porte sur mes épaules depuis trop longtemps ainsi que par ces sauts d'humeurs, je retire mes lunettes aux verres teintés, les déposant sur le comptoir tout en me frottant les yeux d'une main.

- Je... Excuse-moi si je me suis montré désagréable ces derniers instants, ce n'était évidemment pas mon intention. Bien sûr, que tu n'y es pour rien et que tu fais ce que tu peux pour me remonter le moral, mais rends-toi bien compte que ça n'est pas facile pour moi de me dire que je suis le seul à qui je dois en vouloir pour avoir entièrement démoli ma vie. C'est sûrement me répéter, mais me dire qu'il y a deux à trois ans de cela, j'étais dans un lycée plus que bien, j'étais aimé et admiré et maintenant, je suis réduit... à... à ça...

On pouvait sentir la peine dans ma voix, non seulement par le biais de l'intonation utilisée, mais aussi par l'aspect rauque que celle-ci avait développée par sa sur-exploitation, se brisant sur certaines syllabes.

- Un gros dégueulasse qui trouve judicieux de se réconforter avec l'alcool et la mal-bouffe. Au lieu de ça, j'aurais tellement pu me reprendre en main et conserver ainsi mon apparence, ma voix et le peu de notoriété qu'il me restait. Je me dégoûte.

Trop hypnotisé par mes pensées, je ne réagis pas directement à son offre de barre chocolatée, les yeux rivés sur la tasse que je tenais tendrement entre mes mains, comme craignant de la briser. Ce, après quoi, je le regarde, le visage entièrement nu, si je peux le dire ainsi, dévoilant mes yeux rouges de larmes, l'air hagard et pourtant je le fixe bel et bien de mon plein gré. Alors que l'on me pense au plus bas, ce qui est le cas, je souris, attendri par cette proposition que je juge mignonne.

- T'es chou, mais je pense être assez enveloppé comme ça et puis je t'avoue que je ne suis pas assez tranquille pour pouvoir ressentir l'envie de me nourrir.

Gêné par ma voix enrouée, je me racle la gorge, pensant naïvement que cela n'est qu'un chat dans la gorge. Puis, je me plonge à nouveau dans mon café que, cette fois-ci, je bois à petites gorgées segmentées par des pensées, me faisant machinalement poser la tasse sur la soucoupe alors que je la porte à mes lèvres quelques minutes plus tard. S'en suivit un long silence de réflexion, bien trop occupé à me poser des questions plutôt qu'à essayer de lui en poser.

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Nick/Ellia Ballentine
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Ven 28 Déc - 12:02
Nick/Ellia Ballentine
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« Sortie des enfers... ou presque. »
Nick
Jun
14/11/2018
Nick dut reconnaître pour lui-même qu'il s'était légèrement crispé en voyant son voisin commander à nouveau, comme si le fait qu'il reprenne un verre d'alcool allait influence sa propre vie, mais ce fut un café et non un énième moyen de sombrer qui prit finalement place sur le comptoir. Avait-il considéré son conseil ou bien était-ce simplement qu'il se sentait trop mal ou lassé de l'alcool ? La deuxième option lui semblait peu probable, mais ce qui était sûr, c'est qu'un café ne lui ferait pas de mal pour se débarrasser des toxines de l'alcool.
Cela dit, pour l'instant, il ne buvait pas, il se contentait de faire tourner sa cuillère dans sa tasse comme si des pensées omniprésentes l'empêchaient d'avoir véritablement conscience de ses gestes. C'était sûrement le cas, d'ailleurs, vu l'état dans lequel il était depuis que Nick l'avait aperçu. Le brusque lâcher de cuillère fit reculer la main de Nick, posée sur le comptoir, par réflexe, et il vit sur le regard du garçon que quelque chose le contrariait vraiment ; plus que ce dont il lui avait parlé, ou peut-être plus immédiat.

Quand il se tourna vers lui pour lui lancer son amertume au visage, Nick resta plus ou moins stoïque. Il baissa juste très légèrement la tête en signe d'excuse, dans un petit hochement à peine perceptible. Sa tentative de lui remonter le moral n'employait visiblement pas la bonne méthode, il avait sous-estimé le poids de la culpabilité. Pourtant, vu le nombre de verres étalé devant le jeune homme, il aurait dû se douter que la tristesse et la douleur n'étaient pas les seuls facteurs en jeu, que la culpabilité était le pivot central et pas une simple conséquence, même s'il doutait que qui que ce soit mérite ce genre de choses. Venant de quelqu'un capable de préparer toute sorte de vengeances sordides, cette pensée était très ironique, mais perdre la totalité de sa vie sur un choix et se retrouver piégé dans un effet domino... C'était cruel, même à ses yeux. D'autant qu'il semblait ne voir personne d'autre que lui-même sur qui décharger toute cette rancœur. Elle lui faisait de la peine, cette ancienne star réduite au silence et à l'ombre après avoir brillé sous les projecteurs. Ses soupirs étaient à fendre l'âme, mais Nick se refusa à prononcer le moindre mot, pour l'instant. Il avait commencé à ouvrir vraiment son cœur pour en faire sortir tout le mal et toutes les ombres, ce n'était pas le moment de l'interrompre, de prendre le risque qu'il referme la porte et ne s'effondre à nouveau en s'enfermant dans le silence.

Bien qu'il fût persuadé qu'il n'était pas le seul responsable, pas le seul à blâmer pour ses erreurs – peut-être pour le choix initial, pour avoir continué dans cette voix, pour ce soupçon de naïveté et d'ambition qui semblait être devenu un montagne de stupidité dans sa vision des choses, mais pas pour le fait d'avoir été exploité et manipulé – Nick l'écouta en s'abstenant de commentaire. Il tiqua quand même légèrement quand il parla de son lycée. "Il y a deux ou trois ans de cela"... quel âge avait-il, alors ? Dix-neuf, vingt ans ? Ou bien était-il en avance sur son âge quand il était entré au lycée ? L'idée qu'ils puissent avoir le même âge, alors que ses cernes et son air d'enterrement n'arrivaient pas à cacher l'apparence juvénile de son visage, avait quelque chose de perturbant. Mais ce n'était visiblement pas un lycéen comme il le croyait au début... et il était content de ne pas avoir exprimé cette pensée sur le coup. Quoique ça l'aurait peut-être fait rire mais... il y avait aussi un risque qu'il se soit senti encore plus mal, ou rabaissé, et ce n'était pas l'intention.
Ses paroles suivantes allumèrent une petite étincelle d'idée dans l'esprit de Nick. Car quand la vengeance n'obnubilait pas ses pensées et qu'il ne s'essayait pas à la compassion – un exercice qu'il maîtrisait visiblement moins bien qu'il ne l'imaginait – il cherchait des solutions, un moyen de résoudre les problèmes de ceux qui n'en voyaient plus. Se reprendre en main... en avait-il toujours l'intention ou bien avait-il renoncé, résigné et décidé à s'effondrer dans l'alcool jusqu'à en mourir ? S'il restait un semblant de volonté de s'en sortir, alors peut-être qu'il pourrait l'aider. Peut-être pas à retrouver sa voix, peut-être pas à retrouver sa réputation, certainement pas à retrouver son petit ami s'il lui avait fait dans de mal qu'il l'affirmait, mais retrouver sa forme et une partie de son amour-propre...

Avant cela, laissant son cerveau réfléchir en arrière-plan, Nick lui proposa de quoi manger, éponger un peu sa tristesse (et ses trop nombreux verres), mais après un long moment de silence, le jeune homme finit par le regarder, l'air vague et le visage rougi par les larmes, et par refuser. Le petit sourire attendri qu'il perçoit sur ses lèvres reste malgré tout un point positif : s'il est encore capable de sourire pour une petite attention banale comme celle-là, c'est qu'il lui reste une parcelle d'espoir derrière toute cette peine. Reposant la pauvre barre rejetée sur le comptoir, Nick prend un moment pour remettre de l'ordre dans ses pensées avant de finalement ouvrir la bouche. "Je suis désolé Jun, je ne voulais pas minimiser tes problèmes. Ce n'était pas mon intention. Mais je sais à quel point la culpabilité peut ronger, je voulais t'en épargner une partie, mais j'avais sous-estimé l'ampleur de la tienne." Oui il tenait à s'excuser pour cela, même s'il savait que l'agressivité dont avait fait preuve le jeune homme n'était qu'une manifestation d'une amertume et d'une culpabilité plus profonde, une manière d'extérioriser. Il ne pouvait pas lui en vouloir d'avoir réagi ainsi, il avait fait pareil, à l'époque, à chaque fois qu'Ellia osait prétendre que les choses allaient s'arranger ; c'était simplement le côté borné à souhait de sa sœur qui l'avait empêchée de le laisser tomber. Il n'était pas aussi têtu qu'elle, mais... "Ça va paraître très cliché mais il n'est jamais trop tard. Tu ne pourras pas tout réparer, ça serait utopiste, mais tu peux remettre en place ce qui n'est pas totalement brisé. Peut-être pas ton couple, j'ignore à quel point ton petit-ami a souffert, mais le reste..." Sa voix était calme autant que ses mots étaient honnêtes. Il ne voulait pas lui mentir, pas lui donner de faux espoirs : récupérer quelqu'un que l'on avait blessé était plus proche de l'impossible que du difficile. Lui-même n'avait jamais réussi à convaincre Carry de lui adresser à nouveau la parole pour autre chose que des banalités après le mal qu'il lui avait fait, et pourtant elle s'était montrée assez compréhensive sur les raisons de son comportement. Alors si Jun avait été aussi cruel qu'il l'affirmer, retrouver l'amour de son ex semblait peine perdue.

"Ce sont les paroles de quelqu'un qui n'aura jamais cette chance, parce que ma propre passion est hors d'atteinte, mais tu peux te reprendre en main. Avec un peu d'aide. Retrouver ton apparence, récupérer ta voix. Je ne peux rien garantir pour ta réputation mais pour ton physique au moins... C'est ma passion depuis que je suis en âge de marcher, si tu n'es pas décidé à te noyer dans l'alcool éternellement je peux t'aider à retrouver la forme. Le reste viendra après." L'avantage du sport, c'est que ça produisait de la dopamine. Et chimie mise à part, ça donnait surtout des résultats : avec le temps, on pouvait voir l'effet que ça avait, et il n'y avait rien de mieux pour chasser la dépression que la sensation d'avoir accompli quelque chose. Un sentiment qui était souvent saboté d'avance par le poids des erreurs et du passé et l'absence de motivation à tenter de faire quoi que ce soit, mais Nick était coach, c'était plus ou moins son travail de faire en sorte de maintenir cette motivation intacte, quitte à la créer artificiellement. Et s'il allait mieux, s'il voyait des changements, il finirait par vouloir prendre soin de lui davantage. Sans compter qu'arrêter de boire aurait sans doute naturellement un effet sur sa voix, l'alcool n'avait jamais été un très bon baume pour les cordes vocales. "Tu vas peut-être trouver ça idiot et sans espoir, mais ça vaut le coup de tenter, non ?" C'était une main tendue à un inconnu, une bouée jetée à la mer pour sauver un noyé sans savoir si celui-ci avait ou non l'intention de se laisser secourir. Mais il était obligé de proposer, ne pas le faire aurait été criminel, ça aurait été condamner ce pauvre garçon à se tuer à petit feu sur des erreurs de jeunesse. Et il trouvait ça trop tragique pour laisser faire.
Nick parle en #BD171C (anglais) et en #F5634A (japonais)
Ellia parle en #A73A94 (anglais) et en #A98BA0(japonais)

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Jun
Invité
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Rp terminé (tout public)
Sam 23 Fév - 3:04
Jun
Jun de Sèze
Ancien membre
Se reprendre en main... se remettre en forme... Ces expressions et leurs dérivés qui étaient sorties de la bouche de ce Nick Ballentine font désormais écho dans ma tête et me semblent quais impossible à mettre à l'oeuvre tandis que je bois toujours machinalement le café qui m'a été servi. Comme à jamais perdu dans ma tête et dans mes pensées, je crois entrevoir, dans le reflet du liquide que j'ingurgite, un monstre... une créature difforme... joufflue... sale... à l'image que je me suis faite de ma propre personne. Complètement bâché par les réseaux sociaux et les médias, et par la suite psychologiquement torturé par les remords, j'ai désormais une estime de moi frôlant le dégoût et la répugnance. Une fraction de secondes, je cligne les yeux et le reflet change au même titre que la surface liquide se meut comme si quelqu'un avait, à l'instant, soufflé par-dessus. L'apparence semblable à une abomination cède sa place à des traits plus doux, plus gracieux et m'impose un affront, un tête-à-tête avec mon moi du passé. Jeune homme frêle, baignant dans le succès et le talent, doté de beauté et finement taillé, cette apparition si soudaine m'offre une vision pleine de douleur, d'envie et de culpabilité.

Are you chilling on me... Are you chilling on me ?

Cette voix chuchotante qui me parle et attise toute mon attention, c'est la mienne. Un monologue semble s'installer, me répétant sans cesse avec cette constante et même intonation prétentieuse, moqueuse et vicieuse, les instants passés tout en me retranscrivant scène par scène, mes erreurs de jeunesse et mes plus gros coups de pute.

You're a demon...

Elle me le souffle dans le cou, cette voix démoniaque accompagnée d'un rire des plus sadiques. Plusieurs fois... Et bien qu'elle le dise tout en douceur, aux creux de mes oreilles, comme on le ferait si on désire ne pas risquer de perdre un seul fragment du secret que l'on partage en murmures, ces syllabes pèsent lourd dans mon âme et au sein de mon cœur. Semblable à du plomb que l'on enfonce de force dans ma chair, par le biais de la barbarie et sur lequel sont gravés mes méfaits, j'en ressens une profonde et indescriptible douleur qui me transperce à vif, me faisant intérieurement me tordre de douleur. De tous les côtés et à des volumes différents, j'entends et capte ces mêmes interlocutrices qui jonglent avec des moments de ma vie méticuleusement sélectionnés afin de faire resurgir diverses, mais surtout nombreuses émotions toutes aussi négatives que bouleversantes.

L'espace d'un instant, je quitte le bar dans lequel je m'étais vulgairement vautré, délaissant malgré moi le garçon avec lequel j'entretenais une conversation pour le moins intéressante et me retrouve seul dans une pièce pauvrement éclairée. Sous la seule exposition de lumière présente dans cette boite noire, se dresse un miroir... un gigantesque miroir. Instinctivement, mais pas sans crainte, je m'en approche tout en scrutant autour de moi si nulle présence n'est à détecter. Mais alors que la lumière fait jaillir ma silhouette de l'obscurité, voilà que se reflète sans surprise, puisque c'est le rôle d'un miroir, mon sosie. Il me présente mon état actuel... Déplorable, pitoyable et complètement... désespérant... D'une main lasse et perturbée, je touche le miroir qui se liquéfie sous mes doigts... se module tout en déformant la reproduction à l'identique de ma posture, de ma gestuelle ainsi que de ma personne. A la seconde où je retire ma main de cet amas de textures, mon portrait perd en âge et rembobine le temps, effaçant, sous mes yeux et en plusieurs secondes, mes kilos en trop, gommant mes cernes et mes traces de pleurs, troquant mes vieilles fringues dégueulasses suite au laisser-aller contre le genre d'habits que je portais à l'époque de mes 17 ans. Là, devant moi, se tient un garçon debout, qui, depuis plus d'un an, s'est complètement éteint. La fraîcheur et l'éclat d'une peau juvénile loin d'être "abîmée" par les excès et les épreuves de la vie, se réfléchit à travers la glace tandis que je scrute tout particulièrement les moindres détails de cette personne qui s'avère être moi.

A ma plus grande surprise, mes mouvements ne sont pas imités puisque lorsque je me décale, d'une marche lente et calculée afin de mieux observer les moindres coutures de cet ancien corps qui n'est désormais plus mien, le binôme ne daigne bouger le petit doigt comme moi. Il se pavane aisément sous mes yeux, sourire aux lèvres, mains sur les hanches et me jette des regards provocateurs. Assurément bien dans sa peau et dans ses bottes, il ricane en me voyant rougir de jalousie face à la finesse de sa taille, de son visage, de ses bras et de ses jambes tout en m'envoyant quelques clins d’œils plus qu'irritants. Je ne comprends pas vraiment ce que cette vision de moi plus jeune tente de me faire passer comme message... alors je m'énerve... tout seul contre ce mirage qui ne fait rien d'autre mise à part me rappeler, tout en se moquant allègrement de moi, le fait que je me sente mal dans ma peau. Animé par la rage, je frappe de mes poings le verre qui ne semble plus vouloir se brouiller afin d'effacer de son plein grès la vision démoniaque et cruelle qu'il m'offre.

Ugly. Disgusting. Traitor. Bastard.

C'est sous ces douces paroles, que je reprends doucement mes esprits. Je retrouve mon café que je commence à lentement, mais surement terminer, le bar dans lequel je suis depuis déjà plusieurs heures et mon voisin de comptoir qui n'a visiblement pas changé de place. Mes yeux se perdent dans les siens et il semble, par l'expression qu'emploie son visage, attendre quelque chose. Peut-être une réponse ? Ah, mais oui, ça me revient ! Il m'a parlé de me reprendre en main et c'est ce qui a, par la suite, déclenché cet étrange échange entre... enfin bref !

Et donc, il me propose de m'aider à retrouver la forme puisque lui est un passionné de sport. J'avoue que l'idée de me mettre au sport n'est pas la plus emballant, mais bon, au point où j'en suis... je n'ai plus vraiment rien à perdre... Et si cela me permet de regagner confiance en moi, celle que j'ai perdu depuis ces fâcheux et tragiques incidents, cela ne m'en serait que plus bénéfique pour l'avenir ! Il est vrai que j'en ai assez de devoir me cacher sous des tonnes de vêtements trop larges et pas glamour afin d'éviter le moindre paparazzi qui puisse utiliser un cliché disgracieux contre moi. J'ai déjà récolté assez de merde comme ça cette dernière année pour qu'on m'en rajoute encore.

Assez épuisé par cette soirée riche en émotions et en chamboulements, je cherche de la monnaie dans mon portefeuille, que je dépose sur le comptoir afin de régler mon addition. Ensuite, je remets mes lunettes à verres teintés sur le nez et finis par me munir d'un petit bout de papier trouvé dans le fin fond de mon sac sur lequel j'écris mes coordonnées. Je fais glisser cette petite note vers l'homme aux cheveux rouges, Nick tout en lui adressant un léger sourire.

- Voici mon numéro de téléphone ainsi que mon adresse. Je me dis que l'aventure peut se tenter pusiqu'après tout, quelle autre solution semble frapper à ma porte hormis celle-ci, hein ? Et puis, de toute façon... dans l'état actuel des choses, je n'ai plus vraiment grand chose à perdre.

Tandis que je me prépare pour sortir et rentrer chez moi, je me stoppe un instant en lui délivrant mes dernières paroles de la soirée.

- Je tiens quand même à te remercier. L'air de rien... ça m'a fait beaucoup de bien de discuter avec quelqu'un qui n'est pas de ce milieu, quelqu'un qui puisse me comprendre, m'écouter ou encore me conseiller... Ça réchauffe toujours le cœur de ne pas se savoir seul. Sur ce, passe une bonne soirée et fais attention à toi en rentrant !

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Nick/Ellia Ballentine
Londres |:| Coach / Handball
Nick/Ellia Ballentine
Sexe : Autre
Identité de genre : Gender-fluid
Orientation sexuelle : N : Bisexuel / E : Aro-asexuelle
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Age : 26
Taille / Poids : N : 1m83, 82kg / E : 1m65, 57kg
Né(e) le : 18/04/1998
Date d'inscription : 01/11/2018
Pays d'origine : Etats-Unis
Nationalité : Américaine
Famille : Nick et Ellia sont jumeaux, leurs parents sont Holly Ballentine et Cahel McKelly. Nick a un fils de 7 ans, Rihei Ritsuda.
Situation amoureuse : N : En couple avec Jun / E : Célibataire
Personnage sur l'avatar : N : Rin Matsuoka / E : Shibuya Rin
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Dim 24 Fév - 17:10
Nick/Ellia Ballentine
Nick Ballentine
Univ |:| Licence 3
IDENTITÉ DE GENRE :

« Sortie des enfers... ou presque. »
Nick
Jun
14/11/2018
Nick observa un instant le jeune homme à côté de lui. Il venait de lui proposer quelque chose qui pouvait très vite sembler surréaliste quand on était dans un état mental aussi mauvais que le sien. Croire qu'il pouvait reprendre la situation en main, récupérer une partie de ce qu'il avait perdu, recommencer à vivre... c'était assez difficile à imaginer, quand on n'avait à peine la force de se lever, encore moins de trouver un semblant de motivation. Cela sembla d'ailleurs plonger son voisin dans une longue réflexion. Pendant un instant, Nick se demanda s'il ne l'avait pas tout simplement perdu. Le regard dans le vague et le visage marqué d'expressions qui se succédaient, c'était comme s'il se trouvait dans un autre monde. Bon.. en attendant qu'il lui réponde, s'il le faisait, Nick termina doucement son verre en s'accoudant au comptoir. Il ne savait pas s'il était en train de réfléchir à son offre où s'il s'était juste laissé absorbé dans ses pensées mais dans un cas comme dans l'autre, ce n'était pas son genre de l'en sortir.

Finalement, le jeune homme releva la tête vers lui, croisant son regard pour la première fois depuis un moment. Mais même là, le silence continue, comme s'il s'était effectivement perdu un moment et que le retour à la réalité était un peu difficile. Patient, Nick posa son verre sur le comptoir et lui laissa tout le temps dont il avait besoin. Il n'était pas vraiment du genre à se sentir pressé par le temps, d'autant plus qu'il n'avait rien de spécial à faire aujourd'hui. Cela dit, sans répondre, le blondinet tira de l'argent de son portefeuille et remit ses lunettes, comme s'il comptait partir, et Nick se demanda un instant s'il avait l'intention de s'en aller sans rien dire. Mais quand il lui tendit le papier sur lequel il venait d'écrire quelque chose, il prit finalement la parole.

Son numéro de téléphone et son adresse, donc. Nick haussa un sourcil légèrement surpris mais le prit quand même, le glissant dans la poche de sa chemise - il se chargerait de l'enregistrer dans son téléphone plus tard. Intéressé, en fin de compte. Comme il le disait si bien, ça se tentait, mais Nick n'avait jamais été du genre à juste "tenter". Il réussirait d'une manière ou d'une autre, surtout que c'était lui qui avait proposé, à lui rendre au moins une partie de ce qu'il regrettait. Et le sourire qui allait avec. "Je t'enverrai un message." Dès qu'il aurait trouvé par où commencer... c'est à dire dans peu de temps, sans doute. Au mieux vendredi après son cours d'organisation de planning, quand il aurait quelques bases supplémentaires.

Ses remerciements lui tirèrent un petit sourire et Nick secoua doucement la tête. "Je suis content d'avoir pu aider un peu." répondit-il d'une voix calme. Ce n'était pas grand chose, mais le voir sortir de ce bar assez en forme pour tenir debout et parler ainsi, c'était déjà une petite victoire. "Fais attention aussi sur le retour." ajouta-t-il avec un petit sourire avant que le jeune homme ne quitte finalement l'endroit. Avec un petit soupir, Nick passa un main dans ses cheveux et jeta un œil à l'heure. Ellia était probablement dehors, à cette heure-là, et il avait déjà passé un bon moment ici. Il resta malgré tout au comptoir un moment à regarder les gens qui profitaient tranquillement de leur soirée, puis il se leva en payant son unique verre, remercia le barman et se dirigea vers la sortie.

Réfléchir, maintenant... Il venait techniquement de s'engager à aider quelqu'un à se remettre en forme, alors qu'il n'avait pas la moindre idée de ses capacités physiques ni du temps qui s'était écouler depuis la dernière fois qu'il avait bougé pour autre chose que se rendre d'un endroit à un autre. C'était peut-être à ça qu'il devait penser, avant tout. Un moyen de savoir quel genre d'entraînement il pouvait mettre en place sans le décourager ou le tuer ; c'était mieux, quand même. Sur le chemin du retour à l'université, il sortit son téléphone pour enregistrer le numéro dans ses contacts, histoire d'être sûr qu'il ne le perdrait pas en route. Puis il reprit sa marche, les mains dans les poches. Il trouverait quelque chose. Ce n'était qu'une question de temps.
Nick parle en #BD171C (anglais) et en #F5634A (japonais)
Ellia parle en #A73A94 (anglais) et en #A98BA0(japonais)

© Martel pour Indarë

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