Emily Pratchett

Au premier abord, Emily peut sembler froide. Elle ne participe pas beaucoup en classe. Ne se mélange pas avec les autres. Et le plus étrange, c’est qu’elle semble proche de Damen Irridval. Alors qu’ils sont aux antipodes l’un de l’autre. On ne la voit que très peu aux soirées, et on ne la voit jamais boire, ou abuser de toutes ces substances qui font de Damen l’ado populaire qu’il est.
Pour devenir ami elle, il faudrait quelqu’un de suffisamment têtu pour ne pas baisser les bras après avoir été rejeté.  Car Emily ne laissera pas quelqu’un percer sa carapace si facilement. Et on ne parle même pas de relation amoureuse ! Qui pour elle ne sont même pas envisageable. Comment pourrait-elle être heureuse avec quelqu’un alors que Dame est si misérable ?
Pour autant, on ne peut pas dire qu’elle ait peur des gens, c’est plutôt de sa propre impuissance qu’elle a peur. Car en réalité, Emily est pétillante de vie. Elle sourit, rit – surtout à ses propres blagues – et n’hésite pas dire le fond de sa pensée.
Emily est ce tout aux couleurs si nuancées. Elle est probablement la personne la plus gentille qu’il vous sera donné de rencontrer. Pour ses amis, si ça pouvait les faire sourire, faire disparaître la douleur, elle irait décrocher la lune. Juste comme ça, sans qu’on lui demande. Sans pendre en compte combien ça pourrait l’affecter. Emily ne se fera jamais passer avant les autres, avant ses amis. Et, bien qu’elle se rende compte combien ce genre de comportement est toxique pour elle, elle ne peut s’empêcher d’agir comme ça.
Mais d’un côté, elle essaie de se préserver. Elle ne se laisse pas approcher par les autres. Trop terrifiée de souffrir. Paralysée par la peur d’être impuissante et d’assister à un nouveau drame. Et puis, Emily n’a pas assez d’énergie pour s’occuper d’une personne qui serait aussi mal que Dame.
Elle a sombré avec toi, Damen. Et tu ne t’en es même pas aperçu.
Emily cache à tous sa tristesse. Aux autres, mais surtout à elle-même. Elle refuse d’admettre combien la mort de Leo a pu l’affecter. Ce qui semble si contradictoire avec ses actions. Car, sa tristesse est visible, palpable. Il suffirait de la voir en manches courtes… Elle a l’impression qu’en faisant ça, elle repousse la tristesse au plus profond d’elle-même.
Pour pouvoir aider les autres comme elle le voudrait, elle se donne à fond dans ses études. Elle passe un temps fou à apprendre pour pouvoir être la meilleure possible. Elle aime apprendre. Elle aime lire.